jeudi 24 février 2011

Et si la BGFI-BANK était le substitut de la fameuse FIBA, de sinistre mémoire ?

Curieux, la BGFI-BANK s’installe à Madagascar : pourquoi ?

jeudi 24 février 2011



La BGFI-Bank, une banque un peu particulière, essentiellement basée au Gabon, au Congo-Brazzaville, en Guinée-Equatoriale et en France, vient d’annoncer qu’elle s’implantait à … Madagascar ! Les 3 premiers pays Africains où la banque est implantée sont tous dans le golf de Guinée et producteurs de pétrole. Pourquoi ce long bond au milieu de l’océan Indien ?

1.- Marc Ravalomanana a été Lissoubaïsé

Comme Lissouba au Congo Brazzaville, Marc Ravalomanana est arrivé au pouvoir à la suite d’une élection libre et démocratique. Comme Lissouba, Marc Ravalomanana succédait à un régime dictatorial, celui de Didier Ratsiraka. Comme Lissouba, Marc Ravalomanana a eu l’impertinence de penser qu’il était président d’un pays libre et souverain qui pouvait se permettre de choisir lui-même ses partenaires économiques. Pendant que le petit peuple malgache célébrait sa démocratie, sa liberté et sa souveraineté, les tout puissants eux prospectaient la terre et la mer malgache, et découvraient plusieurs grands gisements pétroliers, avec des réserves ahurissantes. Le seul site de Bemolanga est évalué à 16 milliards de barils. C’est à dire une exploitation de 1800000 baril/jour pour au moins 30 ans. Il faut savoir que 16 milliards de barils représentent au cours moyen du baril à 75 dollars, un potentiel se chiffrant au bas mot à 1200 milliards de dollars, ou encore 600000 milliards de francs CFA. Comprenez ce que représente ce pactole. Cette somme est trop importante pour être laissée entre des mains inexpertes de vanu- pieds africains, il leur faut des tuteurs pour manager ces richesses pour eux. En 2008, Total rachète les droits d’exploitation de 60% du site de Bemolanga pour la somme de 5 milliards de dollars, soit 2500 milliards de francs CFA. Mais il reste le problème Marc Ravalomanana, qui comme Lissouba, pense qu’il a le droit de diversifier ses partenaires en signant des contrats avec des firmes des pays Anglo-Saxons et même au delà. Il faut donc un président malgache plus « raisonnable ». Ce futur président raisonnable est tout trouvé, en la personne d’un ex-disc jockey (ils savent les dénicher nos ancêtres les gaulois). Comme pour Lissouba, ouste la démocratie et le président « démocratiquement élu », le nouvel homme fort sera installé par coup d’état. Ça tombe bien, par coïncidence il est jeune et pourra rester président pendant 30 ans, le temps d’épuiser le pétrole. Après, s’il y a encore des richesses à exploiter, on pourra peut être installer son fils… Mais oui ça s’est déjà vu quelque part en Afrique de l’ouest et centrale. Entrée triomphante de « TGV » Andry Rajoelina au sommet de l’état malgache, en compagnie de Bernard Kouchner pour la régence hexagonale et de Jean Ping pour la pseudomédiation du tout aussi pseudo processus de paix. Comme on l’a vu au Congo-Brazzaville, la Françafrique vient de marquer un autre coup. Et les africains dans tout ça ? Eh bien, les Africains peuvent compter leurs morts.

2.- Que va chercher la BGFI-Bank à Madagascar ?

Les archives de plusieurs publications révèlent que des 2007- 2008, la très françafricaine banque qu’est la BGFI, qui n’est autre que la Fiba rebaptisée, a souhaité s’implanter à Madagascar sous l’impulsion de Total, pour y servir comme son bras financier ; sachant que les circuits de financements pétroliers doivent être tenus seulement par des initiés et non des gens qui iront raconter au quartier comment les multinationales volent l’Afrique. Mais Marc Ravalomanana s’y est opposé farouchement, refusant à chaque requête d’autoriser l’implantation de cette banque sur le territoire malgache (ces informations sont disponibles à qui se donnent la peine d’une petite recherche). Mais avec TGV, pas de problème ; la BGFI Bank sera à Madagascar d’ici peu. Elle vient d’obtenir le précieux agrément bancaire. Total peut donc commencer à y faire tourner le pognon dans les circuits bien huilés de la BGFI. Dans une entrevue publiée dans le Canard Enchainée du 25 Mars dernier, Marc Ravalomanana témoigne que le coup d’état françafricain contre son régime venait du fait qu’il avait décidé de mettre les entreprises françaises opérant à Madagascar en concurrence avec les entreprises chinoises, américaines et canadiennes. Plus intéressant, il divulgue que le groupe Bolloré avait été écarté de l’appel d’offre pour la gestion du port de Toamasina. Dans la même interview, Marc Ravalomanana offre la pépite suivante :« Quant au groupe Total, il ne devra qu’à l’intervention personnelle de Sarkozy d’arracher, en 2008, (…) un permis de prospection terrestre ». Le lecteur saura aussi qu’Areva était également présente à Madagascar, officiellement pour l’appui logistique à …Total à la prospection du site de Bemolanga. Mais seulement, curiosité, il y a aussi de l’uranium dans la même zone. Même Colas du groupe Bouygues perdait ses parts de marché sous Ravalomanana. Il fallait vraiment en finir avec cet impénitent ! Avec ce beau petit monde affairiste ayant désormais son chef d’état disc-jockey pour signer tous les contrats sans les lire, il fallait une banque fiable pour convoyer l’argent. Il ne manquerait plus que les corses du PMUG s’installèrent à Madagascar, pour boucler la boucle de ce parfait tableau françafricain.
Pour installer la BGFI Bank à Madagascar et se crédibiliser auprès des malgaches, le couple Total-Bongo comme à son habitude se sert d’hommes de paille et de faire valoir. C’est ainsi que la face Malgache de cette banque, pour la forme car les vrais patrons sont ailleurs, sera un certain Henri Andrianjafy, un médecin Ophtalmologue ayant fait une longue carrière a Libreville. Comme ça en un coup de baguette magique, la françafrique va transformer un ophtalmologue de 70 ans en banquier. En françafrique, rien d’impossible, Andrianjafy serait en train de déménager de Libreville vers Antananarivo.

SOURCE : http://www.madagascar-tribune.com/


NOTRE COMMENTAIRE :
Et si cette banque est la substitution de la fameuse FIBA ? Surtout, il faut chercher qui est la patron de cette banque, quels en sont les actionnaires. N’a-t-elle pas été créée pour blanchir l’argent détourné du pétrole par les « Sous-Préfets » et autres « Gouverneurs Noirs » de la Françafrique ? La similitude est on ne peut trop frappante.
Qu'à cela ne tienne, nous attendons de voir quelles vont être l’attitude et le comportement de la France quand les peuples de son pré carré françafricain vont se réveiller et agir comme leurs homologues Nord-Africains du Maghreb.

mardi 22 février 2011

[Côte d'Ivoire] Interview : Me Koffigoh (UA) dit ses vérités sur la crise post-électorale

Côte d’Ivoire [Interview] : Me Koffigoh (UA) dit ses vérités sur la crise post-électorale


  (AfriSCOOP Exclusif) — Alors que s’amorcent les missions de bons offices confiées par l’Ua à un panel de cinq présidents africains, Me Joseph Kokou Koffigoh (chef de la Mission d’observation de l’Ua au cours de la présidentielle ivoirienne) nous livre en exclusivité sa lecture de l’évolution de l’actualité en Côte d’Ivoire. Me Koffigoh fut Premier ministre au Togo.

