mercredi 1 octobre 2014

(Congo-Brazzaville) Les électeurs du sud sont morts massacrés


Le résultat du 28 Septemb 2014 vient de le prouver 
« Et Denis SASSOU NGUESSO continue de s’enfoncer »
Par l’Honorable Robert POATY PANGOU

LE SANG ET LES LARMES DES « AUTRES » VIENNENT DE DIRE STOP

Le Peuple du SUD a été TROP gentil.
Le Peuple du SUD a été TROP tolérant.
Oui  le Peuple du SUD a TROP payé par son SANG pour cette tolérance, cette gentillesse.
Mais maintenant cette gentillesse et cette tolérance se sont arrêtées.  

Le Peuple de l’Etat du SUD CONGO attend avec patience et dans le calme ce qui est entrain de se préparer. Ce vaillant Peuple des 5 régions du SUD vient de le prouver.
Ce 28 Septembre 2014 a été la véritable réplique du décret N° 2014-445 signé le 25 Août 2014. Un décret qui vient donc de finaliser la SCISSION entre le NORD et le SUD.

En effet c’est depuis de très longue date, Denis SASSOU NGUESSO sait qu’il doit rester au Pouvoir éternellement.

D’où il avait tout programmé, tout planifié.

A ce sujet, Théophile OBENGA nous suffisamment édifié dans son livre publié par l’Harmattan en 2001  et que je venais d’acquérir chez Mollat à Bordeaux.

Oui, après le massacre des populations du SUD, Denis SASSOU NGUESSO pouvait en toute quiétude et avec précipitation réunir les conditions lui permettant de modification de sa constitution.
Monsieur Mingwa fils de la Bouenza écrivait ceci dans son Article publié le 21/09/2014 :
« Qui mieux que l’homme des masses peut témoigner du courage des congolais. Il sait que le peuple n’a pas peur de lui, mais qu’il est résigné et ne veut plus s’investir dans des projets politiques de leaders de petites vertus et de mauvaise foi ,qu’il a réussi à corrompre et décrédibiliser ».
Monsieur Mingwa cite deux exemples des gens courageux :

Exemple N°1 : Les militants du MCDDI dans le POOL
« En effet, le retour d’exil avorté en avril 2001 de l’ancien premier ministre Bernard Kolelas et les milliers de membres et sympathisants qui avaient décidé d’accueillir le nkumbi nzila du MCDDI en dépit des menaces que laissaient planer le système répressif de Sassou Nguesso qui avait atteint son apogée, montraient déjà que les Congolais n’avaient pas peur ».

Exemple N°2 : Les militants du RDPS dans le KOUILOU
« Que dire du courage des Pontenégrins dont Sassou Nguesso n’oubliera jamais l’humiliation qui lui avait été faite, ainsi qu’à son épouse pendant les obsèques de Thystère Tchicaya en juin 2008 ».
Par ailleurs retenons les deux dates suivantes qui ont trois objectifs bien précis et à atteindre : le 28 Septembre et le 12 Octobre 2014.

Objectif N°1 : Faire valider le corps électoral par une élection.
De ce fait il fait taire tous ceux qui disent que le corps est faux.  Après ce vote, ce corps électoral ne peut plus être traité de faux.

Objectif N°2 : Permettre le renouvellement de son Sénat.

Objectif N°3 : Procéder au changement de sa constitution. Il l’avait prévu de très longue date.
Oui le changement de sa constitution il pourra le faire en réunissant le Parlement en Congrès ou par Référendum dès lors qu’il a fait valider son corps électoral à travers ces élections locales.
J’invite le Peuple de l’Etat du SUD CONGO à rester calme. En effet seul le calme éduque car il fait réfléchir. Un Recensement suivi du Référendum seront organisés dans notre Etat.

Ensuite suivra tout le processus électoral et la mise en place de toutes les Institutions de notre Etat.
Pour ma part, je redis que le temps est arrivé où il faut laisser Denis SASSOU NGUESSO diriger le NORD CONGO. Il a toujours dit qu’il est là pour le Peuple du NORD.

« MPASI ZO NTAMA ZA TUKA »

Fait à Paris le 30 Septembre 2014
Honorable Robert POATY PANGOU

(Congo-Brazzaville) De quelle République UNE et INDIVISIBLE parle-t-on à ceux qui y croient ?

De quelle République UNE et INDIVISIBLE parle-t-on à ceux qui y croient ?

Du génocide des « AUTRES » par le milicien-cobra Sassou dès 1997 ou la République Une et Indivisible qui n’est jamais que la conversion des Territoires Sud Moyen-Congo ?
  1. « Nous ne voulons pas de la démocratie de l’invective. Celle qui se nourrit du sang et des larmes. Il s’agit, vous vous en doutez, du sang et des larmes des autres. Mais, nous n’allons pas recommencer. Le sang et les larmes des autres ont trop coulé dans ce pays. Nous disons : ça suffit ! » (Denis SASSOU, lors de son  Message  sur l’état de la nation le 12/08/2014).
  1. « … Il était question de guerres civiles [...]. Après c’est normalement tout le monde qui gagne avec le parti gagnant, pour bâtir ensemble avec toutes les ethnies, toutes les régions, toute la nation retrouvée [...]. A la fin des hostilités criminelles ce n’est pas l’une des 3 nations belligérantes qui a gagné mais bien le Congo à travers les vainqueurs [...]. Si les choses ne sont pas vues de cette manière, on aboutit à la scission, à la partition» (Pour le Congo – Brazzaville, Réflexions et Proposition, Ed. L’Harmattan, 2001).
  1. « Le Pool ne peut pas se développer avec ce que Sassou a fait là-bas » (Marion Michel Madzimba Ehouango rappelé par M. Boukadia le 25/06/2014 à 08:29 sur Facebook)
-          Qu’a fait la « République Une et Indivisible » lorsque Denis Sassou a mis en prison un bébé de 8 mois et sa maman à la prison de la Gendarmerie KM4 de Pointe-Noire sous le prétexte qu’il s’appelle Modeste Boukadia, devenant ainsi le plus jeune prisonnier au monde ?

-          Qu’a fait la « République Une et Indivisible » lorsque Denis Sassou amputait le sud du Congo de trois quart de million (750 000) personnes qui manquent à l’appel ?

-          Qu’a fait la « République Une et Indivisible » lorsque Denis Sassou tuait et faisait tuer 353 jeunes gens triés pour certains être enfermés vivants dans des containers et jetés dans le fleuve Congo et d’autres jetés vivants dans des trous, aspergés d’essence pour être brûlés vifs ?

-          Qu’a fait la « République Une et Indivisible » pendant que Denis Sassou créait des charniers à Mbanza-Ndounga entre autres ? Qu’a fait la « République Une et Indivisible » pour les 350 familles enterrées à Kimaza au Bas-Congo en RDC ?

-          Que fait la « République Une et Indivisible » lorsque Denis Sassou pratique la politique de discrimination des Congolais en spécifiant qu’il y a « LES AUTRES » au Sud du Congo ? Qu’a fait la « République Une et Indivisible » lorsque Denis Sassou a fait passer le message aux siens que « BAKONGO BA BOMI MARIEN NGOUABI » (Les Kongo ont assassiné le président Marien Ngouabi) ?

-          Que fait la « République Une et Indivisible » lorsque Denis Sassou emprisonne des membres d’un parti politique en les déportant au nord du Congo et en condamnant un chef de parti à 30 ans de travaux forcés pour avoir exigé un gouvernement d’union nationale ?

RIEN.

Cette « République Une et Indivisible » utopique a laissé mourir les « AUTRES », ces Congolais du Sud du Congo, alors qu’elle avait la responsabilité et le devoir d’assurer leur sécurité et leur liberté. En droit, cela veut dire que cette « République Une et Indivisible » n’existe pas et n’a jamais existé. Et pour cause. Il n’est point nécessaire de se torturer l’esprit pour se donner bonne conscience et faire semblant de trouver une unité de façade pour une « République Une et Indivisible » consentante de génocide et de crimes contre l’humanité.

Cet article est écrit pour la mémoire, pour que les jeunes du Sud du Congo à qui l’on fait miroiter que la République est « Une et Indivisible » sachent ce qui s’est réellement passé. Oublier, c’est permettre un nouveau génocide. S’entêter et s’obstiner à croire à cette République « Une et Indivisible », c’est accepter d’être les paillassons des hommes politiques à la botte de Sassou.

Aussi, faut-il remercier un courageux fils du Sud Congo, Jean-Claude MAYIMA-MBEMBA, d’avoir mis en ligne des documents dont le contenu sans équivoque prouve effectivement par les aveux mêmes du quidam Sassou l’intention réelle du génocidaire : Quel autre choix reste-t-il à ceux qu’il repousse comme les “autres” de la partie sud du pays sinon la déclaration de l’Etat du SUD CONGO ?

