samedi 30 avril 2011

[CÔTE D'IVOIRE] L'intégralité de la Lettre de Marie-Antoinette (la fille du président gbagbo) à Nicolas Sarkozy

L' INTÉGRALITÉ DE LA LETTRE DE MARIE-ANTOINETTE (LA FILLE DE LAURENT GBAGBO) À NICOLAS SARKOZY


Monsieur le président de la république française,

Je vous écris en ma qualité de fille du président Laurent Gbagbo et de son épouse, la députée Simone Gbagbo.

Ce courrier ayant un but unique, je n' évoquerai pas les graves problèmes de droit international que posent les conditions dans lesquels la résolution 1975 de l' ONU  a été exécutée par vos forces armées.

Mon père, ma mère et mon frère ont été arrêtés, pour ne pas dire enlevés comme une prise de guerre, sans aucun mandat de justice, ils ont été incarcérés et demeurent dans un lieu tenu secret, dans l' ignorance totale des charges qu' on leur reproche.

La famille, au mépris de la plus élémentaire humanité, n' a plus aucune nouvelle d' eux.  Que sont ils devenus ?  Les photos humiliantes publiées dans le journal Paris Match laissent craindre le pire.

Un de nos avocats, Me Collard, a demandé un permis de visite, faute de juge, il s' est adressé au président reconnu par la communauté internationale. À ce jour, notre avocat n' a pas de réponse.

La question que je vous pose, en tant que chef d' un État démocratique qui a prêté la main au renversement de mon père, élu démocratiquement et constitutionnellement, est la suivante : cautionnez vous le fait qu' un président de la république, voire un homme ordinaire, son épouse, son fils soient arrêtés sans mandat, exposés aux photographes comme une trophée de guerre. incarcérés sans l' intervention d' un juge; que ni sa famille ni l' avocat qui en a fait la demande ne puisse les rencontrer ?

Comprenez bien que cette lettre vous est adressée non pas dans un sens politique, mais seulement humain, et dans le souci du respect des droits de la personne.

Je vous prie d' accepter, Mr le président de la république, l' expression de mes sentiments distingués.

Marie Antoinette Singleton
Fille du président Laurent Gbagbo
et de la première dame Simon Gbagbo,
vivant aux États-Unis.

SOURCE : http://www.scribd.com/doc/54181256/Lettre-de-Marie-Antoinette-Singleton-la-Fille-de-Laurent-Gbagbo-a-Nicolas-Sarkozy

[CI] Alassane Ouattara : Goût du sang et malaise dans la civilisation !

CÔTE D'IVOIRE : Alassane Ouattara : Goût du sang et malaise dans la civilisation !

Communiqué de presse

Le 30 avril 2011
Côte d’Ivoire : Alassane Ouattara : Goût du sang et malaise dans la civilisation ! 

Selon une opinion généralement admise par les Occidentaux le Président Gbagbo était le grand méchant loup ivoirien et le gentil démocrate devait être le sieur Alassane Ouattara. Pour cette raison, M. Ouattara a eu le soutien de l’ONU, de l’Armée Française (Force Licorne) et des combattants des Forces Nouvelles du nord de la Côte d’Ivoire. Ce qui devait arriver est arrivé le 11 avril et les Français ont offert le pouvoir politique à Dramane Ouattara.

Cependant, tout observateur avisé est en droit de se poser quelques questions de bon sens sur le dossier ivoirien :

-          Comment se fait-il que Laurent Gbagbo tout Président qu’il était, n’ait jamais attenté à la vie de Guillaume Soro (Premier Ministre malgré son statut de rebelle) qui est officiellement la cheville ouvrière des tueries en Côte d’ivoire ? Pourquoi n’a-t-il pas fait assassiner Alassane Ouattara le père de la rébellion ? Par pure charité chrétienne ou par différence culturelle ?