AfriSCOOP : L’Ua a mis en place un panel de 5 présidents pour plancher sur la crise ivoirienne, avec à terme des « propositions contraignantes » pour les camps Ado et Gbagbo. En quoi l’action de ce panel ne sera pas un bis repetita ?

Koffigoh : La décision de l’Union Africaine de mandater cinq (5) présidents au chevet de la Côte d’Ivoire est bonne, à condition que les chefs d’Etat se rendent à Abidjan sans parti pris, c’est-à-dire avec le souci de proposer des solutions acceptables pour les protagonistes. Je ne comprends pas trop le terme « propositions contraignantes » dans un tel cas de figure. La contrainte aurait dû jouer depuis huit ans pour faire plier la rébellion, au lieu de la complaisance dont on a fait preuve en déroulant le tapis rouge à ceux qui ont pris les armes contre leur propre pays, au mépris des résolutions, pactes et protocoles de l’Union Africaine et de la CEDEAO.

L’Ua ne se contredit-elle pas en mettant sur pied ce panel tout en « reconnaissant la victoire d’Ado » lors du second tour de la présidentielle du 28 novembre 2010 ?

La contradiction est flagrante. L’Union Africaine, par ce biais, a dressé un obstacle sur son propre chemin pour la résolution de la crise en établissant, comme une évidence, « la victoire » d’Alassane Dramane Ouattara. La démarche la plus sage eût été d’évaluer la crise post électorale aussi bien au regard des faits allégués par les deux parties, qu’à la lumière du droit constitutionnel ivoirien. L’Union Africaine se comporte comme un juge qui aurait déjà rendu son verdict avant le procès. Et là, il y a problème.

Vous avez été chef de la Mission d’observation de l’Ua en Côte d’Ivoire, dans le cadre de cette présidentielle. Sur cette base, quelle proposition de sortie durable de crise mettrez-vous sur la table ?

La déclaration des observateurs de l’Union Africaine a été adoptée à l’unanimité des délégués. Elle recommande que les contestations éventuelles des résultats soient soumises aux instances prévues à cet effet. En l’occurrence, c’est le Conseil Constitutionnel qui est chargé du contentieux électoral en dernier ressort. Laurent Gbagbo s’est adressé au Conseil de même qu’Alassane Dramane Ouattara. Ce dernier a saisi le Conseil pour la validation du serment qu’il a prêté par écrit, le Conseil l’a déclaré irrecevable : voilà pour le droit. Mais comme il y a problème, il faut simultanément agir sur tous les protagonistes pour trouver un accord et sortir le pays de l’impasse. Jusqu’à présent, les pressions ont été unilatérales et faites en violation de la souveraineté de la Côte d’Ivoire. M. Gbagbo a proposé une évaluation du processus. Je ne crois pas que cela soit si difficile à admettre ou à faire.

Sur « Radio Nana Fm » (une station togolaise), vous avez laissé entendre que le Conseil constitutionnel aurait pu aider à solutionner le différend électoral ivoirien, s’il avait ordonné la reprise du vote dans les zones géographiques sujettes à de vives contestations…

En effet, c’était une option, mais le Conseil (constitutionnel) a décidé autrement. On ne peut pas exclure l’hypothèse que la haute juridiction ivoirienne ait été outrée par la précipitation du représentant de l’ONU qui a rejeté par avance le pouvoir du Conseil, en violation de la souveraineté de la Côte d’Ivoire. Ne trouvez-vous pas bizarre qu’on aille jusqu’à sanctionner de l’extérieur un haut magistrat africain qui a rendu un jugement en son âme et conscience ?

Beaucoup de vos compatriotes gardent, dans le cadre de cette présidentielle ivoirienne, l’image de votre présence à la prestation de serment de Laurent Gbagbo. M. le Premier ministre, en pleine polémique, était-ce la position la plus sage à adopter, même si votre Mission d’observation était finie ?

La Mission d’observation était terminée. Le contentieux électoral vidé, et la Constitution ivoirienne ne prévoit qu’un bref délai pour la prestation de serment. J’étais invité à la cérémonie. Je ne pouvais pas cautionner ceux qui ont fait le choix de déstabiliser la Côte d’Ivoire en remettant en cause une décision souveraine prise par le Conseil constitutionnel d’un Etat indépendant.

Est-ce le Koffigoh panafricain et nationaliste qui a assisté à la prestation de serment sus-citée ou le Koffigoh ami de la famille Gbagbo ?

Les deux.

Lorsqu’on parcourt attentivement divers rapports produites par diverses Missions autour de cette présidentielle, on se rend compte que les deux camps ont été coupables d’irrégularités. N’est-il pas possible de réorganiser un nouveau second tour, en dépit du « non » catégorique de l’Ue à cette perspective ?

Pourquoi pas ? Seulement, cette perspective n’est envisageable que si le désarmement de la rébellion et la réunification du pays deviennent effectifs. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, si on réorganise les élections dans les mêmes conditions de pagaille dans les zones sous contrôle des rebelles, on aura les mêmes résultats contestés. C’est dire qu’il y a encore du chemin à faire. Mais, on peut et on doit commencer s’il y a de la bonne volonté de part et d’autre.

Pourquoi le recomptage des voix proposé par certains observateurs de cette crise ne reçoit pas l’approbation des deux parties ?

En fait, le simple recomptage ne résout pas le problème. Prenons par exemple une région entière ou un candidat n’a eu que « zéro voix » et où donc le bourrage d’urnes est avéré. Va-t-on attribuer les « bons résultats » au bénéficiaire de cette forfaiture ? Si l’on considère le problème de la Côte d’Ivoire du point de vue strictement électoral, le panel de chefs d’Etat n’aura finalement qu’à se pencher sur le contentieux dans les zones où les élections ont été frauduleuses et refaire le travail déjà fait par le Conseil constitutionnel. A ma connaissance, les partisans de Gbagbo ne s’opposent pas au recomptage. Mais la crise va au-delà de la simple question électorale. On oublie qu’il y a une armée loyaliste qui a eu à affronter la rébellion.

Le Fpi rappelle souvent qu’il n’a exercé que 02 ans sur son premier quinquennat, avant le putsch manqué de 2002. Au regard du très bon score réalisé par M. Gbagbo lors du premier tour de cette présidentielle, son éventuel retrait du pouvoir ne préparerait-il pas la voie à son retour démocratique et triomphal dans les urnes en 2015 ?