Quand, dans son « J’assume » édité peu après la Conférence Nationale de 1991, Sassou Denis écrit « Faut-il enjamber d’autres corps pour arriver à la démocratie ? Ma réponse est non ! », poursuivant : « Le mal, je suis donc le seul à l’assumer, et je l’assume, à titre collectif et individuel, au nom de tous les dirigeants de ce pays qui ne sont plus. Moi, j’assume pour nous tous, tout notre passé… ». Cela est fort bien généreux de sa part, mais qui ne voit qu’il s’absout lui-même de ses propres crimes les mettant en balance compensatoire avec les turpitudes anciennes pour s’excuser.
Son « J’assume » est le discours prononcé à la Conférence Nationale de 1991 qui relate ses propres turpitudes passées concernant ses œuvres en sous-main. D’abord contre le Président Alphonse Massamba-Débat en 1968. Ensuite celles de mars 1977 où dans des conditions obscures, le Président Marien Ngouabi est assassiné en s’abritant, dans la foulée, derrière le CMP qu’il venait de mettre en place pour la circonstance avec Joachim Yhombi-Opango qui devient sa marionnette qu’il destitua en 1979. Il s’en suivit le règlement des comptes avec les Kouyou en 1987 suite à la rébellion du capitaine Pierre Anga, anciens alliés de Sassou, parce qu’ils en savaient trop sur son passé. Tout cela avant la guerre contre Lissouba en 1997 et le génocide des Kongo du Sud-Congo.

Certains me diront : « Pourquoi vous n’avez pas fait arrêter Sassou lors de la Conférence Nationale de 1991 ; vous en aviez le pouvoir par la majorité des Conventionnels ? ».

Certains me diront : « Pourquoi vous n’avez pas fait arrêter Sassou lors de la Conférence Nationale de 1991 ; vous en aviez le pouvoir par la majorité des Conventionnels ? ».

Oui, effectivement, cela aurait été possible ou envisageable si les délégués du PCT de la Commission Politique de la CNS avaient fait valoir le droit et non l’appartenance ethnique. Si la République était Une et Indivisible, elle aurait gagné. Il n’aurait pas eu à souffrir de la guerre de 1997 déclenchée par la rébellion nordiste de Sassou contre le pouvoir légitime de Lissouba de juin à octobre 1997, ni du génocide atroce des Kongo de 1998 à 2005. Il est aussi probable que le cobra nous a anesthésiés. Mais surtout nous étions dans un processus idyllique d’absolution, de grand-messe et de pardon.
Pour quelles raisons le 21 mars 1999, Sassou exhorte-t-il les Nordistes à lui confier leurs enfants ? : « Je vous interpelle tous, pour notre survie, notre futur est noir… S’il m’arrivait de mourir à 11 heures, sachez qu’avant 15 heures, on ne parlera plus du nord tout entier. Tous nos villages seront brûlés, tous nos nordistes de Brazzaville comme ceux de Pointe-Noire mourront dans les 3 heures qui suivront ma mort » alors que l’on est 18 mois après l’exil de Bernard Kolélas et Pascal Lissouba si ce n’est par les haines suscitées par les atrocités commises par les milices Cobras de Sassou sur les civils du Pool entre juin et octobre 1997 ? Ce pathétique : « Donnez-moi donc vos enfants, j’ai besoin d’hommes pour assurer votre survie. On ne peut pas toujours compter sur les troupes étrangères, nous devons compter sur nous-mêmes d’abord » montre l’ampleur de sa barbarie sur les civils Kongo de 1997 et que la guerre contre les civils Kongo reprit en mars 1999 sans l’écho international.

D’ailleurs, dans la même exhortation, Sassou se défausse sur ses officiers nordistes de la mort de ses jeunes du nord : « A qui est donc la faute si nos jeunes (nordistes), nos enfants périssent toutes les fois qu’ils vont au service de la République ? Est-ce qu’il manque d’officiers nordistes ici où nous sommes ? Est-ce que vous savez que le nord a le record en effectif d’officiers ? ». Cela montre Sassou dirigeant directement ses milices en assumant une fonction terroriste, et cela à l’encontre de l’Etat-major, laissant présager l’ampleur du génocide de Sassou sur les Kongo de 1998 à 2005, disant encore aux Nordistes : « Je vais maintenant vous dire que la paix à laquelle vous croyez n’est que superficielle, votre paix ressemble au repos d’un prisonnier dans sa prison. La guerre que vous avez gagnée vous a seulement écarté du danger, mais ce danger continue à menacer et aujourd’hui je constate que c’est même pire ». Quelle meilleure démonstration de la part de Sassou qu’il s’agit bien d’une invasion programmée des Nordistes sur les Terres Kongo de la République du Sud Congo, et que le milicien Sassou n’a en aucune façon agi au nom de la République Indivisible.

Cela montre aussi que Sassou a manipulé sa propre jeunesse nordique en fustigeant ses propres milices Cobras les rendant responsables des pillages et des atrocités de 1997 alors que c’est lui-même seul qui les a incités à de tels procédés intolérables : « Des pillages se terminant surtout par des règlements de compte. Le manque de respect généralisé. Je ne pouvais pas laisser évoluer cet esprit de guerre contre nous-mêmes, c’est ainsi que je me suis adressé aux Cobras car c’est d’eux qu’il s’agit. Vous avez entendu partout leurs tergiversations, certains ont même parlé à la radio RFI pour manifester publiquement leur mauvaise foi. Certains ont dit que je ne fais rien pour les jeunes et pour le peuple nordiste confondu, sans distinction des partis ni des tribus. J’ai aussi entendu dire que « Sassou continue à nous faire tuer chez les Tchek et les Nibolek. Que nos enfants sont égarés sous les instructions de Sassou » prouvent que cet égarement était aussi fort bien ressenti au Nord-Congo. Mais, il se défausse par « Je ne pouvais pas laisser évoluer cet esprit de guerre contre nous-mêmes » alors qu’il est le décideur de l’état de guerre du Nord contre les Kongo en n’agissant en aucune façon au nom de la République Une et Invisible.

De quelle République Une et Indivisible, s’agit-il ? Cette République dont il est question est celle convertie au matin à 11h30 du 28 novembre 1958 par un vote de tous les députés du Sud, tous partisans de Fulbert Youlou et Félix Tchicaya, et de tous les députés du Nord, tous MSA sous la bannière de Jacques Opangault. Cette République Une et Indivisible mort-née parce qu’elle ne fut jamais entérinée par les députés du Nord qui boycottèrent l’Assemblée Territoriale de Pointe-Noire l’après-midi de ce 28 novembre afin de ne pas reconnaître la conversion de l’Assemblée Territoriale en Assemblée de la République du Congo. Ce boycott de Jacques Opangault annulant de fait par ce geste murement réfléchi leur reconnaissance de la République Une et Indivisible le matin même afin de s’opposer aux députés youlistes du sud. Et qui plus est, la nuit portant conseil, le lendemain même, ils confirmèrent leur position de la veille, en se réunissant seuls à l’Assemblée Territoriale de Pointe-Noire, en déclarant nulle la décision de la veille prise par la Représentation Nationale du Sud Congo à l’unanimité. Ce qui revenait de fait à annuler leur propre décision du matin en ne reconnaissant pas la République Une et Indivisible. Ce faisant, ils opéraient de fait la scission, n’ayant de cesse que de programmer le génocide du Peuple Kongo du Sud-Congo.

D’autant qu’il est assez remarquable que le MSA de Jacques Opangault avait décidé depuis le 15 octobre 1958 de se ranger sous la bannière de Barthélémy Boganda au Centrafrique dans son projet des Etats Unis latins d’Afrique Centrale des confins libyques à l’Angola y compris Ruanda, en siégeant à Bangui même. C’est le président de Gaulle lui-même qui est venu demander en août 1958 à Fulbert Youlou d’accepter les territoires du Nord Moyen-Congo dans une même entité politique avec les Territoires Sud Moyen-Congo. C’est la raison pour laquelle Sassou s’emploie aujourd’hui encore à payer les salaires des fonctionnaires centrafricains tout en s’impliquant d’autorité dans la gestion politique du Centrafrique, se proclamant médiateur international de la République du Centrafrique de Bangui.

 
En bleu : le projet de la République du Centre-Afrique de Barthélémy Boganda A Nous Tous de comprendre le cobra. C’est Sassou lui-même qui, par sa peur, a paniqué tout le Nord, et continue à le faire en le manipulant. Si le Nord veut s’en sortir, que les Assemblées Territoriales en Sangha, Likouala, Cuvette et Plateaux se déclarent d’abord en Etat officiel du Nord Congo pour combler le vide laissé par le MSA de Jacques Opangault en quittant la République. Ainsi se mettra naturellement en place deux Etats souverains, respectueux des principes républicains. Quitte à cet Etat du Nord Congo d’élire son président ou de maintenir Denis Sassou à la tête de cet Etat. C’est la seule voie pour mettre fin aux gestions ethniques et claniques du pouvoir et aux politiques de « YAKA NOKI-NOKI » et d’éventuel « BAKONGO BA BOMI SASSOU ». Ensuite, que cet Etat Nord Congo fasse, s’il le souhaite, la demande d’adhésion à la République Une et Indivisible du Sud Congo déjà votée par le sud le 28 novembre 1958. Celle-ci, à la condition que la demande soit bien sincère, n’y est pas opposée et son acceptation vaudra pardon. Tout l’avenir potentiel est dans ce résumé historique incontestable et que chacun doit avoir à l’esprit.

