vendredi 16 décembre 2011

La farce chronique de l'opposition congolaise (FPOC)

LA FARCE CHRONIQUE DE L’OPPOSITION CONGOLAISE
par DANIEL NKOUTA


Lorsqu’il y a quelques années, en tout cas au moment du simulacre des législatives, organisé par Sassou et son
Parti Congolais des Tricheurs (PCT), j’avais écrit que tous ceux qui, malgré l’interpellation par les faits, persistent à espérer que des frêles Associations sans la moindre stratégie comme le FRONT DES PARTIS DE l’OPPOSITION DU CONGO (F.P.O.C.) composés d’anciens dignitaires du PCT et apparentés, constituent une arme efficace pour vaincre l’expansion de la kleptomanie clanique organisée avec ingénierie par le clan Sassou, suivie par le meurtre consensuel de l’Etat, se leurrent ; lorsque j’indiquais à l’occasion ma certitude que les auteurs fabricants de telles Formations politiques, soit se complaisent à tromper la population et qu’en réalité tout le tintamarre orchestré n’a pour objectif que d’alerter le Pouvoir afin d’être invité à la mangeoire ; soit, ce qui est tout aussi grave, ces formations politiques dites de l’opposition sont en fait une fabrication du Pouvoir pour distraire, une fois encore, l’on m’a blâmé pour ce qui paraissait être une sentence excessive.

Je me suis même entendu dire très gentiment, que je devais éviter un tel discours qui consistait à décourager le seul instrument dont nous disposions pour le moment pour combattre le régime en place. Seigneur Jésus ! Mais qu’ai-je fait au Bon Dieu pour m’avoir donné naissance dans ce foutoir qu’est le Congo, avec des gens qui peinent à comprendre ?

A l’approche de chaque échéance électorale, les Congolais ont pu constater que le comportement de la prétendue opposition demeure identique. On organise un tapage médiatique pour clamer le dépoussiérage du cadre légal susceptible de conduire à des élections libres et transparentes. Qu’il s’agisse des premières législatives depuis le retour du clan prédateur au pouvoir, qu’il s’agisse des deux présidentielles ou des dernières législatives, la tactique a toujours été la même.

J’écrivais l’an dernier, que refusant de tirer les leçons de la réalité, cette opposition au sein de laquelle s’affichent des personnages qui me paraissent n’avoir aucun projet de société cohérent à défendre en commun, ni entre eux, encore moins avec le peuple, sinon le départ de Sassou du pouvoir et encore, une opposition sans critique réelle ni programme politique, s’arc-boute sur l’exigence récurrente de la fameuse Commission électorale indépendante, donnant à croire que Sassou et son clan, qui savent pertinemment que démographiquement aucune élection transparente ne peut leur être favorable, pourraient, sans se suicider, mettre en place une Commission véritablement indépendante. Ce serait en tout cas espérer que Sassou donnerait aux Congolais la corde avec laquelle il serait pendu.

Ainsi, après avoir organisé il y a peu, les fameux ETATS GENERAUX DE L’OPPOSITION réunis à Brazzaville du 20 au 22 février, puis la seconde session de sa Convention Nationale du 6 au 7 mars 2010 au Siège de l’Action pour la Renaissance du Congo (ARD) à Brazzaville sous le thème : La pratique de la démocratie au Congo état des lieux et perspectives ; nonobstant les faits, le fameux Front des Partis de l’Opposition Congolaise (F.P.OC.) s’est de nouveau présenté devant le Ministère de l’intérieur du PCT, pour une fois encore se laisser organiser aux fins d’accompagner les candidats du PCT aux législatives jusqu’à la ligne d’arrivée, tout en se tenant soigneusement derrière. Ange Edouard MPOUNGUI, ancien Premier Ministre du PCT, éminent membre du fameux Front des Partis de l’Opposition Congolaise (F.P.OC.) à qui ses anciens amis marxistes ont récemment cédé gracieusement un siège au Sénat, ne s’est pas gêné de déclarer que les dernières sénatoriales étaient une avancée démocratique dans notre pays.
Comment concilier une telle déclaration avec les preuves irréfragables rapportées par le document récemment publié par un autre Dignitaire du même Front, mon ami Clément MIERASSA, statisticien de son Etat, qui dénonce le gonflement des données par le recensement administratif réalisé par l’Administration du PCT, et dans lequel l’on peut retenir le constat qui suit :