Un président de la République doit quitter le pouvoir s’il est régulièrement battu aux élections ; L. Gbagbo l’aurait fait s’il avait été régulièrement battu. Ce qui n’est pas le cas. La même question peut être posée à son adversaire. Puisque celui-ci reconnaît la légitimité du Conseil Constitutionnel, au point de lui adresser son « serment » pour validation. Ne devrait-il pas s’incliner devant la décision confirmative dudit Conseil, quant à la victoire de son adversaire ?

Chaque fois qu’on évoque cette perspective (du retrait du Fpi), les pros Gbagbo répondent qu’ils ne font pas confiance à leurs adversaires politiques. Qu’est-ce qui peut donc encore réunir les Ivoiriens, quand on se rend compte que la crainte envers l’étranger ressurgit dans ce grand pays composé de diverses nationalités ouest-africaines ?

La question des étrangers existe dans de nombreux pays, y compris la France. La Côte d’Ivoire n’est pas un cas isolé : sous le régime du parti unique, la Côte d’Ivoire de Félix Houphouët-Boigny a réussi à recouvrir de vernis tous ces problèmes. Dès l’annonce de sa mort, le vernis a éclaté ; d’où le concept de l’ivoirité introduit par le Président Bédié pour écarter Alassane Dramane Ouattara, son allié d’aujourd’hui. La question maintenant réglée sur papier, il reste à la régler dans les cœurs. C’est pour cela qu’il faut de la patience pour que l’intégration se fasse complètement.

Thabo Mbeki, premier médiateur de l’Ua dans la crise ivoirienne, recommande dans son rapport définitif, qu’on « persuade Ado et Gbagbo » d’accepter la voie du dialogue. Ado et Gbagbo sont-ils radicalement opposés pour de bon ou c’est plutôt leurs entourages respectifs qui ne veulent pas de la paix en Côte d’Ivoire ?

Ce que vous dites a fait l’objet d’une discussion entre Thabo Mbéki et moi-même, lors de son passage à Abidjan, au lendemain de la prestation de serment de Laurent Gbagbo. Le Président Mbeki m’a dit que M. Gbagbo était prêt à discuter, mais qu’Alassane Ouattara était intransigeant, parce qu’il était soutenu par la communauté internationale. Voilà le problème. Si la pression était exercée sur les deux parties, au lieu de la situation qu’on connaît, le dialogue pourrait s’instaurer et aboutir à une sortie de crise. Je ne pense donc pas qu’il y ait une question d’entourage. C’est la communauté internationale qui a aggravé la crise.

Un certain nombre d’Africains soutiennent vaille que vaille L. Gbagbo, à cause de la fronde qu’il oppose à l’Occident en ce moment. L’eau, le téléphone, l’électricité, le Port d’Abidjan sont des secteurs qui demeurent dans les mains de multinationales françaises en Côte d’Ivoire. Le nationalisme de M. Gbagbo n’est-il donc qu’un vain mot ?

Etre nationaliste ne veut pas dire se couper du reste du monde. Les Ivoiriens sont prêts à coopérer avec tout le monde, mais connaissant bien L. Gbagbo, je peux dire qu’il ne demande qu’une chose : c’est qu’on respecte l’Africain comme étant un être majeur capable de décider de son destin.

Propos recueillis à Lomé par Edem Gadegbeku, © AfriSCOOP

SOURCE : http://www.afriscoop.net/journal/spip.php?article3065

dimanche 20 février 2011

[CÔTE D'IVOIRE] RAPPORT DES OBSERVATEURS DE L'UNION AFRICAINE SUR L'ELECTION PRESIDENTIELLE DU 28 NOVEMBRE 2010

RAPPORT DE L'EX-PREMIER MINISTRE, M. JOSEPH KOKOU KOFFIGHO, CHEF DE LA MISSION DES OBSERVATEURS DE L'UNION AFRICAINE À L'ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE IVOIRIENNE DU 28 NOVEMBRE 2010.




Voici le rapport de l'ex-premier ministre (de transition) du Togo, Mr Kokou Koffigoh, Chef de la « Mission des Observateurs de l’Union Africaine » en Cote d’Ivoire, qui fait des révélations extrêmement graves, sur la « conduite du scrutin », les « assassinats », les « arrestations », « emprisonnements », « vols », « pillages », « fraudes massives » dans la région du nord du pays.

L'ex premier ministre togolais pendant la transition du 27 août 1991 au 27 avril 1994, M. Joseph Kokou Koffigho était le chef des observateurs de l'« Union Africaine » à l'élection présientielle de Côte d'ivoire du 28 novembre 2010.

Monsieur Koffigoh parle, dans ce rapport qui fait froid au dos, de femmes dénudées par les rebelles et les partisans de Monsieur Ouattara le jour des élections, de superviseurs chassés des bureaux de vote, et des blocages pour empêcher les scrutateurs de Gbagbo d’accéder aux régions du nord. Monsieur Koffigoh affirme que deux de ses propres observateurs ont été arrêtés et retenus, et que c’est grâce à l’intervention de l’« ONUCI » qu’ils ont pu avoir la vie sauve. Son rapport est soutenu par des « constats d’huissier », des « vidéos », des « photos des victimes » etc...

QUESTION : Pourquoi l'« Union Africaine », sachant bien que ses Observateurs étaient sur le terrain, n’a t-elle pas attendu le rapport de son chef de mission, avant d’appeler au départ de l’un des candidats ? Sur quelle base donc, si ce n’est sur le rapport de ses propres observateurs, l’« UA » s’est elle basée pour proclamer la victoire de l’un sur l’autre, et s’apprête maintenant à déclencher la guerre ?

Télécharger le rapport des observateurs de l'« Union Africaine » en cliquant ci-dessous :
http://www.ivorian.net/Communiques/Rapport_du%20Chef_de_la_mission_des_observateurs_de_l_UA.pdf


NOTE :
Nous pensons que si nous pouvons espérer être toujours aujourd'hui dans un monde de justice, d'équité, de respect des règles, des institutions et des procédures démocratiques, les chefs d'État constituant le panel de négociation et de médiation de l'« Union Africaine » devait se fonder d'abord sur ce rapport des observateurs de l'« Union Africaine » comme première matière pouvant conduire à la découverte de la vérité sur le scrutin.

samedi 19 février 2011

LETTRE OUVERTE A LA PRESSE ET AUX RESPONSABLES FRANCAIS


 









Lettre ouverte à la presse et aux responsables politiques français

Paris, le 18 février 2011

A contretemps de l’Histoire, la France adoube le dauphin du président Sassou

Le 10 février, par décret de Nicolas Sarkozy, l’ambassadeur de France au Congo-Brazzaville Jean-François Valette a remis la légion d’honneur au contre amiral congolais Jean Dominique Okemba, figure de proue du régime Sassou Nguesso. Un scandale dans une actualité africaine marquée par le rejet croissant des pouvoirs claniques et de leurs complices.

Vérité en Tunisie ou en Egypte n’est manifestement pas vérité au Congo pour une diplomatie française qui multiplie les faux-pas. Alors que la France est contrainte de faire profil bas après avoir soutenu certains dignitaires aujourd’hui déchus, elle n’a manifestement pas compris qu’il ne faut pas attendre la chute d’un régime pour précipiter un renouvellement des relations diplomatiques, comme en témoigne la récente attribution de la Légion d’honneur au Contre amiral congolais Jean-Dominique Okemba.