-          Alassane Ouattara ayant pris le pouvoir grâce à l’Armée Française et disposant de tous les soutiens internationaux imaginables, qu’est-ce qui explique cette folie meurtrière qui semble animer le nouvel « homme fort » d’Abidjan et ses sbires ? Quel que soient les crimes de IB Coulibaly, avait-il besoin de le tuer et d’exposer son corps dans cette forme de pornographie morbide qui semble être devenue la marque de fabrique  des « vainqueurs » du 11 avril 2011 en Côte d’Ivoire ?

En tant qu’ancien journaliste en France (une profession abandonnée pour s’opposer au Système Bongo en décembre 2008), j’interpelle la conscience professionnelle des journalistes français : votre silence serait une forme de complicité ! Les tueries doivent s’arrêter en terre ivoirienne et c’est le devoir de la presse mondiale de le dire clairement.

L’erreur des Français à mon humble avis, est de ne pas comprendre que les 2/3 des Africains sont une génération postcoloniale  qui aspire à d’autres mœurs que la guerre pour la guerre, la mort gratuite, les hyper-présidents, les massacres et cette gouvernance d’un autre âge. La culture de la violence pure et de la cruauté doivent interpeller chacun : Alassane Ouattara n’a-t-il pas bluffé le monde entier puisque vraisemblablement, il ne sait donner que la mort et dévore même ses propres enfants !

Bruno Ben MOUBAMBA
bruno@moubamba.com

Comment parler vrai pour l'Afrique ? Paul Kagame dénonce le rôle de la France dans l'éviction de Gbagbo

COMMENT PARLER VRAI POUR L' AFRIQUE ? :  KAGAMÉ DÉNONCE LE RÔLE DE LA FRANCE DANS L' ÉVICTION DE GBAGBO

 
Paul Kagamé, président du Rwanda (DR)

 Le président rwandais Paul Kagamé a dénoncé, dans une interview accordée à l’hebdomadaire Jeune Afrique, le rôle de la France dans l’éviction de Laurent Koudou Gbagbo dans sa résidence de Cocody (Abidjan) le 11 avril 2011.

Interrogé sur les images de l’arrestation du président sortant Laurent Gbagbo, M. Kagamé juge que si elles « ont quelque chose de tragique », elles « sont aussi largement artificielles » : « Elles tendent à démontrer que ce sont les forces d’Alassane Ouattara qui ont procédé à cette arrestation, mais plus je les regarde et plus je vois derrière l’ombre du metteur en scène étranger », a-t-il dit.

Pour lui, « le fait que, cinquante ans après les indépendances, le destin du peuple ivoirien, mais aussi son économie, sa monnaie, sa vie politique, soient encore contrôlés par l’ancienne puissance coloniale pose problème. C’est cela que ces images montrent avant tout. »

Paul Kagame devient ainsi le deuxième président africain, après le président gambien Yahya Jammeh à dénoncer une main occidentale dans la chute du Laurent Gnagbo. « Il est aujourd’hui très clair, pour tous les Africains que le complot pour recoloniser l’Afrique est bien réel, et que nous devons nous y opposer », avait déclaré le 16 avril dernier la Gambie dans un communiqué transmis à Afriscoop.

Le Sénateur américain Jim Inhofe (R-Okla.), membre éminent de la commission sénatoriale des services armés (SascLe) et du comité chargés des relations étrangères du Sénat (Sfr), avait dans un plaidoyer devant ses pairs sénateurs le 11 avril comparé l’intervention militaire de la France au colonialisme.

La France avait avancé la résolution 1975 de l’Onu pour pilonner toute la nuit du dimanche 10 au lundi 11 avril la résidence présidentielle où se trouvaient le président Gbagbo et ses proches. Les Forces républicaines de Côte d’ivoire (Frci) d’Alassane Ouattara avaient échoué à maintes reprises lors de leurs différents assauts sur la résidence.

La crise post-électorale ivoirienne a opposé durant plus de quatre mois Laurent Gbagbolectorale ivoirienne (Cei) et reconnu par la quasi-totalité de la communauté internationale.

SOURCE : http://www.afriscoop.net/journal/spip.php?article3584

vendredi 29 avril 2011

Déclaratio​n du F.P.I sur la situation socio-poli​tique par Mamadou Koulibaly

SOURCE : http://saoti.over-blog.com/article-declaration-du-f-p-i-sur-la-situation-socio-politique-72725072.html

Depuis quelques mois la Côte d’Ivoire, notre pays, n’est plus au travail pour sa croissance économique et sociale.