« Tout ce qui précède permet de relever un certain nombre de choses extrêmement importantes. La première : C’est qu’il y a la volonté de gonfler les données de cette opération. Ce qui permet de dire avec le recul dans le temps que depuis 2002 aucune élection n’a été ni libre, ni transparente, ni régulière. Il faut cesser avec cette façon de faire. La deuxième : C’est que l’on a voulu faire croire que tout cela était transparent. Lorsque des voix se sont élevées à un moment donné pour dire qu’il y avait constitution d’une réserve d’environ 500.000 voix, on a crié au scandale et on a demandé de le démontrer. La démonstration a été faite de façon magistrale et on y a été fortement aidé par les résultats du recensement général de la population et de l’habitat de 2007 dans lequel nous trouvons par les calculs le chiffre de 448.351 électeurs en plus. La troisième malgré cela, le Gouvernement est resté muet visiblement le dos au mur sans avoir le moindre argument pour justifier cette fraude massive et cette tricherie. Quatrième : Est ce qu’il pouvait en être autrement lorsque l’on sait que le système est tenu de bout en bout par les membres du Parti au pouvoir à  tous les niveaux, qui sont en réalité en mission du Parti. L’une des composantes de cette mission  est de veiller et de tout mettre en œuvre pour conserver le pouvoir et y demeurer éternellement. Cinquième : Le précédent de l’invalidation des résultats du Recensement Général de la Population et de l’Habitat de 1996 tout en faisant jurisprudence gêne le pouvoir actuel après l’apport et la démonstration du caractère scandaleux du Recensement Administratif de 2001. Sixième: il faut se rendre à l’évidence que la CONEL n’est pas indépendante, et que le Ministère de l’Intérieur n’est pas neutre. Septième: il est plus qu’urgent et nécessaire de faire l’audit du fichier électoral, d’avoir un site contenant toutes les données relatives aux différentes élections depuis 1992 ; Huitième: cette situation entraîne la perte de crédibilité  du Gouvernement. Plus grave, elle crée une crise de confiance, la méfiance entre les acteurs politiques, situation qui avait amené dans les années 1996 et1997 la réalisation d’un Recensement Administratif spécial pour permettre aux acteurs politiques de régler de façon consensuelle des questions telle que la détermination du corps  électoral, Neuvième: le découpage électoral de 2002 fait sur la base des résultats  du Recensement Administratif de 2001 crée beaucoup de frustrations et d’injustices. Il devrait constituer un point de l’ordre d du jour d’une rencontre entre pouvoir et opposition, Dixième: le Gouvernement porte atteinte à l’indépendance de la statistique. Ce qui est une dérive très grave qu’il arrêter très rapidement.

D’où la nécessité de mettre en place une Commission Nationale Electorale véritablement Indépendante chargée de la réalisation de toutes les opérations préélectorales et électorales ;

Le Gouvernement actuel devrait : invalider les résultats de cette opération qui porte atteinte à la crédibilité de ce pouvoir ; établir les responsabilités comme l’avait d’ailleurs envisagé le Président de la CONEL lorsqu’il avançait le 11 juillet 2009 que le corps électoral était de 1.800.000 électeurs ; sortir du laxisme et prendre des sanctions exemplaires à l’encontre des responsables de cette préoccupante situation. Tout ce qui vient d’être dit plus haut fait apparaitre que le Gouvernement a perdu sa crédibilité, il se refuse à reconnaître ce qui est évident pour tout le monde maintenant ; à savoir qu’il y a eu volonté manifeste de fraude et de tricherie du Gouvernement depuis 2002 et qu’aucune élection organisée depuis cette année n’a été ni libre, ni démocratique, ni transparente, le Gouvernement veut se cacher pour ce problème derrière le fait que c’est l’une de ses prérogatives et qu’il est tenu de respecter les lois et règlements de la République, Il faut être heureux de voir le Gouvernement évoquer ces aspects parce que tout simplement il passe le clair de son temps à violer la Constitution sur laquelle son Chef a prêté serment, Comment comprendre et expliquer que le Gouvernement n’ait pas respecté ses propres textes qui prévoient la réalisation d’un Recensement Administratif chaque année, La réalité est qu’il ne se préoccupe de l’exécution de cette opération qu’à l’approche des échéances électorales comme en 2001 et maintenant, nous avons été surpris des déclarations du Ministre de l’Intérieur qui essayait maladroitement de justifier cela avec sa venue au Ministère. Malheureusement, cela ne tient par parce qu’il y a la notion de la continuité de l’Etat, il faut le dire clairement.

Avec la crise de confiance qui règne actuellement ; très peu de Congolais croient en la capacité de ce
gouvernement d’organiser une opération neutre, qui puisse permettre l’extraction d’un corps électoral qui garantira la tenue d’une élection libre démocratique et transparente, il faut clairement souligner que le Recensement Administratif dont l’objectif  classique est de mettre à jour les monographies, est une opération que doivent chaque année effectuer les autorités sous-préfectorales sans nécessiter ni donner lieu à la mise en place par le Gouvernement d’une Commission Nationale, et des centres de traitement des données spéciaux souvent budgétivores. Pour une bonne partie de l’opinion congolaise, il s’agit d’un Recensement Administratif Spécial déguisé en vue d’en extraire comme à l’accoutumée, un corps électoral à l’avantage du pouvoir et de procéder aux mêmes fins, à un nouveau découpage électoral. Ce qui signifie bien sûr, que selon cette vision, les élections de 2012 ne seront ni libres, ni démocratiques, ni transparentes.