Quand Sassou dit encore dans son exhorte du 21 mars 1999 : « des troupes tombant dans les embuscades des ninjas et des cocoyes », il ne s’agit pas de troupes au sens de l’armée du Congo, mais de milices armées, celles des Cobras de Sassou portant les couleurs du Nord de la Léfini, contre les milices armées dites Ninjas de Bernard Kolélas défendant les Kongo du Pool et celles dites Cocoyes de Pascal Lissouba. Ce qui prouve bien que le premier sécessionniste est de fait le milicien Sassou, nordiste, conquérant le Sud Congo par sa milice. Et cet aveu naïf : « Certains ont dit que je ne fais rien pour les jeunes et pour le peuple nordiste confondu, sans distinction des partis ni des tribus » montre comment in fine toute sa démarche était bien seulement pour le « peuple nordiste confondu » !

Dit-il d’emblée : « Je sais que vous n’avez pas oublié ce que vous avez vécu en 1997 par les bombardements de Lissouba. Vous savez ce que j’ai fait pour terminer cette tragédie, cette barbarie, ces pertes humaines que personne ici ne peut évaluer. Vous avez marché sur des corps. D’aucuns diront que Sassou a terminé la guerre, mais moi je dis que c’est d’abord la détermination du peuple nordiste de vouloir, je dis bien, vouloir finir ces malheurs infligés par Lissouba… Beaucoup de jeunes sont venus du nord se joindre aux jeunes brazzavillois nordistes et lutter à mes côtés ». Cela montre indéniablement comment dans l’optique de Sassou, Lissouba est considéré comme l’adversaire national en tant que représentant l’Etat du Sud Congo et originaire du Niari en lui attribuant « les bombardements » des milices Cobras de Sassou par les milices Cocoyes de Lissouba comme si ces milices représentaient les armées du Nord Congo et Sud Congo, et la victoire de l’une sur l’autre à considérer comme la victoire inexorable d’un Etat sur l’autre en l’occurrence le Nord sur le Sud.

Tout cela corrobore bien le conseiller de Sassou, Théophile Obenga, que nous avons déjà mis en exergue dans « L’Esprit Libre », qui écrivait en 2001, la date parle d’elle-même : « … Il était question de guerres civiles [...]. Après c’est normalement tout le monde qui gagne avec le parti gagnant, pour bâtir ensemble avec toutes les ethnies, toutes les régions, toute la nation retrouvée [...]. A la fin des hostilités criminelles ce n’est pas l’une des 3 nations belligérantes qui a gagné mais bien le Congo à travers les vainqueurs [...]. Si les choses ne sont pas vues de cette manière, on aboutit à la scission, à la partition…» tout en soulignant mieux encore que Monsieur Obenga fait allusion « à la fin des hostilités criminelles » s’agissant du génocide de 1999, ce qui, par un certain côté, le dédouane par sa sincérité reconnaissant les crimes de Sassou.

Reporter la responsabilité sur le « peuple nordiste de vouloir, je dis bien, vouloir finir ces malheurs infligés par Lissouba » alors qu’il s’agit d’affrontement personnel entre Sassou le nordiste en rébellion contre Lissouba le sudiste, montre sa manipulation, considérant Lissouba comme un ennemi ne faisant pas partie de la même nation. De fait, les Kongo Sud-Congo font une seule et même nation, mais pas le Nord-Congo, incitant la curatelle blanche à fondre le nord dans le sud homogène et plus peuplé. Ce qui en droit revient à ce fait que le Nord Moyen-Congo n’a jamais accepté la République et qu’il nous faut faire un arrêt sur image en revenant à la journée des dupes de 1958.

Dans son « J’assume » le milicien Sassou constate : « Certains ont payé de leur sang nos erreurs, d’autres ont succombé pour avoir pris des armes contre la République. Certains de ces épisodes demeurés obscurs, ont fait l’objet de témoignages publics qui donnent un éclairage neuf. D’autres ont fait l’objet de procès que seuls les éléments nouveaux pourraient remettre en question ». Mais « nos erreurs »écrit par un nordiste ne concernent que Sassou, et ceux du nord dont il est le représentant. Veut-il par-là s’excuser auprès des Kouyou de la Cuvette reconnaissant que parmi les siens « d’autres ont succombé pour avoir pris des armes contre la République » ?

Dont acte de reconnaître que les siens ont pris les armes contre la République, celle du Sud Congo !
« La connaissance de l’histoire rend de simples particuliers dignes du commandement… Et par les éloges qu’elle décerne à ceux morts pour la patrie, elle rend les citoyens plus ardents à la défendre et par la menace d’un opprobre éternel, elle détourne les méchants de leurs mauvais desseins » dixit Diodore de Sicile qui, à Rome voilà à plus de deux mille ans, savait ce qu’il en était et de quoi parler !

Paris le 29 septembre 2014, capitale de la République Libre du Sud-Congo

Modeste BOUKADIA
Président du Cercle des Démocrates et Républicains du Congo
Condamné à TRENTE (30) ANS de travaux forcés
Pour crime d’être démocrate et d’exigence de bonne gouvernance.

(Congo-Brazzaville) Télévision : Appel à Michael Peters et aux Actionnaires d'Euronews


Message aux souteneurs (proxénètes) d'un génocidaire, un criminel contre l'humanité

Nous appelons Monsieur Michael PETERS, Président du Directoire d’Euronews SA, ainsi que tous les actionnaires de la chaîne de télévision internationale d’information en continue EURONEWS (voir la liste des actionnaires ci-dessous)à tirertoutes les conséquences suite à l’affaire dite « Elie SMITH », du nom de ce grand journaliste bilingue d'origine camerounaise aux qualités professionnelles reconnues, qui a été expulsé le vendredi 26 septembre du Congo (Brazzaville), manu militari, en  lui interdisant d'emporter tout effet personnel, sur décision émanant des services du directeur général de la police,Jean-FrançoisNDENGUET(ce Général proche de Jean-Dominique OKEMBA et qui est mis en cause dans l’affaire des 353 Disparus du Beach, un crime contre l’humanité), après avoir subi l’intrusion à son domicile de cinq inconnus armés le mercredi 10 septembre à une heure du matin et au cours de laquelle sa sœur a été victime d’une agression sexuelle intolérable.

Classé à la 82e place, sur 180 pays, dans le classement mondial 2014 de la liberté de la presse établi par Reports Sans Frontières (RSF), le Congo est aujourd’hui  incontestablement l’un des pires exemples sur le continent dans la mise en œuvre de ses engagements internationaux en matière de liberté d’expression.

Il n’existe pas de chaîne de télévision à Brazzaville qui ne soit pas sous le contrôle total du pouvoir. Les seules chaînes de télévision privées autorisées sont au nombre de trois et appartiennent respectivement à Maurice N’GUESSO (frère aîné de Denis SASSOU N’GUESSO), Claudia SASSOU N’GUESSO (fille de Denis SASSOU N’GUESSO) et Norbert DABIRA (un Général proche de Denis SASSOU N’GUESSO et qui est également mis en cause dans l’affaire des 353 Disparus du Beach, un crime contre l’humanité). Quant à TÉLÉ-CONGO, la télévision nationale du Congo, elle n’est rien d’autre qu’un simple instrument au service de la propagande nationale de Denis SASSOU N’GUESSO.

C’est dire à quel point le Congo est le pays de la pensée unique par excellence, où seul ce que pense, dit ou fait Denis SASSOU N’GUESSO doit être diffusé dans les chaînes de télévision et il ne doit surtout pas y avoir des voix dissonantes. Le degré d’obscurantisme est tel que le pouvoir n’hésite pas à assassiner les journalistes jugés incontrôlables. C’est fut le cas notamment de Bruno OSSEBI JACQUET, journaliste franco-congolais, brûlé vif dans sa maison avec sa femme et leurs trois enfants. Son épouse et leurs trois enfants sont morts dans l'incendie et lui sera finalement achevé dans son lit d'hôpital, à l'hôpital militaire de Brazzaville, la veille de son évacuation sanitaire prévue vers la France.

En principe, chaque fois qu’il y a mort d’hommes, mais surtout dans les conditions telles que décrites ci-dessus, il y a matière à enquête pour que les auteurs de ces crimes soient punis... pourtant aucune enquête n’a jamais été ouverte. Ce fut, d’un avis largement partagé, un assassinat crapuleux commandité par Denis SASSOU N’GUESSO lui-même, simplement parce que Bruno OSSEBI JACQUET était en possession de documents sensibles qui auraient pu compromettre l’admission du Congo à l’initiative Pays Pauvre Très Endetté (PPTE).