La politique qui devait en être le moteur, et la gestion de cette politique ces six derniers mois, ont donné lieu à des violences de toutes natures, qui ont occasionné des pertes énormes en vies humaines dont la macabre comptabilité reste à faire, des blessures physiques ou morales dont l’on ignore si les victimes en guériront un jour, des destructions volontaires ou non de biens publics et privés à grande échelle, la quasi déstructuration du tissu social déjà largement fragilisé.

Le bilan de la tragédie ivoirienne est lourd et peut-être n’aurons-nous pas le courage de le faire connaître aux générations futures dont le jugement sera des plus implacables, tant il nous était possible de choisir de ne pas faire la guerre.

Les appels à la Paix, plus que ceux à la simple retenue, ont fusé de toutes parts, d’hommes politiques bien souvent trop seuls pour être entendus, d’hommes de Dieu et de personnalités étrangères de tous bords.
Hélas! En vain.

Face à tant de déchirures, tant de vies sacrifiées et de souffrances, il importe de s’incliner devant la mémoire des victimes mortes pour nos erreurs, toutes les victimes sans exclusive, de faire le deuil avec leurs familles respectives et de leur exprimer, autant qu’il nous est possible, toute notre compassion et toute notre sympathie, de même qu’aux survivants blessés ou non, de tous bords, pour marquer, si cela n’avait été déjà, notre attachement profond à l’Unité de la Côte d’Ivoire, de son peuple, riche de sa diversité.
 
Cela dit, il est heureux que les armes se soient tues et il est impérieux que celles qui ne le sont pas encore le soient, pour que les filles et les fils de ce pays se parlent et réapprennent à vivre comme ils n’auraient jamais du cesser de le faire.

L’Etat de Côte d’Ivoire a un nouveau chef, le Président Alassane Ouattara, que la classe politique ivoirienne se doit de reconnaître comme tel, et c’est bien dans cette voie que s’inscrit le F.P.I.

Il faut instaurer un climat de non belligérance, - la vocation de la politique étant toute autre- , pour revenir aux fondamentaux que sont : la construction d’une nation et d’une société développées, la cohésion entre les partis et entre les élites politiques, avec pour objectif la préservation de la Paix, gage d’une société harmonieuse et libre.

Cette absence de belligérance doit être de nature à faire revivre une pratique responsable et paisible de la politique comme moyen de conquête et d’exercice du pouvoir, dans le but de fournir aux populations le cadre de leur épanouissement personnel, ainsi que matière à participer volontairement à la croissance de l’espace commun.

Pour ce faire, les femmes et les hommes affichant les armoiries de toutes les formations politiques établies sur le territoire ivoirien doivent être libres de mener, au vu et au su de tous, leurs activités politiques dans le respect des lois de la République.

Les autorités publiques et en premier lieu, le Président de la République, doivent garantir le respect, pour chacun, de ses droits constitutionnels.

Le F.P.I. veut continuer, dans la Paix et la liberté, de jouer sa partition dans la construction de la vie politique en Côte d’Ivoire, par l’exercice régulier de sa mission de formation du suffrage vis-à-vis des populations.

Notre Parti garde à l’esprit son passé de formation d’opposition, puis de gouvernement et aujourd’hui encore d’opposition, dans le respect des règles et des autorités établies.

C’est à cette compréhension de sa politique que le F.P.I. invite ses membres et sympathisants, toutes les formations politiques avec lesquelles il a formé dans un passé très récent un attelage utile et porteur d’espoir, tous les Ivoiriens soucieux de la préservation des acquis communs de notre nation en devenir et de notre société en construction, ainsi que toute la communauté internationale.

Le chemin sera long et difficile, mais certainement pas plus que les mauvais moments que nous venons de passer.
Il faut faire confiance aux nouvelles autorités publiques et leur donner la chance de panser nos blessures et pourquoi pas, nous faire oublier les affres de la guerre.