CONCLUSION

Le refus par le pouvoir d’organiser un dialogue politique entre tous les acteurs de la vie politique nationale crée un climat de méfiance entre ceux-ci qui n’est pas de nature à convaincre les Congolais sur la volonté politique des Gouvernants actuels d’organiser des élections libres, démocratiques et transparentes. Le passé récent a fait perdre toute crédibilité à ce Gouvernement. La position clairement affichée de ne pas mettre place une Commission Electorale Nationale véritablement Indépendante aggrave le malaise. Le peuple congolais n’est pas dupe et il connaît les véritables intentions du pouvoir en place.  C’est pour cela qu’il est plus qu’urgent de : tenir une Concertation Nationale qui aurait pour entre autre objectif de créer un climat de confiance entre les Congolais ; mettre en place une Commission Electorale Nationale véritablement Indépendante ».

Voici le cinglant réquisitoire de Clément MIERASSA, qui me paraît à l’évidence peu compatible avec le comportement de notre prétendue opposition sur le terrain, qui tout en criant à la fraude, à la manipulation du fichier électoral, accepte tout de même de participer à tous les scrutins. Après avoir tranquillement encaissé chacun la faramineuse somme de Trente millions (30.000.000) de FCFA, pour tapage médiatique simulé et sur commande du PCT, ils reviennent chaque fois à la radio pour dénoncer la mascarade à laquelle ont participé.

Je voudrais leur dire très franchement, que nous ne sommes pas dupes. Nous avons tous compris, et d’ailleurs, la population, sans mot d’ordre, a entrepris depuis, de s’abstenir d’aller voter. Plus personne ne croit désormais à la capacité du PCT d’organiser le moindre scrutin transparent dans ce pays.

Lorsque mon ami Clément MIERASSA affirme que : « Le peuple congolais n’est pas dupe et il connaît les véritables intentions du pouvoir en place. C’est pour cela qu’il est plus qu’urgent de : tenir une Concertation Nationale qui aurait pour entre autre objectif de créer un climat de confiance entre les Congolais ; mettre en place une Commission Electorale Nationale véritablement Indépendante » ;  s’il est vrai que les Congolais ne sont pas dupes, et qu’ils connaissent en effet les véritables intentions du pouvoir en place ; je suis cependant loin de partager la thérapeutique prescrite, qui consiste à dire que la solution se trouve dans la convocation d’une Concertation Nationale. Le vers étant dans le fruit, quelque soit le traitement administré, la situation demeurera la même, aussi longtemps que nous refuserons de comprendre, que c’est la nature de la tribu au pouvoir qui, comme une race de sangsue, s’est agglutinée aux commandes du pays, qui est l’unique cause de nos malheurs.

Je peine à comprendre que je sois le seul à comprendre, à moins évidemment que tout le monde l’ai compris comme moi, mais que c’est l’audace de l’affirmer urbi et orbi qui fait défaut ; que le mal exclusif qui mine l’avenir de notre pays, est cette cohabitation qui nous a été imposée par le système colonial, avec la tentative de création d’une nation hybride, faite de composantes ethniques aux fondamentaux en total déphasage. Il faut reconnaître, et tant pis si mon approche dérange, l’essentiel est ailleurs, que le modèle de la nation multiethnique importé chez nous par l’action coloniale, est vécu dans la partie méridionale, comme un véritable holocauste culturel, la philosophie sociopolitique des peuples du Sud de notre pays, n’ayant que peu de sympathie pour celle de la partie du Nord. Plutôt donc que de clamer la réunion d’une concertation nationale, une de plus et pour rien, il convient d’aller vers l’essentiel, la solution idoine, celle de la mise en place du cadre qui fixera l’autonomie des régions. SASSOU et ses congénères n’en veulent pas, car, ce sera leur mort, ne produisant rien, n’ayant aucune ressource intéressante, même pas humaine. Et pourtant c’est ici que réside la condition de notre développement et de la paix sociale.