La cérémonie de remise, à la tonalité très françafricaine, s’est déroulée le 11 février dernier à la Case De Gaulle (tout un symbole) dans le 2ème arrondissement de Brazzaville, en présence de nombreuses personnalités politiques et militaires et surtout du couple présidentiel congolais. Jean-Dominique Okemba n’est en effet autre que le neveu de Denis Sassou Nguesso et son conseiller spécial depuis 1997, date de reprise en main du pouvoir par un coup d’Etat sanglant soutenu par la France. Il est également le Secrétaire général du Conseil national de sécurité (CNS).

Dans la presse congolaise, Jean-Dominique Okemba est régulièrement qualifié de « vice-président » ou de « successeur ». Comme tous les membres du clan, Jean-Dominique Okemba trempe aussi dans les affaires. Il est le Président du Conseil d’administration de BGFI Bank Congo (propriété de la famille Sassou Nguesso et liée à la famille Bongo), souvent décrite comme une agence de transit favorisant des évasions fiscales liées notamment aux revenus pétroliers. Jean-Dominique Okemba semble par ailleurs figurer en bonne place au hit parade des acquisitions immobilières répertoriées par les dénicheurs de biens mal acquis, au Congo mais également en France.

Membre du clan familial, affairiste, militaire, franc-maçon initié dans la très opaque Grande Loge du Congo (reconnue par la GLNF1 et présidée comme il est de tradition dans cette région par le président Sassou Nguesso en personne), Jean-Dominique Okemba est l’archétype du candidat françafricain « idéal » pour succéder à Sassou Nguesso. Tel semble être le message du discours d’ « adoubement » prononcé par l’Ambassadeur de France2.

« Cette distinction honorifique est une reconnaissance par la France des qualités et de l’action de Jean Dominique Okemba dans le domaine militaire, sécuritaire et diplomatique. Elle traduit l’excellence des relations d’amitié, de fraternité et de coopération entre la France et le Congo. » a ainsi déclaré Jean-François Valette lors de cette allocution, ajoutant que «… C’est […] l’administration de l’Etat, que notre Président de la République a souhaité mettre en avant aujourd’hui à travers les trois dimensions qu’incarne M. Jean Dominique Okemba. Tout d’abord son rôle en tant que militaire qui permet de rappeler que l’armée est un élément central dans la stabilité des pays. Vous avez amiral commencé votre carrière comme homme du rang et vous avez gravi les échelons de cette institution, vous la connaissez donc bien et vous savez comme tous qu’elle est la clé de l’unité nationale. Ensuite la sécurité, tous ceux qui ont oeuvré dans ce domaine particulier savent combien il est délicat. A l’heure où les menaces deviennent plus nombreuses, plus immédiates et en même temps plus insaisissables (…). »

Un satisfecit indigne lorsqu’on connaît la dimension clanique, répressive et meurtrière de l’armée nationale congolaise, qui en 1997 a réinstallé dans le sang le régime Sassou Nguesso à l’issue d’une terrible guerre déclenchée par ce dernier pour récupérer le pouvoir. Ce discours est inacceptable alors que l’armée congolaise est entachée par des crimes impunis, à l’exemple de l’affaire dite des « disparus du Beach » et par des guerres à répétition contre les populations civiles du sud du pays.

Il est par ailleurs très surprenant que le décret d’attribution de la Légion d’Honneur à Jean-Dominique Okemba ait été signé le 31 décembre 2010 dernier par Nicolas Sarkozy, alors que les révoltes tunisiennes auguraient déjà d’une remise en cause générale des régimes dictatoriaux par des populations exaspérées au Maghreb, dans le reste de l’Afrique et dans le monde arabe. Le chef de l’Etat, tout comme sa Ministre des Affaires étrangères lors de son séjour décrié en Tunisie, a donc indéniablement commis lui aussi une grave « erreur d’appréciation » en attribuant cette décoration.

A contretemps de l’Histoire qui, en Tunisie, vient d’invalider la politique de la « stabilité », théorie fumeuse qui repose avant tout sur une peur maladive du vide et une persistance à croire que les peuples africains ne peuvent prendre en main leur destin, la France vient de donner son blanc-seing à une nouvelle succession dynastique au Congo, comme elle l’a fait au Togo et au Gabon.

Pour éviter qu’un tel scénario se produise, il est indispensable que l’opinion française, la classe politique, les parlementaires aujourd’hui focalisés sur les scandales concernant les relations de certains dirigeants français avec la Tunisie, dénoncent également des dérives du même ordre si fréquentes dans d’autres pays africains.

Cet événement ne peut demeurer inaperçu, sous peine de cautionner le fait qu’en matière de droit des peuples à la démocratie, vérité en Tunisie ou en Egypte n’est pas vérité au Congo.

Associations signataires :
- Survie
- Fédération des Congolais de la diaspora

Contact presse :
Stéphanie Dubois de Prisque – Chargée de communication de Survie
01 44 61 03 25

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1 -Grande Loge Nationale Française

[CONGO-BRAZZAVILLE] ADP - AGENCE DE DEVELOPPEMENT DU POOL : Un outil de développement local

L’Agence de développement du Pool : un outil de développement local



L'Agence de développement du Pool (ADP) a tenu son troisième conseil d'administration, mercredi 16 février 2011, à Kinkala. Conformément à notre politique et stratégie de communication, nous voulons profiter de cette occasion pour faire connaître cette jeune structure, spécialisée dans l’appui au développement économique local,  et que nous estimons être importante au Congo, dans le cadre de la mise en œuvre de la politique gouvernementale de décentralisation.

En effet, le concept des Agences Régionales de Développement Economique (ARDE) est connu à travers le monde, et c’est, en général, un organe d’exécution ou de mise en œuvre des orientations des conseils régionaux ou départementaux, agissant en tant qu’organe politique d’une collectivité territoriale. A titre d’exemple, nous pouvons citer l’EURADA (www.eurada.org),  basée à Bruxelles (Belgique), qui coordonne plus de 150 ARDE de l’Union européenne et collabore avec les ARDE américaines et canadiennes. Dans le cadre de la collaboration entre l’ADP et les autres ARDE du monde, le Conseil général du Bas Rhin (France), va intervenir, durant les trois ans à venir, dans le Département du Pool, notamment dans les districts de Louingui, Boko et Loumo, où il mettra en œuvre un programme de développement local, connu sous la dénomination de  PADEL (Programme Agriculture et Développement Economique Local) /PACD Pool (Projet Agropastoral de Coopération Décentralisée avec le Pool), avec l’appui technique de son ARDE, l’IRCOD (Institut Régional de Coopération Développement).