Notre peuple si paisible en a les capacités, et les ressources pour y parvenir ne lui feront jamais défaut, tant notre volonté est immense de parvenir à la résolution de tous les différends qui nous ont opposés à ce jour, sans faux fuyant, dans la vérité et la justice, pour une réconciliation vraie et porteuse de bonheur et de liberté.

Fait à Abidjan, le 27 avril 2011

M. Mamadou KoulibalyVice-Président du F.P.I.

jeudi 28 avril 2011

[PO-CI] Silence ! On massacre en Françafrique : ADO, le françafricain, fait le ménage !

ALASSANE DRAMANE OUATTARA dit ADO, le françafricain, fait le ménage. Jugez par les images.

Ici, l'ancien ministre du président Laurent GBAGBO, BECHIO Jean-Jacques, assassiné par les "Tontons Macoutes" du tandem OUATTARA-SORO.


La FRANCOD'IVOIRE est à l'oeuvre !
Bravo et toutes les félicitations à la "Fille Aînée de l'Eglise Catholique Romaine", "Patrie des Droits de l'Homme", si ce n'est la Patrie de la Barbarie, la Patrie du Code Noir et du Code de l'indigénat !

Merci Missié !

Déstabilisation : La France un Etat voyou

Déstabilisation - La France : un Etat voyouSource :  Le Temps : Dernière Mise à jour : 27/04/2011 (Auteur : )
La France qui se dit pays des Droits de l’Homme n’est rien d’autres qu’un Etat voyou. C’est du banditisme qu’elle fait en Côte d’Ivoire. Les autorités de l’Hexagone ont enlevé du pouvoir un Président démocratiquement élu pour installer sa marionnette. Foulant au pied les bases élémentaires de la démocratie. Nicolas Sarkozy a décidé de donner le pouvoir par la force à des analphabètes. Des maçons, coxers, prisonniers sont les maîtres. Afin de pouvoir piller facilement les ressources minières et agricoles du pays sans débourser un franc. C’est ça un Etat de droit pour l’Elysée. Et les médias occidentaux et les organisations des Droits de l’Homme sont mis dans le coup. On cache la réalité au monde. On fait croire que tout va bien à Abidjan. Alors que c’est le contraire. La souffrance des Ivoiriens n’est pas l’affaire de l’Elysée. La non parution des journaux proches de Laurent Gbagbo, Paris en a cure. L’assignation en résidence surveillée des leaders de la majorité présidentielle et l’atteinte à la liberté d’expression n’est pas à dénoncer. C’est une bonne chose. La France, avec ce comportement, range dans les placards le discours de la Baule tenu en 1989 par l’ex Président  feu François Mitterand. A travers ce discours, il soutenait que la France doit aider ses ex colonies à prôner la démocratie. Et que tout pays qui ne se mettait pas à l’heure de la démocratie, n’aura pas l’aide de Paris. Le comportement de la France en Côte d’Ivoire n’est pas loin de celui des Etats-Unis en Irak. En effet, ils foutent la pagaille dans ces deux pays pour mieux exploiter leur sous-sol. Ils s’en foutent du retour de la normalité. Ce n’est pas à l’ordre du jour. L’essentiel pour ces deux puissances, c’est d’avoir la main mise sur les richesses. En outre, ils se plaisent dans ce désordre.
Alassane braque et rackette les populationsSource :  Le Temps : Dernière Mise à jour : 27/04/2011 (Auteur : Enise Kamagaté )