C’est la preuve indéniable, s’il en fallait encore, de la nature dictatoriale et anti-démocratique du pouvoir de Denis SASSOU N’GUESSO et ce n’est pas par hasard que les observateurs les plus avisés de la vie politique congolaise qualifient le Congo comme étant la Corée du Nord de l’Afrique. Mais, de tout cela, Monsieur Michael PETERS n’a eu cure et a permis la création de la future chaîne d’information AFRICANEWS dont le siège sera basé à Brazzaville (CONGO) et qui découle d’un curieux et étrange partenariat entre EURONEWS et TÉLÉ-CONGO, sous l’égide du vieux dictateur sanguinaire congolais Denis SASSOU N’GUESSO.

Michael PETERS ferait-il donc partie du petit club très fermé de ces journalistes corrompus, à savoir :

Jean-Paul PIGASSE, François SOUDAN, Patrick WAJSMAN, Pierre-Etienne MOUGEOTTE,
Emile H. MALET, Vincent HERVOUËT, Guillaume DURAND, Olivier GALZI,  Christine OCKRENT, Denise Laurence Djengué EPOTÉ, qui se sont liés d’amitié avec ce vieux dictateur sanguinaire congolais ? Il ne serait d’ailleurs pas étonnant que le futur directeur de la chaîne d’information AFRICANEWS figure parmi eux.

Compte tenu du caractère anti-démocratique du pouvoir de Denis SASSOU N’GUESSO et des pressions qui sont exercées continuellement sur les journalistes et les acteurs des médias en général ou toute autre personne dans ce pays parce qu'ils exercent leur droit à la liberté d'opinion et d'expression en ligne et hors ligne, il ne fait aucun doute que cette future chaîne d’information AFRICANEWS ne sera pas en mesure de travailler avec le grand professionnalisme requis, sans craindre qu’elle ne se transforme en un simple instrument au service de la propagande internationale de ce vieux dictateur sanguinaire, et ses journalistes ne seront pas non plus en mesure de faire leur travail de façon indépendante, sans être soumis à des pressions et sans craindre des violences ou des persécutions.

Nous demandons donc à tous les actionnaires de la chaîne de télévision internationale d’information en continue EURONEWS d’exercer leur droit de véto afin de préserver l’image de marque de leur chaîne et d’exiger à Michael PETERS de prendre des mesures concrètes pour empêcher le lancement, fixé à l’été 2015, de la chaîne d’information AFRICANEWS.

Bienvenu MABILEMONO

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VOICI LA LISTE DES ACTIONNAIRES D’EURONEWS


Anciens actionnairesParmi les actionnaires fondateurs d'Euronews (SECEMIE) ne font pas partie de ceux d’Euronews SA les chaînes suivantes :

Nouveaux actionnaires•  Česká televizeSociété suisse de radiodiffusion et télévision Établissement national de télévision Televiziunea Română Établissement de la radiodiffusion-télévision tunisienne Compagnie nationale de télévision ukrainienne Public Broadcasting Services TV4 Raidió Teilifís Éireann Société nationale de radiodiffusion et de télévision RTR Türkiye Radyo Televizyon Kurumu       Radiotelevizija Slovenija 
Collectivités territoriales actionnairesGrand LyonDépartement du RhôneRégion Rhône-Alpes 
Les actionnaires les plus importants en parts au capital sont :
  •  France Télévisions (23,93 %)
  •  Rai (21,54 %),             RTR (15,98 %).   TRT (14,81 %)
  • SSR (9,15 %)
  • SNRT (6 %)16

mardi 30 septembre 2014

En expulsant des Journalistes, le Congo-Brazzaville est-il une démocratie ?


 
Après l’expulsion des journalistes Sadio Kanté Morel correspondante de l’agence Reuters, née au Congo, jouissant du droit du sol le 23 septembre et Elie Smith de MNT.V pourtant proche du pouvoir le 26 septembre 2014, pour des motifs relevant de l’époque du communisme, il y a lieu de se poser la question : le Congo-Brazzaville est-il réellement une démocratie et existe-t-il dans ce pays des contre-pouvoirs ? 
  A la question de savoir si le Congo-Brazzaville est une démocratie, nous savons qu’à la base d’une démocratie, se trouve la constitution. C’est la constitution qui dicte les lois fondamentales régissant l’organisation des institutions politiques d’un Etat. Son contenu permet de savoir si le régime est une démocratie ou une dictature.  En démocratie, le pouvoir est divisé. Il y a le pouvoir exécutif qui dirige le pays, le pouvoir législatif qui approuve les lois, les amendes, contrôle ou sanctionne l’action du gouvernement. Il y a le pouvoir judiciaire qui juge ceux qui enfreignent les lois et un quatrième pouvoir, qui n’est pas institutionnel, mais important ce sont la presse et les médias.

Les fondements d’une démocratie sont réunis dès l’instant où les pouvoirs ; exécutif, législatif et judiciaire, sont détenus par des personnes différentes, capables de se contredire et de limiter le pouvoir de chacune envers l’autre. Or, au Congo-Brazzaville, c’est un même individu, avec des ramifications, qui détient tous ces pouvoirs, en primant son intérêt propre sur l’intérêt général. La nature d’un tel régime, peut-elle être une démocratie ?

Les Congolais réclament une démocratie moderne, où se développerait la culture du débat contradictoire, l’intégrité des dirigeants politiques et le vote libre des citoyens. En cas de défaillance du système, les contre- pouvoirs comme la presse et les médias pourraient corriger les choses. Or, la corruption, pourtant réprimée par le code pénal règne partout, les intérêts privés et les privilèges passent avant le bien public. Le culte de l’argent facile et ses effets pervers avec l’apparition de l’individualisme, offre au peuple congolais vivant dans la pauvreté et la misère, un spectacle navrant. L’image du Congo-Brazzaville en Afrique et dans le monde s’en trouve largement dégradée.
Etant donné que tous les pouvoirs sont aux mains d’un seul individu au Congo-Brazzaville, le quatrième pouvoir est celui qui aurait pu empêcher le peuple congolais de tomber dans l’esclavage du pouvoir absolu. Il aurait produit les conditions d’une compétition loyale entre les partis politiques. Il aurait créé le débat nécessaire au bon fonctionnement de la société. Sans le journalisme, il y a un risque de dégradation de l’Etat. Le journalisme a pour rôle d’encadrer l’exercice du pouvoir.

Au Congo-Brazzaville, le pouvoir exécutif qui concentre tous les pouvoirs, veut manipuler l’opinion publique et contrôler la politique éditoriale de la presse et des médias privés.
Or, par rapport aux autres pouvoirs, les médias peuvent apporter une certaine supériorité. Ils sont le biais par lequel le pouvoir doit passer, s’il veut se faire entendre. Le politique utilise les médias s’il veut toucher l’opinion. Cela veut dire, qu’il est obligé d’ajuster son discours aux règles de l’information. Le politique est contraint de se soumettre aux règles des médias et au contrôle de l’opinion. Comme le journaliste est parfois le procureur des maux de la société, souvent un avocat des victimes et défenseur des opprimés, cela ne plait pas au pouvoir exécutif congolais, d’où les mesures d’expulsion indignes, prise à l’endroit de journalistes qui exerçaient leur métier dans les règles de l’art.

La fin du dernier mandat du président de la République étant proche, les velléités de changement de la constitution pour le maintenir au pouvoir ont transformé le climat et l’agenda politique en fournaise. Dans cette atmosphère proche de l’enfer, le pouvoir accumule des  fautes graves, qui obscurcissent davantage l’avenir du pays.

Ce pouvoir est-il fondé sur des principes démocratiques et n’a-t-il  vraiment rien à se reprocher ?...
                                                                                                 Appolinaire NGOLONGOLO
                                                                                                        Journaliste, écrivain

vendredi 26 septembre 2014

(Congo-Brazzaville) L'esprit libre : construire le Sud Congo

L’esprit libre : construire le Sud Congo

  « L’histoire est toujours le fil conducteur du futur. Celui qui l’ignore est contraint de la revivre. La puissance d’un dictateur ou d’un preneur d’otages s’arrête à la peur qu’il imprime. Nous avons vaincu cette peur depuis les meetings populaires de Brazzaville du 11 mai 2013 et de Pointe-Noire le 29 juin 2013.»