Ainsi, l’ADP n’est pas une initiative banale et isolée,  mais c’est bien un dispositif d’appui au développement économique local. Les missions que lui a attribuées le Conseil départemental du Pool, qui l’a mise en place en novembre 2008,  répondent parfaitement à cette vocation ou aspiration des membres élus. Bien sûr, l’ADP est une structure jeune. Les membres du Bureau exécutif n’ont été mis en place que le 12 septembre 2009, et l’année 2010 est bien une année d’expérimentation. Ses activités sont donc à placer dans une phase pilote de fonctionnement d’une ARDE  au Congo. Et le Congo a bien besoin d’implémenter ce type de concept pour créer une croissance économique locale, donc des emplois dans le département.

C’est d’ailleurs pour cette raison que nous voulons sensibiliser tous les Congolais, en général, et les élus et conseillers départementaux, en particulier, afin de bien connaître et s’approprier  cet outil formidable qu’est l’ARDE. C’est l’outil par excellence de mise en œuvre de la coopération décentralisée. Il n’en existe pas d’autres,  à notre humble avis, capables d’assurer un développement économique local.

Il faut, par conséquent, considérer l’ADP comme une expérience pilote dans un département, d’ailleurs sinistré, qui a besoin de se développer. Les Congolais, particulièrement les élus,  n’ont pour la plupart aucune idée sur l’utilité de cet instrument. C’est ce qui explique certains manquements que nous avons pu constater dans son fonctionnement. Noter tout de même que ces manquements sont aussi dus à l’absence d’affectation de ressources conséquentes – et qui, de ce fait, peut être attribuée à cette ignorance -, d’une part, et aux problèmes liés à l’exécution du budget de l’Etat, d’autre part.

Mais rien n’est perdu. L’ADP expérimente une phase pilote. Et nous croyons que les résultats de cette phase - s’ils s’avèrent concluants en 2011 - pourraient servir de modèle aux autres départements, qui adopteraient alors ce concept. C’est dans ce cadre que nous allons inviter l’Association des Conseils départementaux, présidée actuellement par M. Richard EYENI, à suivre de près cette expérience. Si cette expérience, qui, de surcroît, se déroule dans un département en situation de post-conflit, est porteuse de développement, alors le Congo aura à gagner en matière d’insertion économique des populations vulnérables, par exemple. Dès lors, la sensibilisation des élus locaux s’avère utile, pour mieux saisir l’existence et l’importance de cet instrument de coopération décentralisée, dans la perspective d’une approche de coopération que le Congo exploite mal ou pas du tout. Or, c’est cet outil qui contribuera à sortir nos régions de la pauvreté ou de la précarité !

Concernant le contenu du rapport qui a été examiné au cours de cette troisième session du conseil d’administration, nous y avons mis en exergue les actions majeures dont le but est de faire face aux préoccupations suivantes : la méconnaissance, par les élus et autres publics cibles, des missions d’une ARDE comme l’ADP et dont la vocation est de créer une dynamique entrepreneuriale dans le département. En effet, pour que ce territoire se développe et crée des emplois, il faut des entrepreneurs performants et compétents qui doivent être soutenus et renforcés par :

    * des actions de sensibilisation, d’information, de formation, de suivi rapproché des acteurs, couplées avec des actions de mise en place des mécanismes de facilitation d’accès aux services financiers et non financiers adaptés à chaque taille d’activités économiques, et surtout des mécanisme de facilitation d’accès à la micro assurance maladie ou la protection sociale ;

    * des projets/programmes de facilitation d’accès des acteurs aux infrastructures de base, comme l’eau, l’énergie, l’hébergement des entreprises et autres services communs (la collecte, le stockage, la conservation et la commercialisation de la production des acteurs économiques), pour optimiser les investissements mis en place en leur faveur.

Nous avons surtout pensé à promouvoir  auprès de ces acteurs,  la culture d’entreprise couplée à l’esprit mutualiste, qui est le meilleur gage de réussite dans une communauté des gens d’affaires. L’approche de développement par « Filières » a été aussi privilégiée, pour garantir l’insertion économique des jeunes en difficulté en général, et d’autres populations vulnérables en particulier. Ainsi, les trois filières qui ont retenu notre attention sont les suivantes :

·         la filière concernant la domestication et valorisation des Produits Forestiers Non Ligneux (PFNL) : il s’agit ici des plantes aromatiques et médicinales, à valoriser par distillation afin d’obtenir des huiles essentielles biologiques dont le marché est porteur, tant sur le marché domestique qu’à l’international ;

·        la filière des matériaux locaux de construction, afin de bien saisir l’opportunité que va nous offrir la municipalisation accélérée dans le Département du Pool, car des infrastructures de toutes sortes y seront construites ;

·      la filière de la préservation de l’environnement, donc du développement durable, avec la possibilité d’opter pour la séquestration du carbone par le reboisement ou alors reboiser avec les essences à croissance rapide, pour préserver les massifs forestiers naturels, dans le cadre de la fourniture du bois de chauffe et du charbon de bois. C’est du moins la problématique à laquelle est confronté le Département du Pool.

A cet effet, un mécanisme d’appui et d’accompagnement des acteurs a été proposé. Ce mécanisme s’appuie sur la dynamique du partenariat Public-Privé, dans une approche de concertation permanente.

    * L’implication de l’ADP dans la dynamique environnementale, car le Département du Pool a la spécificité d’être bordé par deux grandes zones de consommation, que sont Brazzaville et Kinshasa. Et les questions d’environnement sont au centre des préoccupations environnementales sur le plan local, national et mondial. La présence de l’ADP dans le dispositif ou mécanisme REDD a été mise en exergue et justifiée.

Malheureusement, faute de ressources financières adéquates, qui auraient permis à l’ADP d’acquérir les compétences et les outils nécessaires pour atteindre les objectifs visés, les animateurs de l’ADP ont été contraints de se limiter à la veille informationnelle. Ce qui leur a permis d’étudier et de mettre en place un dispositif ambitieux d’appui et d’accompagnement des acteurs qui vont intervenir  dans les filières  ciblées.

Nous espérons qu’au cours de cette deuxième année d’expérimentation du concept de l’ARDE au Congo, l’ADP pourra disposer des ressources adaptées à son objectif global, à savoir : rendre entrepreneurial le Département du Pool dans les dix années à venir, d’une part, tout en  préservant /conservant la biodiversité locale, d’autre part.

Marguerite HOMB
Directrice Générale Adjointe
Chargée des relations extérieures
Collège des partenaires au Développement
ADP

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NOTRE COMMENTAIRE :
  
Très bonne initiative. A condition que les "gangsters" implantés dans le pays par la France à travers sa politique françafricaine (mafia), experts en destructions massives, ne réduisent à nouveau à néant, tous les efforts consentis à travers cette initiative.

TOUS LES CHEFS D'ETAT FRANCAIS SONT DES TERRORISTES

Le terroriste c’est le partisan ou l’acteur du terrorisme. Et le terrorisme c’est l’emploi de la terreur.


Selon le dictionnaire français et nom d’une autre langue, le terrorisme fait référence à l’emploi de la terreur par un régime dictatorial dans un pays donné. Cela est bien défini surtout lorsqu’on se rappelle de la France bonapartiste. Mais le terrorisme après la Deuxième Guerre mondiale, a été vite identifié de manière différente à
travers le monde.