Les rebelles d’Alassane Ouattara continuent de mener leurs actions de brigandage. Après les pillages systématiques des magasins, entreprises et des résidences des personnalités et particuliers, ils s’adonnent au braquage des banques. Ainsi ils ont pris le coffre-fort de la Bfa et la somme de 25 millions de Fcfa à la Cecp. Dans les quartiers, ils rançonnent les pauvres populations qui n’ont même pas de l’argent pour s’offrir un repas. Celui qui ne s’acquitte pas est un homme mort. Au quartier Angré, précisément à la 8ème tranche, il est demandé aux résidents de payer la somme de 125000 Fcfa par semaine pour dit-on, assurer leur sécurité. Il en est de même dans la commune de Koumassi. Notamment au Remblais. Chaque locataire doit payer 3000 Fcfa par semaine. Que dire des barrages qu’ils ont érigés sur les routes. D’Abidjan à Adzopé, il y a dix huit barrages. A chaque barrage, les passagers doivent débourser la somme 500 à 1000 Fcfa. Faites le calcul. C’est un pactole que la soldatesque du putschiste Ouattara amasse par jour. La scène est la même partout sur les différentes routes de voyages. A l’intérieur de la ville d’Abidjan, le constat est le même. Le racket des transporteurs est devenu monnaie courante. Ils sont rançonnés à longueur de journée. Les magasins, boutiques et entreprises qui ont décidé d’ouvrir leur porte, n’échappent pas à cette situation. Selon les informations, c’est la seule manière pour les hommes du Gouverneur Ouattara de non seulement se payer sur le terrain, puisqu’ils n’ont pas encore perçu leur dû. Mais aussi de pouvoir se nourrir. « Nous sommes fatigués de ce qui se passe. Ce n’est pas ce qu’ils nous ont  dit.  Ils ont enlevé Gbagbo, nous avons applaudi. Et maintenant, c’est  nous les pauvres qu’ils rackettent. Ce qui veut dire que rien n’a véritablement changé. Bien au contraire, la situation s’est aggravée », fait remarquer dame Salimata Traoré, habitante de la commune de Treichville.  Stéphane Kouakou, résident à Koumassi,  ne dit pas le contraire. Il est très remonté contre  ses leaders du Rhdp : « Ce qui se passe dans notre pays est anormal. Des analphabètes, des coxers et des bandits font la loi dans nos quartiers. Nous regrettons amèrement ».  Cette situation fait sourire certains militants de la majorité présidentielle. Selon ces derniers, tout le monde peut se plaindre. Sauf les militants du Rhdp. Dans la mesure où, ils ont souhaité la guerre. Elle est arrivée. Qu’ils assument. « Ils croyaient qu’en faisant un coup d’Etat contre le Président Laurent Gbagbo, leur situation allait s’améliorer. Quand on sème du riz, c’est le riz qu’on récolte. Et non de l’igname » soutiennent-ils en chœur. A la frontière de Noé, la situation est criarde. Le chef rebelle de ces lieux fait la pluie et le beau temps. Il partage les recettes douanières en trois parties. Il prend sa part, donne une partie à ses supérieurs qui sont à Abidjan et le reste va dans les caisses de l’Etat. Il travaille également en connivence avec des trafiquants qui ne sont nullement inquiétés. D’ailleurs, ceux-ci se réjouissent. « Cette situation nous arrange énormément. Nous avons le chef de poste dans notre poche » font-ils remarquer. Les Forces loyalistes présentes ne peuvent rien. Elles sont cloitrées dans leur coin.  En plus,  des véhicules de la Douane ont été vendus au Ghana et les autres ont été ramenés à Abidjan. Voila la nouvelle  Côte d’Ivoire que veut construire le sous-préfet de la France.

Enise Kamagaté


COMMUNIQUE DE PRESSE DU COLLECTIF DES AVOCATS DU PRESIDENT LAURENT GBAGBOSource : Telediaspora.net : Dernière Mise à jour : 27/04/2011 (Auteur : autres)
Depuis le 11 avril 2011, le Président Laurent Gbagbo est illégalement et arbitrairement retenu, probablement à Korhogo dans le nord de la Côte d’Ivoire, en zone sous contrôle des rebelles dirigés par Monsieur Alassane OUATTARA, sans le moindre fondement juridique.

Le 26 avril 2011, soit après quinze jours de détention illégale, le régime de Monsieur Alassane OUATTARA annonce que « des procédures d'enquêtes préliminaires sont en cours pour les crimes et délits commis par Laurent Gbagbo et son clan ».