Aux Nôtres…L’Etat du Sud Congo est créé au Nom de tous les nôtres assassinés et aussi de tous les nôtres pris en otage par le régime Sassou et au Nom de la paix pour protéger notre Peuple.
21/08/2013 – 21/08/2014 :
- Au bébé de 8 mois et à sa maman, le plus jeune prisonnier au monde, incarcéré pour crime de porter le même nom que celui du président du CDRC.
- Aux 14 membres du CDRC privés de leur liberté citoyenne pris en otage par l’autocrate Denis Sassou et disséminés dans les geôles du Nord Congo pour avoir exigé la mise en place d’un gouvernement d’union nationale et brandi des banderoles au cours d’un meeting populaire autorisé « Carton rouge = démission du gouvernement ».
Il s’agit de :
- Sylvain MIAKAMONA NZINGOULA, Paul Marie MABIALA MPANDZOU et Valentin TSIAKAKA condamnés à SEPT (7) ANS de détention ferme.
- Judicaël MBANZA, Joseph KIMANGOU, Gilbert BIBILA, Antoine MABOYI, René SILAHO, Eloge MATSIMOUNA MOUYEKET, Pierre Placide KIALOUNGOU, Jean Claude TANDOU, Mesmin BANAGOUNA condamnés à CINQ (5) ANS de détention ferme.
- Landry LONDE MOUSSA et Sylvain Privat NGOMA condamnés à DEUX (2) ANS de détention ferme.
- Aux 14 autres membres du CDRC libérés après 8 mois d’emprisonnement.
- A l’ensemble des familles des membres du CDRC incarcérés qui subissent la privation de leur parent au nom de rien sans avoir la possibilité d’aller leur rendre visite.
- Au « trois quart (750 000) de million de personnes qui manquent à l’appel »
- Aux 353 jeunes gens du dossier "disparus du Beach" qui ont été triés pour leur origine Kongo ; certains enfermés vivants dans des containers et jetés dans le fleuve Congo, d’autres jetés dans des fosses, aspergés d’essence puis brûlés vifs.
- Aux 350 familles enterrées à Kimaza au Bas-Congo en RDC.
Pour toutes ces victimes parce qu’ils sont nés Kongo du Sud Congo, il n’y a eu ni indignation ni condamnation des soi-disant opposants et des Congolais du Nord. Ce silence s’identifie à une approbation.

Rien n’est plus difficile qu’une séparationL’Europe dans sa conquête des nouveaux territoires avait pensé, imaginé, préconisé pendant la Conférence de Berlin de novembre 1884 à février 1885 qu’il fallait pour le Bien des Peuples d’Afrique, constituer des Entités Régionales moyennant des contrats dépassant les limites ancestrales de nos royaumes autochtones. Pour le Congo, il fallait réunir au Peuple Kongo du royaume Kongo restreint depuis la rive droite du fleuve Congo jusqu’à l’Océan, les divers Peuples habitant au-delà de l’Alima. Cela bien avant l’arrivée des Européens. Qui n’aurait pas vu cela d’un bon œil puisque c’était pour le bien de tous sans discrimination ?
C’est ainsi que nos Pères-Fondateurs scellèrent le pacte de la République du Congo Une et Indivisible le 28 Novembre 1958 où chaque individu serait un concitoyen à part entière sans discrimination aucune. L’indivision supposant le respect réciproque.
Entre MSA/UDDIA. Entre Mbochi/Kongo qui se transforme en conflit avec une dizaine de morts et de blessés, cette difficulté de s’entendre entre Mbochi et Kongo est la conséquence immédiate du schisme congénital de la fondation de la République du Congo le 28 novembre 1958 « qui pousse le leader du MSA à soutenir Barthélemy Boganda dans le projet de "République du Centre-Afrique" où serait annexé le nord du Congo. Un projet de consultation par voie référendaire des populations du nord du Moyen-Congo (actuelles régions de la Cuvette, de la Sangha et de la Likouala) avait été envisagée en 1959 pour savoir si elles se maintiendraient ou non au sein de la République du Congo, dans ses limites territoriales confirmées par la Loi-cadre de 1956. Ce projet n’avait pas été conduit à son terme, malgré la préparation par le président de l’Assemblée législative, Christian Jayle, d’un texte dans ce sens. Aussi fallait-il, pour l’abbé Fulbert Youlou, construire un cadre politique capable de générer un certain type de gestion politique fondée sur l’efficacité, et une forme de consensus, qu’il obtiendra d’ailleurs à partir de sa réconciliation avec Jacques Opangault. » (Achille Kissita. Congo : trois décennies pour une démocratie introuvable, Ed. SED, Brazzaville, Congo, 1993).
Rien n’est plus difficile qu’une séparation surtout lorsqu’on a cru pouvoir sceller une merveilleuse histoire en commun dans une République Une et Indivisible en présence de la France qui affichait officiellement sa volonté de nous apporter ses lumières et son progrès. Ainsi le dit le Général de Gaulle, Président de la Communauté Française, dans son Message à l’Abbé Fulbert Youlou, Premier ministre du Gouvernement provisoire du Congo « En complet accord et en pleine amitié avec la République Française, la République du Congo accède à la souveraineté Internationale ce 15 Août 1960. Brazzaville, ville pour toujours illustre dans le monde des peuples libres, hier haut lieu de la France combattante, aujourd’hui centre de développement de tout un peuple, devient la capitale d’un Etat Indépendant. Unis au sein de la communauté, la République Française et la République du Congo poursuivront fraternellement leur vœu. C’est mon vœu le plus ardent. Vive le Congo. Vive la France. » (Lettre du Général de Gaulle à l’Abbé Fulbert Youlou au sujet de l’Indépendance du Congo, 15 août 1960. DAM, Quai d’Orsay-REF/323 QONT 10).
De ce vœu ardent, il nous reste de précieux, bien malgré elle, sa langue devenue aussi l’une des nôtres, si bien adaptée à véhiculer les connaissances et le progrès quels qu’ils soient.
Mais l’assurance de ce vœu n’évacue pas les tensions malgré la réconciliation entre Jacques Opangault et Fulbert Youlou puisque Denis Sassou mènera une guerre contre les civils des régions du Sud Congo en 1998 pour « venger son frère tué dans le conflit de 1959 » dira-t-il. Il ira jusqu’à exiger de l’archevêque de Brazzaville de lui présenter des excuses pour qu’il arrête la guerre contre le Pool et les autres régions du Sud.

Théophile OBENGA, initiateur de la scission, de la partition du Congo« … Il était question de guerres civiles [...]. Après c’est normalement tout le monde qui gagne avec le parti gagnant, pour bâtir ensemble avec toutes les ethnies, toutes les régions, toute la nation retrouvée [...]. A la fin des hostilités criminelles ce n’est pas l’une des 3 nations belligérantes qui a gagné mais bien le Congo à travers les vainqueurs [...]. Si les choses ne sont pas vues de cette manière, on aboutit à la scission, à la partition… » (Théophile Obenga, Pour le Congo – Brazzaville, Réflexions et Proposition, Ed. L’Harmattan, 2001).

CQFD.
Question pertinente : que Monsieur OBENGA dise qui sont ces trois nations belligérantes dans une République considérée a priori Une et Indivisible ? Et qu’elle est celle ou celles qu’il considère parmi les vainqueurs lesquels se sont rendus génocidaires des Kongo ?
Depuis, la République qu’on croyait Une et Indivisible s’est « nourrit du sang et des larmes. Il s’agit, vous vous en doutez, du sang et des larmes des autres. Le sang et les larmes des autres qui ont trop coulé. » La discrimination a pris le pas sur la concitoyenneté. C’est ainsi qu’il faut interpréter l’implication sous toutes les formes de Denis Sassou dans le jeu centrafricain. Créer la République du Centre-Afrique en incluant le Nord Congo. La volonté de modification de la Constitution du 20 Janvier 2002 obéit à l’impératif d’avoir la mainmise sur les devises du Sud Congo dont il a besoin pour finaliser la création de la République du Centre-Afrique en facilitant successivement l’arrivée au pouvoir de François Bozizé puis de Michel Djotodia à la condition d’être à son service. D’où la création d’une Banque Centrale à Oyo qui serait la capitale de cette Nouvelle République du Centre-Afrique. C’est ce que dit en substance François Bozizé sur RFI « on confie la médiation au Pompier-pyromane. » La création de l’Etat du Sud Congo est venue contrecarrer son dessein. C’est la raison pour laquelle Denis Christel Sassou, dans sa vidéo projetée lors d’un meeting en salle, traite les Sud Congolais de « vipères qui divisent le pays » et son père Denis Sassou dans son Message du 12 août devant son Parlement réuni en congrès qui acclame fiévreusement, s’adresse aux signataires de la requête qui ont déclaré la création de l’Etat du Sud Congo en ces termes « Evitons d’enfermer le Congo dans le piège des égoïsmes. Plaçons les intérêts supérieurs du peuple et de la nation au-dessus de tout. »
Peut-on le condamner d’avoir rompu l’unité et l’indivision du Congo pour préserver les siens « des autres » ? Quelle réponse adéquate doit-on apporter à la rupture sibylline de cette indivision sous un tel prétexte aussi fallacieux ? Peut-on condamner les signataires de la requête de déclaration de l’Etat du Sud Congo, seul rempart pour la survie des populations du Sud, de vouloir échapper au génocide ? Vouloir préserver l’essentiel, le droit à la vie pour assurer notre sécurité en tant que les « autres » serait-il un crime ? Doit-on comprendre que les Congolais qui tiennent mordicus au semblant d’une République Une et Indivisible avec sa fausse paix et sa sécurité introuvable cautionnent le génocide commis par Denis Sassou ?