Cette activité est aussi comptable aux États, le cas de l’État français qui continue de pratiquer du terrorisme en Afrique, est une forme de terrorisme qui passe sous silence la vigilance des intellectuels africains et français en France et en Afrique. La cadence de la mondialisation et la marque de coopération nous font perdre de vue tous les crimes qui s’accompagnent avec la coopération. Le franc CFA en exemple, est une forme de terrorisme monétaire que la France a imposée aux États africains, alors que La France n’utilise de nos jour que la monnaie choisie dans sa communauté, appelée communauté européenne. Une autre escroquerie troublante. Je dis bien que c’est du terrorisme monétaire d’autres exemples sont légion.
La malhonnêteté des politiciens dans le monde surtout occidental assimile ce mot de terrorisme à des groupes donnés qui agissent sous l’étiquette d’un fondamentalisme religieux. Et tous les faux historiens français sans compter des faux critiques politiques se lancent dans une campagne de dénigrement et de confiscation de la vérité en épinglant tel groupe ou tel autre groupe religieux dans le monde.

Mais curieusement, ces historiens français et critiques politiques sont incapables par simplement malhonnêteté intellectuelle de lire et d’analyser une forme de terrorisme planifié et dirigé par des autorités françaises de toutes les républiques qui défilent dans ce pays en ayant comme champ d’expérimentation de leur terrorisme : l’Afrique, sous le mensonge d’État appelé coopération.

Eh oui, la coopération, cette dernière arnaque, est une méthode de recours à une forme d’amitié opérée entre États (personnalités morales), selon la forme du cadre juridique choisi et parfois imposé par le plus fort.

Puis finalement l’amitié entre individus (personnalités physiques), c’est-à-dire entre les signataires que sont des chefs d’État et leurs ministres, parfois au détriment des intérêts de la nation ou de la population. Cette coopération étant fondée sur les intérêts de chaque pays selon les besoins ressentis sur tout ce qui attire les uns et les autres est un préalable dans tout accord signé sur le plan bilatéral en tenant compte des domaines de priorité bien ciblés. C’est ainsi que chaque partie y trouve son compte dans cette coopération, sur le plan culturel, socio-éducatif, commercial sans compter des questions de sécurité qui peuvent s’y ajouter, et, pour cela, certains pays ou certains États ont accepté de signer des tels accords militaires en ouvrant l’œil.
Cependant, dans cette forme d’arnaque moderne, les pays occidentaux, dont la France, tirent le maximum de profit en pratiquant du terrorisme. Par exemple: les prix des ressources du sol et du sol des pays africains sont fixés par les Occidentaux et surtout la France. Cet épisode est pourtant moins criant. En outre l’on sait bien que la technologie n’est pas développée en Afrique. Voilà pourquoi l’industrialisation est balbutiante.
Mais, ce que l’on constate dangereusement pour la vie des Africains avec la France et ses dirigeants, c’est que tous ne viennent pas en Afrique pour pratiquer une coopération saine avec les pays ou les États africains, mais avant toute chose, les dirigeants français de tout bord, privés ou étatiques, viennent faire de la coopération terroriste avec les pays africains en programmant des deuils dans les familles. Depuis la date de l’indépendance en 1960, les Français ont tant endeuillé les peuples africains comme si la colonisation a traversé l’année 1960.

Pour étayer cette question qui devient une préoccupation de tous les fils dignes d’Afrique, il faut regarder comment l’Afrique est dirigée. Certes, la responsabilité des Africains est quelque chose qui mérite une critique. Mais devant la puissance du colonisateur, il est difficile que d’opposer un argument contraire.
Que sont-ils ces dirigeants africains? Comment parviennent-ils à devenir chefs d’État en période de démocratisation de l’Afrique? Et comment se comportent-ils devant leurs peuples? Pour la grande majorité d’entre eux, on y trouve des chefs d’État dictateurs venus au pouvoir par l’aide de la France, soit par coup d’État militaire sanglant, soit par une élection truquée par l’aide et le soutien de la France. Et lorsque les populations boudent un chef d’État tricheur, le cas d’Ali Bongo, Sassou et autre…, dans leur stratégie, les autorités françaises se précipitent sans honte d’envoyer des troupes dans ce pays-là en brandissant toujours la même raison de la sécurisation de leurs ressortissants: une raison mensongère qui confirme bien que les visées de la France et ses dirigeants sont plutôt ailleurs.

Si vous regardez au Congo Brazzaville, au Tchad en Centrafrique et au Gabon, c’est la même signature de la France.

De telles méthodes s’appellent du terrorisme ouvert. Partout en Afrique, les populations sont terrorisées par des Français.

Avec la situation qui va bientôt prendre de l’ampleur au Gabon, et comme en 1964, l’armée française va voler au secours d’Ali Bongo, car on voit bien l’attitude de la France. Là où la France a des intérêts, les populations sont rendues à l’état d’esclavages pour voir la France soutenir uniquement son représentant. Voilà!

Les Tchadiens l’ont subi il y’a quelque temps. La France a effacé la rébellion juste et honorable du Tchad, cette rébellion qui voulait renverser le dictateur, en estimant qu’Idriss Deby trichera toujours à l’élection. Mais la même France n’a aucun intérêt à balayer la rébellion de Ouattara, car La France a bien prouvé aux yeux du monde que cette rébellion de Ouattara est également la sienne.

Comment comprendre que pour le cas de la Côte d’Ivoire, il n’y a que Sarkozy qui intervient avec une fougue hitlérienne qu’on se demande quelle est la vraie raison d’une telle option à se présenter comme un petit Dieu qui vient appendre l’évangile à ses fidèles? Et quel type d’évangile? Des menaces, des interdictions, des mises en garde. Est-ce que les pays d’Afrique sont des propriétés de la France? Est-ce que les dirigeants français ont une conscience pour comprendre que les Noirs ne sont pas des animaux?
Est-ce que les Français peuvent-ils par l’accumulation des notions scientifiques, acquises, réussir à fabriquer un humain surtout de race noire?

Si l’on prend le cas du Gabon : pendant que les populations gabonaises luttent pour leur liberté, leur souveraineté et leur indépendance, la France leur impose à nouveau un dirigeant non élu, à l’instar d’Omar Bongo que la France avait collé au peuple gabonais en 1960 pour les mêmes raisons d’intérêts, en le plaçant comme pion dans le cabinet de Léon-Mba.

Cela est clair et net que la situation d’imposture qui règne au Gabon a pour parrains les dirigeants français.
Pourtant l’on sait bien que les Africains n’ont aucune force de vider les intérêts français en Afrique, mais les dirigeants français se permettent quand même de pratiquer du terrorisme. Car pour les autorités françaises, le principe de domination des Noirs mêmes les plus instruits que certains français est une idéologie bien appropriée. Ils n’ont aucun respect. Les exemples sont bien clairs. Prenons le cas du professeur Pascal Lissouba qui a été admiré et apprécié par le général de Gaulle. Nombre de Français à la culture intellectuelle très limitée l’ont bien haï en lui manquant du respect pour sa lutte contre le colonialisme. Il a été renversé par la France en utilisant des marionnettes comme Sassou et Do Santos.