Cette déclaration méconnait le principe de la présomption d’innocence. Elle démontre, par ailleurs, que le Président Laurent GBAGBO ainsi que son entourage font bien l’objet d’une détention arbitraire en dehors de tout cadre légal. Ce qui est contraire non seulement à la législation ivoirienne, mais également à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.

Plus grave, des informations concordantes et insistantes font état de mauvais traitements physiques et psychologiques sur sa personne.

Notre Collectif avait pourtant récemment attiré l’attention des parties impliquées sur la nécessité de respecter les droits fondamentaux du Président Laurent GBAGBO, notamment celui de bénéficier de l’assistance d’un médecin de son choix et de communiquer librement avec son conseil dès lors qu’il fait l’objet d’une privation de liberté.

Les avocats du Président GBAGBO ont récemment dénoncé le risque d’assassinat qui pourrait être maquillé en suicide.

Cette crainte est d’autant plus fondée aujourd’hui que les informations relayées par les journaux proches de Monsieur OUATTARA, propagent les rumeurs fantaisistes et invraisemblables sur des intentions suicidaires du Président Laurent GBAGBO.

Il s’agit simplement de la part des auteurs de ce projet macabre de préparer l’opinion publique à accepter l’idée selon laquelle le Président GBAGBO pourrait se donner la mort.

Le Collectif des Avocats du Président Laurent GBAGBO met en garde les auteurs de son arrestation et leurs complices contre les traitements inhumains et dégradants dont il est l’objet et les risques d’atteinte à son intégrité physique.

Nous tiendrons pour responsables les ravisseurs du Président Laurent GBAGBO s’il était attenté à sa vie.
Enfin, nous réitérons notre demande, restée jusqu’alors sans réponse, de pouvoir communiquer librement et en toute sécurité avec notre client.

Fait à Paris, le 27 avril 2011
Le Collectif des Avocats du Président GBAGBO

samedi 23 avril 2011

[Côte d'Ivoire] Le Président de l'Assemblée nationale, M. Mamadou Koulibaly, après sa rencontre avec M. Alassane Ouattara

« J’étais à Accra, j'ai reçu un appel du président Ouattara qui souhaitait s'entretenir avec moi. J'avais moi aussi un certain nombre de choses à discuter avec lui.Je suis arrivé hier [mardi, ndlr] et ce matin je sors d’une audience avec lui. Nous avons parlé de plusieurs sujets. En particulier, je lui ai fait part des préoccupations des députés qui aimeraient bien qu’en tout début de mandat, nous puissions nous inscrire dans la légalité constitutionnelle. Donc que les ordonnances qui ont été prises puissent faire l’objet d’une autorisation de l’Assemblée nationale, d’une régularisation. Le président a donné son accord.

Les députés ont suggéré aussi que l’on puisse entrer dans l’application de la Constitution, le respect de l’Etat de droit, le respect des libertés individuelles. Le président de la République m’a dit qu’il était conscient de la question et qu'il prenait toutes les dispositions pour qu’il en soit ainsi.

Au nom des députés, je lui ai signalé des problèmes de sécurité, l'assemblée nationale ayant été pillée, mon domicile à Abidjan et à Azaguié, ma famille menacée et pillée. C’est aussi vrai pour l’ensemble des députés. Nous avons trouvé à l’Assemblée nationale un cadavre en putréfaction, tous les bureaux cassés et pillés. Les députés se sont demandé dans quelle mesure ils pouvaient avoir la sécurité, puisqu’ils se sont déjà inquiétés de la situation auprès des ministres concernés mais que rien n’avait encore été fait. Le président a donc donné des instructions pour qu’assez rapidement l’Assemblée nationale soit sécurisée. Parce qu’il y a des pillages chaque jour. Il y a des gens qui passent pour ramasser ce qui est resté.

Nous avons parlé de l’Etat de droit pour expliquer qu’en début de mandat, conformément au vœu de l’Union africaine, le président de la République puisse avoir une prestation de serment régulière. Il a donné son accord et je crois savoir, si je ne trahis de secret, que le président du Conseil constitutionnel, Yao N’dré, est en route pour Abidjan, où il arrive probablement demain. Et très rapidement, le président m’a dit qu’une cérémonie serait organisée pour rester conforme au vœu de l’Union africaine.