Analyse du Message de Denis SassouDepuis le coup d’Etat du 5 juin 1997 qui lui a permis de reprendre le pouvoir, Denis Sassou a toujours œuvré pour la réalisation de l’Etat du Nord Congo avec l’appui des Plateaux pour la promesse de constituer le Grand Nord. La guerre de 1998 contre les civils avait pour but d’éliminer tous les cadres du Sud Congo pour accélérer la rupture de l’unité et l’indivision, sacrifiant la concitoyenneté au profit de la discrimination.
L’analyse approfondie du Message sur l’état de la soi-disant Nation prononcé par Denis Sassou devant son Parlement réuni en congrès le mardi 12 août 2014, contrairement à ce qu’il pourrait paraître, n’est pas un chapelet de répétitions, comme radoter sur les mêmes promesses, les mêmes réalisations. Bien au contraire, le Message est un discours riche de vérités. Ce Message montre bien les avancées des réalisations. Le plus important est de savoir situer où ces avancées et ces réalisations extraordinaires ont été faites. Si on remplace le Congo par le Nord Congo dans tous ses discours, alors L’Espérance, La Nouvelle Espérance, Le Chemin d’Avenir, et le Message du 12 août 2014, devant le parlement réuni en congrès du PCT, sur l’état de la Nation (Nord Congo) mettent en exergue les étapes accomplies pour L’Emergence 2025 de l’Etat du Nord Congo.
De l’invective et « des autres »
« Nous ne voulons pas de la démocratie de l’invective. Celle qui se nourrit du sang et des larmes. Il s’agit, vous vous en doutez, du sang et des larmes des autres. Mais, nous n’allons pas recommencer. Le sang et les larmes des autres ont trop coulé dans ce pays. Nous disons : ça suffit ! » (Message de Denis Sassou le 12/08/2014)
Mais qui l’invective, ceux qui font état du génocide des Kongo du Sud Congo, ceux qui font état des disparus du Beach dans les conditions atroces que l’on connaît ? L’Invective étant par définition une suite de paroles injurieuses contre quelqu’un. Où est donc l’injure à partir du moment où la personne qui l’énonce est à la plus haute fonction d’un système ayant conduit à un génocide programmé des populations du Sud Congo en vertu de la Politique Grand Nord de Denis Sassou pour faire main-basse sur l’ensemble du Sud Congo ?
De la confiance
S’agissant de la « confiance dans l’avenir et des sacrifices consentis par tous », dont fait état Denis Sassou dans son Message du 12 août 2014 devant son Parlement, ces propos impliquent, par le « consensus par tous », que tous ses compatriotes à partir de la rive gauche de la Léfini, puisqu’il qualifie ceux de la rive droite des « autres », étaient alors d’accord, ce que nous ne croyons pas, afin de pratiquer le génocide des trois quart de million de Kongo qui manquent à l’appel. C’est l’objet réel de la guerre contre les civils au Sud Congo entre 1997 et 2005 dont fait état Théophile Obenga.
Ces propos marquent, dans l’esprit de Denis Sassou, sa volonté de génocide du Sud Congo en impliquant les siens, car le « par tous » ne peut impliquer le peuple Kongo lui-même, de la Léfini à l’Océan.
Quelle audace à se prévaloir de « ses choix politiques » et de la confiance en eux « par tous », y compris ceux à qui s’appliquait sa « Politique Grand Nord » par son génocide systématique, de sa Guerre contre les Civils, pendant la « transition » 1997 à 2002. Est-ce à dire implicitement maintenant que le « travail » est fait par le génocide de trois quart de million de Kongo, que ceux du Nord doivent avoir « confiance en l’avenir tant les horizons paraissent ouverts et les perspectives prometteuses » ? Tous ces propos sont implicitement caractéristiques de la psychologie profonde de celui qui les prononce devant un tel parterre de la Représentation Nationale aussi contestable soit-elle, non pas par les Hommes, mais par l’adoubement autocratique.
Et quel affront, de la part du génocidaire lui-même à venir dire : « Quel lourd tribut collectivement payé afin que s’ouvre à nous (nord Congo) la voie du renouveau et de la cohésion nationale ». Comment la victime peut aimer de plein gré son bourreau ? Encore un aveu se comprenant bien, en se positionnant du point de vue Grand Nord. Au mieux, ce vœu de « cohésion nationale » ne concerne que ceux du Grand Nord où multiples Peuples coexistent par la force des armes, non par la volonté du cœur, car au sud, de la Léfini à l’Océan, la cohésion nationale est de fait étant tous des Kongo. Ce que comprennent tout à fait tous nos partenaires pour la pérennité du commerce.
D’où l’on déduit encore de ses propos la scission de Monsieur Sassou, sa volonté de construire l’ex-République du Congo en ayant attribué 99% du commandement aux ressortissants du nord et confisqué le produit de la totalité des richesses du sud, pour établir sur le sud une colonisation Mbochi noire substituée à une colonisation blanche. D’où les expressions du type dans les manuels scolaires édités ayant cours au Congo : Oko montre la mer à Taty. Oko, un ressortissant du Nord où il n’y a ni mer ni océan, se permet de montrer à Taty l’océan Atlantique, alors que Taty, ressortissant du Sud a toujours vécu en présence de l’océan. D’où aussi sa partition de l’ex-République imputable à la politique Grand Nord avec crimes avérés de Monsieur Sassou contre l’Humanité par le génocide massif des Kongo.
De la vérité génocidaire à ne pas oublier et à restituer
Monsieur Sassou entend des voix : il faut être bien jeune pour dire, ou faire dire, que « le Congo a toujours été tel qu’il est aujourd’hui » alors que c’est Lui sciemment qui l’a détruit. La vérité est simple, et l’on ne devrait jamais cesser de la restituer : c’est sa Guerre contre les Civils opérée en 1997 contre le Président Lissouba puis, dans le cadre de sa politique « Grand Nord » pendant la transition 1997-2002 pratiquée avec ardeur, folie meurtrière et un génocide de masse contre les Kongo, la cause, lequel implore « sa réconciliation nationale », un génocide qu’il vient qualifier de « tragédie de 1997 » ingénument, après avoir fait détruire et rendu « meurtri et exsangue » le Sud Congo.
C’est cette vérité génocidaire que les Congolais du Sud Congo ne doivent jamais oublier et ne cesseront de restituer, et non pas comme il le dit : la « vérité que l’on (Vous Nord Congo) ne devrait jamais cesser de restituer », car la vérité officielle du point de vue Nord Congo n’est faite que d’omissions et de négationnisme.