mardi 6 décembre 2011

FRANCE-AFRIQUE : Immigration et Exil

FRANCE-AFRIQUE : Immigration et Exil

En France, à la veille de chaque élection présidentielle, la droite et son extrême, chacun s’y donnant à cœur joie, brandissent le chiffon rouge de l’immigration. A leurs yeux, le danger de la France et le vecteur de la crise économique et financière que connaît la France, c’est l’étranger, l’immigré. Tout se passe comme si, ailleurs, à travers le monde et dans d’autres pays, il n’y avait pas d’immigrés français. Et si on commençait à établir les listes de tous les Français vivant dans d’autres pays du monde ; à commencer par l’Afrique dans sa globalité, les USA ensuite, l’Amérique latine, l’Asie, le Proche et Moyen Orient, etc. Il y a quelques années, la chaîne de télévision française France 3 (FR3) avait publié un documentaire intitulé : « Et si tous les étrangers (immigrés) partaient… ? ». Il doit encore être dans les archives. Il serait bon qu’on ressorte et rediffuse ce documentaire pour instruire le peuple français manipulé par leurs hommes politiques extrémistes, racistes et xénophobes. A cette allure et au train où vont les choses, il ne reste plus qu’à faire imprimer, à nouveau, un timbre-poste sur lequel sera gravé : « SAUVONS LA RACE », comme sous la IIIème République. Il y a lieu de craindre que le régime politique du président Sarkozy ne recoure aux vieilles méthodes et pratiques qui ont engendré la Deuxième Guerre Mondiale durant laquelle les « coupables » étaient les Juifs et les Tsiganes, entre autres. Mais cette fois-ci, les « coupables » seront les ARABES et les NOIRS. Le pire ennemi de l’esclave, c’est l’affranchi. OMO lave plus blanc…, dit la pub. Car, ce qui se passe actuellement ne peut être laissé ainsi. Personne, en Afrique d'où je suis originaire, ne maltraite et n'injurie ainsi les Français. Hier, c'était le discours de Dakar, aujourd'hui comme à chaque élection, ce sont les Arabes et les Noirs qui trinquent. Et puis, les mêmes qui nous insultent, sont les mêmes qui reçoivent, mais feignent d’oublier, les mallettes et les valises remplies de billets de banques en provenance d'Afrique. Ils crachent dans l’assiette où ils mangent. Et si demain les Africains remettaient en cause tous les Accords des années 1960et  réclamaient leurs réserves détenues par la France ? N’est-ce pas pour protéger ces Accords-rackets que la France organise, soutient et finance les coups d’Etat dans ses Colonies d’Afrique (CFA) ?



FRANCE-AFRIQUE : IMMIGRATION ET EXIL [1]

« Je suis dans le malheur.
Je ne veux pas retourner dans un pays noir. »
Bouna Wade, Sénégalais de 17 ans,
mort dans le train d’atterrissage d’avion,
le 9 juin 1999, en tentant de rallier
clandestinement la France.


2007. La campagne et les élections présidentielles françaises sont terminées. Il y a eu un avant. Il y a un après. Le peuple français a décidé et a fait son choix. Maintenant, qu'on le veuille ou pas, qu'on ait été pour ou contre l'homme qui a été élu président de la République, la logique voudrait qu'on l'accepte comme tel.

Dans cette nouvelle phase, il faut le dire, ce n'est pas de l'homme qu'il est question, mais de ses idées précisément. Durant toute la campagne, on n'a pas ou très peu entendu de politique étrangère, notamment de l'Afrique. Chaque fois, de l'Afrique, il n'a été question que de l'immigration. Mais l'Afrique, ce n'est pas que l'immigration. L'Afrique, ce sont des femmes, des hommes, des jeunes ; bref, des êtres humains, des peuples. L'Afrique, ce sont des régimes politiques. L'Afrique, c'est aussi les droits de l'homme. L'Afrique, c'est aussi la politique africaine de la France qui n'a jamais changé d'un iota depuis des décennies, voire depuis des siècles.

Cela dit, la clé pour résoudre le problème de l'immigration est dans ce qui précède. Certes, l'homme en général a toujours été un être mouvant. Il a toujours bougé. Mais les vagues de déplacements des êtres humains que j'appellerai « exode » ont une autre explication. La première question que moi-même je me poserais est celle de savoir :
« Pourquoi tant d'hommes, tant de femmes, tant de jeunes, au lieu de rester chez eux, préfèrent-ils quitter leur pays, partir loin, parfois et bien souvent au péril de leur vie ? ».

A moins de vouloir changer d'air, voir d'autres horizons, ce qui est aussi normal, je sais seulement qu'on ne fuit pas son pays par plaisir, pour aller mettre sa vie en danger. Je me souviens de ces jeunes qui sont morts dans des trains d'atterrissage d'avions. Malheureusement, on a très vite oublié, par cette mort atroce, cette alerte, cette sorte d'appel au secours exprimé dans leurs messages de détresse lancés à titre posthume. Vite oubliés ! Personne ne s'est posé la question après. Personne ne s'est interrogé. Si ! Tout le monde sait et connaît la réponse et la suite à donner aux conséquences de ces tragédies, mais on se voile la face. Après tout ce n'est qu'un cas exceptionnel, rare. Il n'y a donc pas drame.

La clé est donc dans : « Que faire pour éviter tout cela ? ». Au-delà de la France, c'est à l'Europe qu'il revient de revoir la copie de sa politique africaine. Car, on ne peut impunément continuer de fermer les yeux sur les pratiques politiques dans ces pays où des guerres interminables sévissent et déciment des populations entières. Le Rwanda, la Centrafrique, le Tchad, la RDCongo (Kinshasa), l'Angola, le Congo-Brazzaville, la Côte d'Ivoire, etc., sont des cas inoubliables. Au-delà de l'immigration décriée en France, c'est plutôt de l'exil, de l'exode qu'il faut parler. Car, outre les guerres, il faut aussi parler des chefs prédateurs qui, comme dans un système de vases communicants, trouvent des complices ailleurs. Et, dans ce jeu de pillages, de détournements de fonds, le grand bénéficiaire, c'est d'abord l'Europe avant les autres. Et elle est donc obligée de fermer les yeux. Ceci expliquerait-il cela ?

Comment faire alors ?