Aujourd’hui et maintenant, nous demandons aux autorités françaises et tous les Français mercantilistes de respecter les Africains.

Nous demandons aux autorités françaises de respecter les principes des droits de l’homme.
Nous demandons aux autorités françaises d’arrêter le pillage des ressources d’Afrique.
Nous demandons aux autorités françaises d’arrêter de tuer les fils d’Afrique.

Enfin, nous demandons aux autorités françaises de considérer les pays d’Afrique en tant que partenaires économiques égaux en respectant leur souveraineté telle que cela est inscrit dans le droit international à l’ONU.

Vive l’Afrique!
Vive les Africains luttant pour leur liberté!

Gervais Mboumba, militant des droits de l’homme


Dimanche 13 Février 2011

vendredi 18 février 2011

MAIS OU EST DONC ALASSANE DRAMANE OUATTARA ?

MAIS OU EST DONC ALASSANE DRAMANE OUATTARA ?
par DANIEL NKOUTA

La situation postélectorale qui prévaut en Côte d’Ivoire semble, pour tout observateur politique vigilant, indiquer que l’initiative enthousiaste prise par le Président français Nicolas SARKOZY contre l’intraitable BETE Laurent GBAGBO, ce qui est un pléonasme, l’Ivoirien vrai, a finalement basculé la France dans un bourbier d’où elle ne pourra sortir qu’en y laissant l’essentiel de ses plumes. Et comme si cette maladresse politico-diplomatique ne suffisait pas comme auto-sentence, voilà que depuis quelque temps, la rumeur persistante de la mort à Paris d’Alassane Dramane OUATTARA place la France dans une situation plus qu’inconfortable tant sur le plan interne à la France que sous l’angle international.

Pour mieux comprendre ce qui a pu se passer, il faut tenter de regarder les évènements sur le rétroviseur  des relations françafricaines. En effet, secret de polichinelle, aux lendemains des indépendances, la France dans ses anciennes colonies sous la houlette du Président-Général Charles de Gaulle sorti dernier de l’Ecole Saint-Cyr soi dit en passant, a mis en place des Gouverneurs locaux censés s'assurer que les ressources naturelles et géopolitiques de ces pays bénéficieraient toujours à l'ancienne puissance coloniale. Lorsque ces Etats eurent la  possibilité d'élire démocratiquement leur représentant comme au Togo ou en République Centrafricaine, ceux-ci  furent renversés ou assassinés avec l'aide de l'Armée française, dont les seules victoires ont acquise en Afrique noire : le cas de Sylvanus OLYMPIO au Togo, qui envisageait de quitter la zone Franc, Abel GOUMBA à la suite de Barthélémy BOGANDA en Centrafrique, Mehdi BEN BARKA au Maroc, enlevé en plein Paris par les Services secrets français puis assassiné avec disparition du corps, Outel BONO au Tchad, Ruben UM NYOMBE et Félix MOUNIE au Cameroun.

Avec le savoir-faire de FOCCART, des pions au service de la France, le seul pays         aumonde qui a eu un Maréchal traitre à la patrie, furent portés à la tête de ces nouveaux pseudo Etats indépendants dont bon nombre sont issus des Services secrets français ou de l'Armée française. L’on peut sans risque de se tromper citer EYADEMA, Omar BONGO, SASSOU-NGUESSO, Idris DEBY, Bédel BOKASSA. Ces kleptocrates dictateurs mandatés par la France ont obtenu avec le temps, pour ceux qui ont réussi à se maintenir, une certaine autorité et autonomie au regard de la France et sont régulièrement réélus grâce à des élections présidentielles truquées sous le guidage de leurs parrains français, quelque fois, tel est le cas du Congo avec SASSOU devenu SASSOU-NGUESSO, sous le couvert d’un vocabulaire trompeur marxiste.  C'est ce qu’il est convenu d’appeler des ''Gouverneurs à peau noire'' pour reprendre l'expression de François-Xavier VERCHAVE, qui ont fait de nos pays des véritables excroissances de la France dirigées conjointement par Jacques FOCCART, le Parti Gaulliste, puis le Parti Socialiste et la Société Elf.Un exemple qui résume toute la situation sans qu’aucun commentaire ne soit nécessaire : le 15 juillet 1960, un mois avant que le GABON n’accède à son autonomie ou indépendance pour utiliser le vocable consacré par abus de langage, Michel DEBRE Premier Ministre français écrivant à Léon MBA ordonne :
« On vous donne l’indépendance à condition que l’État, une fois indépendant, s’engage à respecter les accords de coopération. L’un ne va pas sans l’autre. »

Le ton était donné, comme pour sceller durablement leurs relations futures, pour le meilleur et pour le pire. On comprend pourquoi la France s’insurge contre Laurent GBAGBO qui refuse l’intégration dans le système. Pour perpétuer le système justement, la France veillera au grain. Au GABON  l’aggravation de l’état de santé de Léon MBA qui croulait sous le poids d’un cancer contre lequel hélas la françafrique ne pouvait rien, hospitalisé à Paris en août 1966, Léon MBA y meurt. La nouvelle du décès sera gardée secrète par les Services secrets français pendant des longs mois puis, suite à un bricolage constitutionnel, Albert Bernard BONGO qui deviendra plus tard El Adj Omar BONGO une pure création néocoloniale, sera mis en place à la tête du GABON par Jacques FOCCART, juste après avoir annoncé la mort de Léon MBA qui serait alors survenue à Paris en 19667. Il fallait pour la France assurer le relai militaire français dans la guerre du Biafra qui fera 1 à 2 millions de morts. Dès lors la France peut accélérer ses livraisons d'armes au Biafra via Libreville avec le soutien de Félix HOUPHOUËT-BOIGNY. Mais le Président nigérian actuel simple intérimaire d’ailleurs, a la mémoire courte.

En 2009, toujours au GABON sous-préfecture de la France, après avoir soi-disant suspendu ses fonctions le 6 mai à Libreville suite au décès de son épouse qui l’avait affligé, le plus ancien Chef d’Etat africain, 73 ans, dont 42 au pouvoir, est, dira-t-on, le 21 mai admis à Barcelone dans une Clinique espagnole pour un simple bilan de santé selon Libreville, mais dans un état grave, soigné pour un cancer, selon d’autres sources. C’est à bord d’un avion médicalisé que le Président gabonais aurait gagné l’Espagne.
Le lundi 08 juin 2009 Fraternité Matin annonce que le Président gabonais, Omar BONGO ONDIMBA est mort des suites d’un cancer dans une Clinique de Barcelone, nouvelle qui sera immédiatement démentie par le Gouvernement gabonais, puis, devant la révélation de l’information par le Gouvernement espagnol, la nouvelle est finalement rendue officiellement publique. Avant cette annonce, l’actuelle Président Ali BONGO s’est rendu dans la plus totale discrétion à Paris pour prendre les ordres, après avoir fermé les frontières.