Aussi, le Message du 12 août 2014 se traduit aisément du point de vue Nord Congo, partisan que Denis Sassou a toujours été du Nord Congo jamais dans la soi-disant République Une et Indivisible : « redonner confiance et espoir au (Nord) Congo afin qu’il (Nord Congo) redevînt maître de son destin. C’est ce que nous avons fait. Ensemble (Nous, Nord Congo). Grâce à l’effort national (Nord Congo) que nous avons conduit sans relâche, avec patience et abnégation, nous (Nord Congo) avons réuni les conditions les plus favorables du développement de notre pays (Nord Congo ayant asservi le Sud avec commandement à 99% et capture de ses devises) ».
C’est ce que le Peuple Congolais du Sud Congo vous reproche, « avoir substitué la noire à la blanche » et la raison pour laquelle Nous, Congolais du Sud Congo, avons toujours pris votre « Chemin d’Avenir » proclamé en 2009 pour un marché de dupe. Votre ambition affichée « de transformer le Congo, de le moderniser, de l’industrialiser en vue de le conduire avec assurance à la prospérité » n’étant pris que du point de vue Nord Congo en gardant les devises.
De quelle paix, parle-t-on ?
De quelle paix parle-t-il : « La paix est durablement établie. Le spectre de la violence est à jamais éloigné ». N’est-ce pas là le cri de victoire de trop qui montre que la Guerre contre les civils Kongo du Sud Congo était bel et bien entre le Nord et le Sud ? Et de poursuivre en clamant : « Les institutions politiques remplissent convenablement leur office conformément à leurs missions ». De quelles missions secrètes s’agit-il, d’asservir les Kongo du Sud Congo en dirigeant et confisquant tout pour le Nord ? N’est-ce pas reconnaître que toute Institution Politique au Sud est de fait asservie ? On comprend sa congratulation : « nous ne pouvons pas nous empêcher de dire que de grandes avancées ont été accomplies dans l’approche de nos objectifs », tout cela d’un point de vue nordiste destiné à maintenir sa gouvernance sur le Sud.
Prise d’otages politiques entre Etat Nord Congo et Sud Congo
Avec audace risible, l’affirmation autocratique « Notre démocratie s’affermit chaque jour ». De quelle démocratie, celle qui s’avère précaire avec sa prise d’otages politiques qu’il a capturés le 21 août 2013 à Pointe-Noire et jugés pour atteinte à la sûreté de l’Etat le 8 avril 2014 pour demande de démission du gouvernement et instauration d’un gouvernement d’Union Nationale, chef d’accusation connu le 31 mars 2014 avec un jugement du 8 avril 2014 libérant la moitié (14) des accusés, condamnant l’autre moitié (14) autres à de lourdes peines de prison ? Quant à moi-même, condamné par contumace à trente ans (30) de travaux forcés, équivalant dans l’esprit de l’Autocrate à un bannissement à vie de fait pour m’éloigner et me neutraliser. Lui qui vient d’auréoler feu le Président Nelson Mandela contre la colonisation blanche, surtout, en particulier contre le génocide blanc en Afrique du Sud, alors qu’il est lui-même l’auteur d’un génocide opéré par la colonisation Nord Congo sur les Kongo.
Aussi, par ce texte, je tiens à interpeller la Communauté Internationale pour qu’elle se porte garante de la sécurité des Hommes emprisonnés à Pointe-Noire depuis le 21 août 2013, dispersés le 17 juillet 2014 par Monsieur Sassou dans les geôles du Nord Congo par groupe de deux ou trois de qui nous n’avons depuis plus aucune nouvelle. Les Autorités Internationales, tenues informées au jour le jour, suivent la situation, s’agissant d’une prise d’otages politiques entre les Etats Nord Congo et Sud Congo.
 Identité sémantique et Relativité politiqueIl est temps d’éclaircir une question d’Identité Sémantique et de Relativité Politique. Par un effet relatif, dire qu’il existe une entité dite Sud Congo implique de facto la reconnaissance de l’existence d’autres entités telles Nord Congo, Ouest Congo, Est Congo, sans être exhaustif, en ajoutant tous les qualificatifs en suffixe ou en préfixe possibles et imaginables, ayant toutes en commun la même racine moderne Congo. Il est très important de faire très attention à cette sémantique qui peut se retourner, car ceux au nord (rive gauche) de la Léfini ne sont pas en droit de porter l’ethnonyme ancestral de Kongo n’étant que Congo, mais seulement que dans le cadre de la République Unie de l’ex-Congo Brazzaville.
Seule l’ex-République Unie du Congo Brazzaville pouvait le faire par un effet même de la République où ceux du Sud concédaient la consonance de l’ethnonyme Kongo en gage de bonne volonté à leur participation associative à la République naissante des Indépendances sous la forme écrite Congo, ayant même consonance que celle de Kongo, mais sans concession de leur ethnonyme Kongo.
D’où la subtilité qui est le fondement même de la différentiation entre Kongo, étant un ethnonyme ancestral, inaliénable et incessible, et le vocable moderne Congo ayant même consonance, n’ayant en fait jamais concédé que la consonance, où Congo est l’usufruit de la consonance Kongo, et Kongo la nue-propriété de l’ethnonyme Kongo.
D’où la subtilité à désigner la République du Sud Congo issue du partage contraint de la République Unie du Congo Brazzaville où les Kongo du Sud Congo apportaient la consonance de Congo à la République sans concession de leur ethnonyme Kongo, d’une part, et d’autre part, le qualificatif Brazzaville, ville Kongo du Sud Congo, siège de la capitale de la République Unie du Congo Brazzaville, pour la différencier de la République Démocratique du Congo, qui est aussi partiellement Kongo vers le Sud.
Disons que, dans le cadre de l’ex-République Unie du Congo Brazzaville, la création de l’Etat du Sud Congo, vue de l’ancienne République dans le cadre moderne Congo, équivaut à la création de l’Etat Sud Kongo, vu des Pays d’ethnonyme ancien Kongo, lequel Etat Sud Kongo alias Sud Congo pour le différencier des autres Kongo des pays amis d’Angola, du Cameroun, du Gabon et de Kinshasa, mais cela vu relativement dans le cadre ancestral de l’aire géographique des Kongo.
Aussi, dans ce poème du Sud Congo = Sud Kongo, il apparaît préférable de garder comme écriture l’ethnonyme Kongo qui fait référence à tous les Kongo ayant l’avantage d’être prononcé Congo dans le cadre du Sud Congo. L’écriture ou l’entendement Kongo/Congo est une diversité qui avait besoin d’être précisée :

Kongo, ô Kongo,
Mon beau Pays tant vénéreras,
Sang pétri de nos Ancêtres,
Ma belle Patrie tant aimeras.
Kongo, ô Kongo,
A ton si Grand Cœur Africa,
A ton Étoile faite de splendeur,
De Nos Ancêtres, guide, restera.
Kongo, ô Kongo,
Sang de tes enfants coulera,
Contre Nous de la tyrannie,
Mais Nkutu Mballa renaîtra.
Kongo, ô Kongo,
Pour ceux jamais ne reverrons,
Larmes d’Ambre, Pleurs Kalunga,
Maux et Malheurs encore souffrons.
Kongo, ô Kongo,
Debout, Enfants de la Patrie,
Soleil Nouveau resplendira,
En avant Kongo, avec Lambi.
Kongo, ô Kongo,
Altruisme de nos Pères, soyons,
Libres et Solidaires, serons,
Kongo et Progrès, bâtissons.
Sous le Drapeau.

Revenons au Message du 12 août 2014Peut-on se glorifier d’un système en déficit ?
Pour revenir à ce discours d’intendance Nord Congo de Monsieur Sassou prononcé devant la dite Représentation Nationale le 12 août 2014, le préambule montre d’énormes insuffisances des connaissances financières internationales. Pour un chef d’Etat, il est impossible de se glorifier, ni d’un système en déficit, ni d’un système en excédent qui appelle nécessairement l’inflation. Et même si partout un système n’est sain par définition que s’il s’équilibre. Mais il n’est pas nécessaire de demander à un général d’avoir des principes profonds sur sa solde, et surtout sur la provenance des moyens financiers qui permettent ses rétributions. Et quant à dire que « la condition sociale s’améliore », d’où vient-on avec un revenu à moins d’un dollar par jour pour plus de la moitié de nos compatriotes, Nord et Sud ?
Il n’est pas non plus nécessaire de souligner qu’entre rentrées et sorties, il existe une infinité de points d’équilibre !
Donc, cette litanie sur les réalisations faites ou en cours n’influe en rien sur la qualité de vie de l’immense majorité des concitoyens. Tous les objectifs des entreprises ont pour but essentiel de vendre en externe sans se soucier du revenu dépensé au Pays. C’est un bât blessant, s’agissant de « communistes disant se soucier du Peuple ». Quand bien même une production se fera au Sud, les devises acquises iront au Nord. Et comme le revenu essentiel provient des ressources pétrolières lesquelles sont exprimées en devises, toute dite croissance ne provient que du marché international. Donc, une croissance exogène aléatoire s’opposant à une croissance endogène, car il est plus aisé pour les tenants du système de toucher une rente plutôt que de créer !
Peut-on encore croire à Denis Sassou ?
Qui peut croire Monsieur Sassou quand il minaude, disant vouloir « une démocratie apaisée, fraternelle, où chaque citoyen exprime librement ses opinions » ; quand Monsieur Sassou dit d’un ton patelin : « Nous ne voulons pas de la démocratie de l’invective. Celle qui se nourrit du sang et des larmes. Il s’agit, vous vous en doutez, du sang et des larmes des autres. Mais, nous n’allons pas recommencer. Le sang et les larmes des autres ont trop coulé dans ce pays. Nous disons : ça suffit ! » ? Qui se nourrit « du sang et des larmes des autres » si ce ne sont ceux qui ont opéré le génocide des Congolais du Sud en tant que Kongo ? Et comment recevoir cette qualification des « autres » si ce n’est pas faire référence aux Kongo, ce qui laisse supposer que Monsieur Sassou les considère de fait comme des étrangers, ce qu’ils sont effectivement vu de son point de vue du Nord Congo !
Evidemment, à vouloir nier la vérité et faire disparaître les témoignages accablants, il s’agit pour lui de gagner du temps à défaut d’en répondre devant l’Eternité. Aussi, chacun comprendra, dans ces conditions, que la solution sage est celle d’aller dans le sens de Monsieur Sassou qui n’a pas hésité à sacrifier la République du Congo par un partage de fait, ne suivant pas l’objectif du Président Marien Ngouabi en 1972 qui assignait au PCT l’objectif d’une République Unie, ce qui supposait de fait un équilibre entre le Sud Congo et le Nord Congo.
 L’esprit libre, construire l’avenir, notre futur autrementAussi pour se prémunir d’un nouveau génocide des Congolais du Sud, les Kongo, par l’Etat nordiste de fait siégeant à Oyo, la solution la plus sage pour tous est celle que nous avons préconisée : la création de l’Etat du Sud Congo effectuée par la remise de la requête d’Indépendance aux Nations Unies le 30 avril 2014 qui est irréversible.
Charge aux Citoyens du Nord d’élire, voire de conserver leur Président par la modification de la Constitution du 20 Janvier 2002 comme le veut Monsieur Sassou ; ce qui lui laisse la possibilité d’échapper aux poursuites internationales en ayant l’immunité présidentielle. Il faut être clair sur cette procédure : le Peuple du Sud Congo (Kouilou, Niari, Bouenza, Lékoumou et Pool) ne doit pas être impliqué dans ce référendum de modification de la Constitution. Le seul référendum où notre Peuple du Sud Congo sera impliqué est celui de l’Autodétermination organisé par les Nations Unies lorsque seront nommés l’Administrateur Judiciaire et le Gouvernement Provisoire de l’Etat du Sud Congo. Tout cela pour libérer enfin les consciences du Sud Congo de cette ère et pour recréer la confiance des Peuples entre eux, et l’esprit libre construire l’avenir, notre futur autrement.