Plus de quarante ans aujourd'hui, quarante-sept ans précisément, il est toujours interdit de toucher au marché de dupes, de truands, et de pilleurs séculaires qui consacre le « Pacte colonial »[2] et sacralise la kleptocratie dans ces pays avec la connivence de l'Europe en général et de l'Etat français en particulier. Quiconque ose y toucher se voit tomber la foudre de Paris sur la tête. Ceci explique les flux migratoires massifs Sud-Nord. Et tant que l'Europe, la France en particulier n'auront pas mis fin à ce pillage séculaire, surtout à l'affectation et l'installation dans nos pays des « Préfets de région » ou des « Gouverneurs généraux-Présidents » au service de la France, le problème de l'immigration Afrique-Europe (Sud-Nord) ne sera jamais réglé, et les pays dits du Nord, c'est-à-dire l'Europe, seront confrontés à cette immigration pour très longtemps.

En règle générale, personne n'aime partir, quitter, plutôt fuir son pays. Alors, si on veut réellement endiguer ce fléau à défaut de le stopper net, c'est cette situation qu'il faut avant tout régler, c’est-à- dire :
« Cesser d'installer, de soutenir et de cautionner en Afrique des régimes politiques de moralité peu recommandable. Humaniser et civiliser les pitbulls et autres rottweilers que l'Europe et la France en particulier affectent ou installent dans ces pays pour les besoins de leurs intérêts, et au grand mépris des vies humaines ».

Alors seulement les Africains seront heureux de rester et de vivre chez eux.

Après le plan « A », celui qui consiste à monter les opérations de parachutage et d'installation au pouvoir des dictateurs criminels et des kleptocrates en Afrique, il doit bien exister dans les archives françaises un plan « B », pour le cas où… !

De l’ADN aux « Non-Aryens » demain ?

Tous à nos langues respectives. Le top est donné par la France. Mais en même temps, un débat à enrichir est ouvert.

Récemment, courant septembre 2007, la France a fait voter une énième loi sur l’immigration ordonnant et imposant la connaissance de la langue française avant de postuler à un éventuel séjour en France. Cette loi inclut et impose le prélèvement de l’ADN de tout postulant à l’exode, sous le prétexte de mieux confirmer la filiation des enfants avec leurs parents dans les cas de regroupement familial.
Cette loi inique et abominable dans son genre, fait retourner la France à la IIIe et la IVe République, et rappelle les moments sombres du régime de Vichy des années 1940, de sinistre mémoire.

La crise économique, comme celle des années 1940, qui a poussé le régime de l’époque à prendre des décisions d’expulsion des Juifs et autres étrangers au nom de l’économie nationale, oblige le gouvernement français, en 2007, à adopter des mesures similaires. La seule différence, et de taille, est que le régime français du XXIe siècle est allé plus loin avec son exigence d’ADN.

Ceci étant, comment prouver la filiation d’un enfant adultérin ou celle d’un enfant adopté ? Comment prouver la filiation d’un enfant obtenu par insémination dont le donneur est anonyme, le père légitime ayant été scientifiquement déclaré stérile ?

Il n’y a pas au monde un seul pays où il n’y a pas d’étrangers. Partout où il y a un être humain, il y a un étranger. Partout, à travers le monde, sur tous les continents, dans tous les pays, on rencontre des Français et des personnes de diverses nationalités. A travers le discours de M. Nicolas Sarkozy, il est facile de comprendre que, selon lui, les malheurs de la France, le chômage, seraient du fait des étrangers, des immigrés. Soit.

Mais au regard de la tournure que prend la situation, comment fera-t-on pour reconnaître dans la rue celle ou celui qui est immigré et celle ou celui qui ne l’est pas ? Dans ce pays, il y a des Noirs, des Arabes, des Jaunes et autres Bronzés Français issus de son Empire colonial. On dit que ce sera la tâche de la Police et la Gendarmerie pour débusquer les « indésirables ».

Seulement voilà, les Policiers et les Gendarmes sont aussi des êtres humains. Avec l’avalanche des lois déjà existantes, ils sont indiscutablement débordés. Pour leur faciliter la tâche et éviter ainsi à ceux qui ne sont pas concernés par ces mesures, les tracasseries policières inutiles, ne serait-il pas plus judicieux, comme cela s’est fait il n’y a pas très longtemps, d’instaurer un système qui puisse faire en sorte que l’étranger vivant en France soit facilement repérable et reconnaissable dans la rue ?

Cela étant, ne serait-il pas préférable qu’on délivre à tous les étrangers ou immigrés des badges jaunes ou rouges sur lesquels serait imprimée la lettre « E » comme étranger bon à expulser ou « I » comme immigré, sous-homme indésirable ? Ce qui les distinguerait des autres Français de souche Noire, Jaune et Arabe, à moins qu’on mette tout le monde dans le même sac, et peu importe qu’ils soient Français ou pas, le seul critère étant la couleur de leur peau.

La solution la plus facile à ce problème épineux est qu’il faut donc que tous les étrangers, tous les immigrés se mettent à porter sur leurs habits un badge frappé d’un « E » ou d’un « I ». Ce badge peut être métallique ou plastifié (style pin’s) ou en tissu, avec la lette « E » ou  « I » imprimée en rouge ou jaune.