En Côte d’Ivoire, là aussi, la mort de Félix HOUPHOUËT-BOIGNY aura mis du temps pour être rendue publique par les autorités françaises, avec la complicité du même Alassane Dramane OUATTARA qui, en violation de la Constitution qui prescrivait qu’en cas d’absence du Président, l’intérim serait assuré par le Président de la République, a tenté d’user de sa qualité de Premier Ministre pour usurper le pouvoir, avant de se voir chasser par le PDCI.

Aujourd’hui, des sources insistantes et concordantes proches de l’Hôpital militaire parisien du Val de Grâce font état de la mort d’Alassane Dramane OUATTARA, des suites d’un mal pernicieux qui l’avait déjà fait s’effondrer devant tous à une date très récente au Golf Hôtel. Son évacuation sanitaire pour la France avait alors été décidée.

Depuis,  on assiste à une avalanche de messages de confirmation de sa mort qui inondent la   rédaction de certains organes de presse. Ces sources situent l’arrivée de OUATTARA à Paris au 08 janvier 2011 par vol privé SWK 4834. Le jet privé affrété pour son évacuation sanitaire aurait atterri à l’Aéroport militaire de Villacoublay. A son bord, le couple OUATTARA, le couple BEDIE, le Général PALENFO et d’autres personnalités de l’entourage de OUATTARA. Suite à ses complications de santé consécutives à un mal pernicieux qui le rongeait au niveau de la poitrine, il serait entré dans un coma profond pour ensuite tirer sa révérence.

A la suite de certaines indications en ma possession, j’ai personnellement, dans un premier temps, pensé à la thèse d’une diversion avec sa mort, pour distraire les Ivoiriens et l’opinion internationale, pendant que se préparait l’attaque de la Côte d’Ivoire pour enlever Laurent GBAGBO, entre le 19 et le 23 janvier 2011 car, Air France avait curieusement annulé ses vols en partance et en provenance d’Abidjan à ces dates.  J’ai exprimé cette inquiétude en ligne sur un site internet.

Mais aujourd’hui, de nombreux éléments successifs tendent à corroborer la mort de OUATTARA, car comment autrement comprendre le fait que la mission de la médiation de l’Union Africaine conduite par le Premier Ministre Kényan, Raila ODINGA, pourtant acquis à la cause de OUATTARA, après s’être entretenue avec Laurent GBAGBO, n’a pu rencontrer Alassane Dramane OUATTARA, et cette mission aura finalement été reportée par deux fois  sans jamais plus avoir lieu, jusque dernier sommet des Chefs d’Etat ? Mystère pour mystère, plus troublant est tout de même le fait que les Experts commis par le panel des cinq Chefs d’Etat de l’Union Africaine pour faire le point sur cette crise, qui viennent de séjourner à Abidjan, n’ont pu eux aussi rencontrer Alassane Dramane OUATTARA. Ils se sont contentés de Guillaume SORO. Alors, où est actuellement Alassane Drame OUATTARA ? L’Afrique progressiste défie le Gouvernement français, l’ONUCI, l’Union Européenne et Jean PING le gabono-coréen cousin germain de Ban Ki MOON et de CHOI le trio coréen patenté pour réussir la sécession de la Côte d’Ivoire à l’instar de la Corée,  à nous le présenter vivant. Nous attendons qu’il prenne parole en public.

AH ! Omar BONGO ONDIMBA ! après avoir cannibalisé les richesses gabonaises, il a fallu que tu empoisonnes le continent tout entier en nous léguant des gabonais aux yeux bridés. Et comment des Chefs d’Etat sérieux ont-ils pu admettre de placer à la tête de la Communauté internationale, un personnage comme Ban Ki MOON, issu d’un pseudo Etat la Corée du Sud , cette fiction produit des puissances occidentales ?

Pour refaire une brève incursion dans l’appréciation de cette crise postélectorale, faisant litière des mes considérations politiques en faveur de Laurent GBAGBO dont je n’ai pas à me cacher, au contraire, je dirais en tant que juriste, que dans une procédure, un Avocat, au même titre que le Ministère public qui plaide à charge, défend avant tout là règle de Droit. Les arguments à charge et à décharge s'affrontent et c'est au terme de cette joute oratoire que peut émerger la décision. C'est pour cette raison qu'un Avocat commis d'office par exemple, doit et peut défendre un violeur multirécidiviste car, défendre n'est pas innocenter bien sûr, sans être en contradiction avec la morale du Droit.

On a beau ne pas avoir la moindre sympathie pour Laurent GBAGBO, la logique juridique voudrait simplement que l’on constate que le Conseil Constitution a tranché. L’homme a beau être perçu comme un tyran, seul le peuple ivoirien est moralement et juridiquement  habilité à lui couper la tête. Ni l'ONU, ni la France, ni les USA ni la CEDEAO ni l’UA, ni UEMEOA n'ont à appuyer la prétendue légitimité de OUATTARA par une présence militaire sur le territoire ivoirien, sans se rendre coupable d’ingérence dans la politique interne d’un Etat souverain. Le Droit a sa morale que la morale ignore. Ce qui se passe en Côte d’Ivoire pose le problème du respect de la souveraineté de ce pays voire des pays au Sud du Sahara.

Enfin, ce qui est terriblement affligeant dans cet abattage médiatique orchestré par les puissances occidentales pour préserver leurs intérêts contre la pénétration en Afrique par la Chine, c’est la subite cécité fasse à ce fait pertinent. Depuis bientôt deux mois, tous les appels à lé désobéissance civile, à la grève, au soulèvement lancés par OUATTARA sont demeurés lettre morte. En revanche, nous voyons chaque jour à la Télévision d’Etat, la succession des Chefs traditionnels de Côte d'Ivoire du Nord au Sud de l’Est à l’Ouest en passant par le Centre monter au créneau pour dénoncer les exactions commises par les rebelles de SORO fiancés par OUATTARA  pendant et après les élections. La base électorale et la jeunesse du PDCI dont le chef BEDIE est volontairement réfugié avec OUATTARA, l’Armée, la Police, La Gendarmerie, toutes les institutions paramilitaires, les Préfets, les Associations d’intellectuels de juristes comme celle des Avocats, celle de défense des droits de l'homme, celle des femmes, les associations des étrangers en Côte d’Ivoire, les Syndicats, les Confessions religieuses tous, chaque jour qui passe depuis, défilent pour exprimer leur allégeance à Laurent GBAGBO et à la Constitution du pays.

Dans un tel contexte où Alassane Dramane OUATTARA apparaît véritablement comme un Président virtuel manquant de support concret dans la population ; il paraît tout de même peu crédible d’espérer qu’il a battu Laurent GBGABO à la Présidentielle.

Un meeting tenu au Nord par un chef rebelle dans la zone sous le contrôle des rebelles de Guillaume SORO, filmé et diffusé par la Télévision depuis quelques jours, apporte la preuve que c’est Alassane Dramane OUATTARA qui a fiancé les rebelles qui ont désolé le pays. Cela ressort clairement de l’aveu de ce chef rebelle. Ignorant tous ces faits, l’on continue à présenter Laurent GBAGBO comme celui par qui le malheur est arrivé.