Je lui ai dit par ailleurs, toujours concernant la sécurité, que de nombreux militants du Fpi et de Lmp, ceux qu’on appelle pro-Gbagbo, étaient très inquiets pour leur sécurité dans les quartiers. Qu’ils étaient dénoncés, indexés, comme si être militant de ce parti ou de ce mouvement était une tare. Ils se cachent, ils se sentent brimés. Nombreux sont également ceux qui ont fui et qui se sont réfugiés au Ghana, au Togo ou au Bénin. Il serait bien d’aller vers une détente pour que ces militants se sentent bien sécurisés. Et de surcroit, je lui ai signalé plusieurs appels reçus d’amis et de proches de populations bété qui me disent, «Nous sommes poursuivis, tués dans des quartiers simplement parce que nous sommes Bété.» Et l’ethnie ne peut pas être un défaut. Et si l’on peut reprocher des choses au Fpi, ce n’est pas aux Bété qu’il faut le faire payer. Si l’on peut reprocher des choses à Gbagbo Laurent, ce n’est pas aux Bété qu’il faut le faire payer.

Si nous rentrons dans ce jeu, jamais nous n’aurons de réconciliation et nous n’aurons de paix. Le président de la République a pris le téléphone, il a appelé les ministres concernés. Il a demandé que des enquêtes soient faites rapidement afin que cette situation s’estompe. Parce qu’il n’a pas envie de gouverner au nom d’une ethnie.

J’en ai profité aussi pour lui dire que l’Assemblée nationale faisait sa séance solennelle d’ouverture le mercredi 27 avril 2011, la première session ordinaire pour l’année 2011.

J'en ai profité pour lui dire la méfiance, la tension, l’absence d’Etat pour le moment, les fonctionnaires qui ne vont pas au travail, les policiers, les gendarmes apeurés, les militaires effrayés... Je lui ai dit que ce serait peut-être bien qu’il parle aux Ivoiriens encore une fois, mais pas dans le cadre d’une interview classique comme nous l’avons déjà vu. Mais qu’il saisisse la tribune de l’Assemblée nationale pour dire aux Ivoiriens où il va, comment il veut y aller, avec qui, dans quelles conditions de sécurité, de réconciliation, de détente. Et qu’à ce propos, les députés m’avaient demandé de lui adresser une invitation pour le 27 pour qu’il vienne s’adresser aux Ivoiriens. Le président m’a dit qu’il donnait son accord et qu’il se préparerait pour le mercredi 27 pour s’adresser aux Ivoiriens.

Je pense qu’en allant dans ce sens, et si les uns et les autres acceptaient d’arrêter de se bagarrer, si ceux qui ont des armes arrêtaient de menacer ceux qui n’en ont pas, si ceux qui sont Rhdp arrêtaient de faire peur à ceux qui ne sont pas Rhdp, si les représentants locaux du Pdci ou du Rdr arrêtaient de faire peur aux représentants locaux du Fpi, peut-être que nous aurions une chance extraordinaire de reconstruire ce pays après ce chaos. Mais, si jamais certains pensent que l’arrivée de Ouattara au pouvoir, c’est le pouvoir aux Dioula ou aux Nordistes alors, ils peuvent faire ce qu’ils veulent, alors c’est le chaos promis. Jamais il n’y aura de réconciliation, jamais il n’y aura de paix, jamais il n’y aura d’Etat, jamais il n’y aura de nation. Et là où nous sommes, nous sommes encore loin du fond du puits. C’est vrai que les temps sont durs, les Ivoiriens pensent que nous sommes tombés, que c’est grave. Mais il y a pire que la situation dans laquelle nous sommes. Il faut regarder ce qui est arrivé à Haïti, il faut regarder ce qui est arrivé en Somalie. On n’a pas encore vu le pire, faisons donc tout pour l’éviter. »

Le 20 avril 2011

SOURCE : http://saoti.over-blog.com/article-mamadou-koulibaly-apres-sa-rencontre-avec-ouattara-72190206.html