De la langue française

Tout être humain ayant décidé de vivre dans un pays autre que le sien propre où il est né est obligé d’apprendre et de savoir parler, lire et écrire la langue du pays qui l’a accueilli. Cela est aussi simple et vieux comme le monde.

Mais que cette nécessité soit un programme ou un thème de campagne électorale et un programme de gouvernement, cela devient inquiétant, très inquiétant. Non pas seulement pour ceux qui vivent en France métropolitaine et dans ses DOM-TOM (colonies déguisées), mais aussi et surtout pour les Français qui aiment voyager, qui aiment élire domicile aux quatre coins du monde, où ils se trouvent souvent en terrain ou territoire conquis.

Devant cette surenchère, je ne crains qu’une chose : « la réponse du berger à la bergère ». Je crains simplement que l’arroseur ne soit arrosé à son tour. Ceci dit, pourquoi les Chinois, les Japonais, les Russes, les Australiens, les Néo-Zélandais, les Danois, les Allemands, les Suédois, les Finlandais, pour ne citer que ceux-là, n’exigeraient-ils pas, à leur tour, des Français d’apprendre leurs langues depuis la France avant de partir y vivre ? Pourquoi les Africains n’exigeraient-ils pas qu’un Européen en général, et un Français en particulier, apprenne depuis son pays, le lingala, le kikongo, le wolof, le mandingue, le swahili, l’arabe, le sango, etc., avant d’émigrer dans les pays où ces langues sont pratiquées ?

Hier, la France a décidé et imposé la Carte de séjour et le visa obligatoire à tous les ressortissants des pays pauvres en particulier. La mesure s’est généralisée partout, même si les Consulats africains les délivrent avec beaucoup plus de condescendance, de facilité aux occidentaux qu’ils n’en délivrent, eux, surtout aux Noirs et aux Arabes, avec la même promptitude.

Aujourd’hui, après la Carte de Séjour et les visas, c’est la langue française et la production de l’ADN qui sont exigés à tous les étrangers et particulièrement aux Noirs d’Afrique.

Demain, après la langue et l’ADN, sera-t-il exigé le critère de la peau ?

Demain, demandera-t-on aux non-Blancs de devenir d’abord Blancs avant d’émigrer vers les pays des Blancs ? Et l’inverse sera-t-il aussi possible ?

Et si demain les Noirs et les Arabes demandaient eux aussi aux Blancs de se faire Noirs ou Basanés avant de prétendre vivre dans un pays non-européen, non-Blanc ?

Ainsi, des Non-Blancs on passera aux « Non-Aryens », comme aux siècles derniers.
Pourquoi, comme sous la IIIe République, ne pas faire réimprimer des timbres poste sur lesquels serait imprimée la mention : « Sauvons la race » ?

Le débat que vient de soulever le président Nicolas Sarkozy est un faux débat. Cependant le problème qu’il pose est dangereux pour l’humanité, car au-delà de son exigence se profile et se cache une arrière-pensée, un Non-dit mal camouflé, tellement il est limpide. Il se résume par une simple phrase : « la culture de la haine et du rejet de l’autre » qui, elle, risquera d’entraîner ou d’engendrer des comportements inacceptables et très regrettables.

Dommage que la France, le pays des Lumières, la Patrie des Droits de l’Homme et Fille Aînée de l’Église Catholique, en soit réduite à ce point ! Mais une question tout de même, la langue française serait-elle en perte de vitesse ? Est-ce par ce moyen qu’elle assurera  son expansion, si ce n’est pour accélérer sa perte de vitesse ?

Tous les grands-parents et parents du président Nicolas Sarkozy savaient-ils tous parler, lire et écrire le Français avant d’émigrer et de débarquer en France ?

Le pire, dans tout ça, est que c’est comme ça que ça commence.

Hier encore, on est parti de l’exclusion des Non-Blancs à la barbarie institutionnalisée avec la destruction des Indiens, l’anéantissement des Noirs dont on a fait une marchandise. Puis on réactualisera le poids idéologique de la suprématie blanche (exclusion des non-Blancs et des « non-Aryens »).

Le politique qui devrait éduquer son peuple et lui dire que l’homme est universel, qu’il est interdit d’exclure, de rejeter l’autre, est le premier à sacraliser cet interdit. D’ailleurs le thème de la génétique n’est pas innocent. Il a été employé, utilisé à dessein. Au rythme où vont les idées, demain on répétera qu’un Noir ou un Arabe n’est pas un être humain. On reviendra aux vieilles recettes des XIIIe et XIVe siècle.

Le président Nicolas Sarkozy a sa langue, mais pas toutes les matières premières dans son pays. Il n’a que des idées. Et demain, si ces autres peuples qu’il répugne et dont il refuse de reconnaître les souffrances et les atrocités subies refusaient de parler sa langue et lui disaient qu’avant d’exploiter nos richesses, il faut d’abord apprendre nos langues ? Soulèvera-t-il des armadas, des troupes et des blindés pour aller mâter ces « insoumis », ces « sauvages », ces « sous-hommes » ? Car c’est avec ces vocables qu’on les désignera, comme par le passé.

En tout cas, j’ai la faiblesse de penser que cette affaire de langue, surtout de l’ADN, soulevée et légiférée par le président de la République Française, en 2007, est une affaire qui risquera d’aller plus loin et de poser ou d’entraîner d’autres problèmes auxquels son géniteur n’a certainement pas pensé. J’ose tout de même espérer qu’il a mesuré toute son ampleur.

Pour éviter les hordes de Nègres aux frontières de la France…

En posant le problème de la langue et de l’ADN qui serait un handicap majeur pour certaines catégories humaines, le président Sarkozy voudrait par là essayer d’endiguer le problème de l’immigration. Quoi de plus normal que de vouloir réguler le flux migratoire, même si depuis la nuit des temps l’homme a toujours voyagé et qu’il est un éternel immigré[3].
Le disant, nous savons tous que les premiers visés, ce sont les Arabes et surtout les Noirs d’Afrique, ces indésirables dont les parents ont versé leur sang pour un pays qui ne les reconnaît plus, un pays ingrat[4].

Le président Sarkozy et son gouvernement omettent volontairement qu’il existe, encore aujourd’hui, ce que les Africains appellent « Le Pacte colonial ».

Récemment, il a reçu les barons de la Françafrique, les piliers de ce pacte colonial. Mais qu’est-ce que c’est le pacte colonial pour lequel il ne dit mot ni ne remet en cause ? Le président Sarkozy et son gouvernement, en raison des batteries et avalanche de lois contre l’étranger, mettront-ils fin à ce pacte ? Supprimeront-ils la Cellule Africaine de l’Elysée ?

La France du président Sarkozy, vecteur des « exodes » massifs, par ses diverses mesures, mettra-t-elle un terme à la « Françafrique / Mafriafrique » pour endiguer l’arrivée en masse de ces hordes de sous-hommes indésirables ?

La France du président Sarkozy et son gouvernement aideront-ils les peuples africains à se débarrasser des dictateurs, des criminels, des kleptocrates et autres Préfets de région qu’ils ont toujours pris l’habitude et le soin d’installer dans nos pays en Afrique, voire ailleurs ?


Jean-Claude Mayima-Mbemba

(Cf. : « Europe-Afrique : immigration et exil », in La violence politique au Congo-Brazzaville. Devoir de mémoire contre l’impunité, L’Harmattan, Paris, 2008, pp. 83-90)


[1] En France, à la veille de chaque élection présidentielle, la droite et son extrême, chacun s’y donnant à cœur joie, brandissent le chiffon rouge de l’immigration. A leurs yeux, le danger de la France et le vecteur de la crise économique et financière que connaît la France, c’est l’étranger, l’immigré. Tout se passe comme si, ailleurs, à travers le monde et dans d’autres pays, il n’y avait pas d’immigrés français. Et si on commençait à établir les listes de tous les Français vivant dans d’autres pays du monde ; à commencer par l’Afrique dans sa globalité, les USA ensuite, l’Amérique latine, l’Asie, le Proche et Moyen Orient, etc. Il y a quelques années, la chaîne de télévision française France 3 (FR3) avait publié un documentaire intitulé : « Et si tous les étrangers (immigrés) partaient… ? ». Il doit encore être dans les archives. Il serait bon qu’on ressorte et rediffuse ce documentaire pour instruire le peuple français manipulé par leurs hommes politiques extrémistes, racistes et xénophobes. A cette allure et au train où vont les choses, il ne reste plus qu’à faire imprimer, à nouveau, un timbre-poste sur lequel sera gravé : « SAUVONS LA RACE », comme sous la IIIème République. Il y a lieu de craindre que le régime politique du président Sarkozy ne recoure aux vieilles méthodes et pratiques qui ont engendré la Deuxième Guerre Mondiale durant laquelle les « coupables » étaient les Juifs et les Tsiganes, entre autres. Mais cette fois-ci, les « coupables » seront les ARABES et les NOIRS. Le pire ennemi de l’esclave, c’est l’affranchi. OMO lave plus blanc…, dit la pub. Car, ce qui se passe actuellement ne peut être laissé ainsi. Personne, en Afrique d'où je suis originaire, ne maltraite et n'injurie ainsi les Français. Hier, c'était le discours de Dakar, aujourd'hui comme à chaque élection, ce sont les Arabes et les Noirs qui trinquent. Et puis, les mêmes qui nous insultent, sont les mêmes qui reçoivent, mais feignent d’oublier, les mallettes et les valises remplies de billets de banques en provenance d'Afrique. Ils crachent dans l’assiette où ils mangent. Et si demain les Africains remettaient en cause tous les Accords des années 1960et  réclamaient leurs réserves détenues par la France ? N’est-ce pas pour protéger ces Accords-rackets que la France organise, soutient et finance les coups d’Etat dans ses Colonies d’Afrique (CFA) ?

[2] Pr. Mamadou Koulibaly, Les servitudes du pacte colonial, Ed.CEDA/NEI, Abidjan (Côte d’Ivoire), 2005.
[3] Mage Tristan, La dérive de Charles Pasqua : Étude comparative de son projet de Loi relatif à l’immigration et aux conditions d’entrée, d’accueil et de séjour des étrangers en France avec les décrets, lois et textes en vigueur, Paris, Tristan Mage Editeur, 1993.
[4] Eric Deroo et Antoine Champeaux, La Force Noire. Gloire et infortunes d’une légende coloniale, Tallandier, Paris, 2006.

dimanche 4 décembre 2011

DECOLONISEZ L’AFRIQUE !


L’Afrique subit une recolonisation économique, politique, philosophique et morale :
·       Le FMI et la Banque mondiale imposent leurs diktats à des peuples sidérés dont les gouvernements dociles sont tenus en tutelle ;
·       Les pays du Nord exigent qu’y soit appliquée la démocratie individualiste qui débouche sur l’ethno mathématique ;
·       Les multinationales et les puissances asiatiques pillent ses matières premières et colonisent ses terres arables ;
·       l’« immigration choisie » lui vole ses élites ;
·       la « jet-set » internationale s’approprie des sites majeurs pour y étaler son insolente richesse et ses vices ;
·       le droit d’ingérence humanitaire, version contemporaine de la « guerre juste », bombarde les rares dirigeants indociles, comme en Libye.

Un demi-siècle après les fausses indépendances, la véritable libération de l’Afrique est donc à la fois nécessaire et urgente.

Bernard Lugan est l’auteur de nombreux livres consacrés à l’Afrique, et a publié récemment aux éditions Ellipses une monumentale Histoire de l’Afrique qui fait référence ainsi qu’une Histoire de l’Afrique du Sud.

L’essai qu’il signe ici est un cri du cœur face à une Afrique déchirée et humiliée. Les Africains et tous les amoureux de l’Afrique devraient y trouver des pistes d’espoir.

Editions Ellipses (http://www.edtions-ellipses.fr/) – ISBN : 978-2-7298-7083-6

samedi 3 décembre 2011

[LIVRE] Côte d'Ivoire : Le coup d'Etat - L'Expédition d'Abidjan

Un livre à lire impérativement

Côte d’Ivoire : LE COUP D’ÉTAT
par Charles ONANA

Préface du président Thabo Mbeki


Quatrième de la couverture.

L’EXPÉDITION D’ABIDJAN

Opposant historique au parti unique imposé pendant 30 ans en Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo remporte les élections présidentielles pour la première fois en 2000 et livre ici quelques confidences.
Détesté par la droite française et toléré par la gauche, il n’a pas le profil habituel des présidents africains appréciés à Paris. Gbagbo n’est ni un corrompu ni un criminel : pis, il aime son pays. Il n’a jamais voulu prendre le pouvoir par les armes et ne supporte pas que l’ancienne puissance coloniale lui dicte sa conduite. Très vite, il devient la cible de l’Elysée.
Ses ennuis commencent quand, à peine arrivé au pouvoir, son adversaire politique, Alassane Ouattara, proche du président Sarkozy et des milieux financiers américains, lui impose « une rébellion » armée et le contraint à gouverner avec elle. En 2004, l’Elysée décide de prendre d’assaut sa résidence. Malgré cette agression, le président Laurent Gbagbo offre son aide pour libérer les otages français, Georges Malbrunot et Christian Chesnot, détenus en Irak. A paris, c’est la consternation. On l’accuse alors d’avoir donné l’ordre de tuer 9 soldats français à Bouaké et d’avoir fait disparaître le journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer. Gbagbo exige la vérité mais Paris étouffe les deux affaires. Pourquoi ?
En 2011, Nicolas Sarkozy veut en finir avec Laurent Gbagbo et envoie des chars et des hélicoptères de combat pilonner sa résidence. Pendant dix jours, le président ivoirien, sa famille et ses collaborateurs subissent des bombardements d’une violence inouïe. Quel crime justifie un tel traitement ?
L’enquête de Charles Onana dévoile : les confidences d’un général français qui a servi en Côte d’Ivoire, les rapports inédits de l’ambassadeur français en poste à Abidjan sur Alassane Ouattara et les lettres secrètes des présidents Sarkozy et Compaoré sur la chute de Laurent Gbagbo.

Charles ONANA est journaliste d’investigation et auteur de nombreux ouvrages de référence sur la Seconde Guerre mondiale, les conflits armés en Afrique et la justice internationale. Il est l’auteur entre autres de : La France et ses tirailleurs (2033), Noirs Blancs Beurs libérateurs de la France (2006), Joséphine Baker contre Hitler (2006), René Maran : le premier Goncourt noir (2007), Les secrets du génocide rwandais (2002), Les secrets de la justice internationale (2005), Ces tueurs tutsi au cœur de la tragédie congolaise (2009), Al-Bashir & Darfour :la contre-enquête (2009).

Editions DUBOIRIS. – ISBN : 978-2-916872-17-9