Modeste BOUKADIA
Président du Cercle des Démocrates et Républicains du Congo
Condamné à TRENTE (30) ANS de travaux forcés
Pour crime d’être démocratie et d’exigence de bonne gouvernance.
Paris, le 25 août 2014 – 09:09

jeudi 25 septembre 2014

(Congo-Brazzaville) La journaliste congolaise Sadio Kanté torturée et expulsée vers Bamako par le pouvoir de Sassou Nguesso


Sadio Kanté torturée par la police en 2013
Sadio Kanté torturée par la police en 2013

La police congolaise a annoncé mardi à Brazzaville avoir expulsé vers le Mali une journaliste au motif qu’elle n’a pas de titre de séjour, mais l’intéressée affirme être de nationalité congolaise et dénonce une manoeuvre du pouvoir pour l’éloigner.

« Sadio Kanté, de nationalité malienne, née à Brazzaville en 1968 [...] a été expulsée du territoire congolais pour défaut de titre de séjour », écrit la Direction générale de la police nationale congolaise dans un communiqué.

Jointe au téléphone par l’AFP à Bamako, Mme Kanté a indiqué avoir été expulsée dans la nuit de lundi à mardi. « Je suis congolaise. Ils veulent me régler mon compte parce que je dérange », a-t-elle dit, indiquant être née au Congo d’un père malien et d’une mère sénégalaise.
« Le pouvoir m’avait dans le collimateur depuis un moment », a-t-elle ajouté.

Mme Kanté est l’une des premières à avoir alerté l’opinion sur l’agression dont a été victime au début du mois le journaliste camerounais Elie Smith, attaqué de nuit à son domicile de Brazzaville par des hommes armés, qui ont violé sa soeur.

Ces violences ont été dénoncées ensuite par Reporters sans frontières (RSF), pour qui « le scénario du braquage cacherait en réalité une expédition punitive » pour faire taire un journaliste dont la liberté de ton dérangerait le pouvoir, du président Sassou Nguesso, à la tête de l’Etat depuis 1997.

Aujourd’hui journaliste indépendante, Mme Kanté a collaboré quelque temps avec l’agence de presse Reuters comme vidéaste.

En vertu de la loi congolaise, toute personne née au Congo a droit à la nationalité de ce pays.
Mme Kanté dit être entrée la dernière fois au Congo en 2012 avec un sauf-conduit délivré par le consulat du Congo au Mali, étant donné qu’elle avait perdu son passeport.

Affirmant avoir été brutalisée ou intimidée à plusieurs reprises par les forces de l’ordre depuis un an, Mme Kanté affirme avoir demandé il y a « plusieurs mois » sa carte d’identité congolaise mais que celle-ci ne lui a jamais été délivrée.

« Je reviendrai chez moi, je n’ai pas besoin de visa », dit-elle.

La République du Congo occupe la 82e place, sur 180 pays, dans le classement mondial 2014 de la liberté de la presse établi par RSF.

Brazzaville, 23 sept 2014 (AFP)

mardi 12 août 2014

(Afrique/françafrique) : Washington saisit les comptes bancaires de l’ancien dictateur nigérian Abacha

Washington saisit les comptes bancaires de l’ancien dictateur nigérian Abacha


Sani ABACHA
Sani ABACHA

Le département de la Justice américain a indiqué jeudi avoir obtenu légalement le droit de saisir près d’un demi-milliard de dollars d’argent issu de la corruption et caché sur des comptes bancaires par l’ancien dictateur nigérian Sani Abacha.
La décision de justice rendue mercredi permet aux Etats-Unis de mettre la main sur 480 millions de dollars qu’Abacha, à la tête du Nigeria de 1993 jusqu’à sa mort en 1998, et ses acolytes avaient détourné vers des comptes bancaires à Jersey, en Angleterre, en Irlande et en France. Cela ne représente toutefois qu’une partie de l’argent détourné par l’ancien dictateur et Washington cherche toujours à pouvoir récupérer également 148 millions de dollars placés sur d’autres comptes en Grande-Bretagne. La justice américaine a obtenu le droit de pouvoir demander le transfert de ce demi-milliard de dollars car cet argent sale avait transité dans un premier temps par le système financier américain. « Le général Abacha et d’autres ont systématiquement détourné des milliards de dollars de fonds publics de la Banque centrale du Nigeria sous le faux prétexte que cet argent était nécessaire pour la sécurité nationale« , a précisé le département de la Justice américain. « Les conspirateurs retiraient l’argent en cash et transféraient l’argent à l’étranger par le biais d’institutions financières américaines« , a-t-il encore précisé. Le porte-parole du département de la Justice, Peter Carr, a noté qu’il ne savait pas combien de temps serait nécessaire pour que les Etats-Unis prennent réellement possession des fonds et les rendent au Nigeria. « Notre objectif est de rapatrier les fonds pour le bénéfice du peuple nigérian« , a-t-il dit. (Belga)

Source : BELGA

vendredi 20 juin 2014

(France/Afrique/Françafrique) Laurent Gbagbo, l'ancien président ivoirien règle ses comptes avec la Françafrique



chirac-gbagbo
chirac-gbagbo

Les magistrats de la Cour pénale internationale ont suffisamment d’éléments à charge contre Laurent Gbagbo. Détenu depuis 2011 à La Haye, il n’attend pas son procès les bras croisés. Dans « Pour la vérité et la justice », il dévoile sa stratégie de défense. Et comme la meilleure défense, c’est l’attaque, il raconte longuement ce qu’il pense de Chirac, Villepin, Sarkozy et Hollande. Et ça déménage…

EXTRAITS

Chirac a besoin d’argent

C’était en 2001, je pense. Villepin et Robert Bourgi m’ont demandé de cracher au bassinet pour l’élection en 2002 en France. Nous étions au Voltaire, un restaurant qui est sur le quai du même nom, près de la Documentation française [à Paris, près du domicile privé de Jacques Chirac, NDLR]. C’était le prix pour avoir la paix, en Françafrique. J’ai eu une entrevue avec Chirac, tout s’est très bien passé, il m’a raccompagné, il était très amical, et il m’a dit en me tapant sur l’épaule, sur le perron : « Je ne suis pas un ingrat. » Je ne suis pas fier de cet épisode, mais je pensais y gagner la marge de manoeuvre nécessaire pour avancer vers nos objectifs. On me l’a reproché en disant que c’était la preuve de mon double langage, que je m’appuyais sur le néocolonialisme pour le critiquer. Comme si on pouvait toujours répondre à des partenaires aussi puissants, sans employer la ruse et la diplomatie. On m’a mis dès le début en situation de crise et d’urgence permanentes. Au moins, ils ne sont jamais revenus à la charge. Je n’aurais pas accepté. Ils le savaient. Cela n’a pas amélioré nos relations. Plus tard, Chirac a dit que je l’avais « manqué » (…)

Les 18 et 19 septembre 2002, j’étais en voyage officiel à Rome. A peine arrivé, qui je vois, à l’hôtel ? Robert Bourgi. Bien sûr, j’ai trouvé la coïncidence curieuse et, pour tout dire, ça ne pouvait pas en être une. Nous avons dîné ensemble (…) Je suis rentré à l’hôtel. Vers 3 ou 4 heures du matin – il était 2 heures à Abidjan – j’ai été informé par un coup de fil de l’attaque militaire massive déclenchée dans tout le pays. Je décide de rentrer immédiatement. Robert Bourgi apparaît à ce moment et insiste : « Passe à Paris voir ton grand frère [Chirac]. » Sur le moment, j’ai pensé à tous ces chefs d’Etat, en Afrique, qui étaient partis en voyage et n’avaient jamais pu rentrer (…) Je ne suis pas allé à Paris, voir Chirac. Je suis rentré à Abidjan.

Pour qui se prend Villepin ?

Je suis arrivé le jeudi 23 janvier 2003, par un vol régulier d’Air France : je craignais qu’on tire sur mon avion présidentiel. Tout est toujours possible. Je devais voir Chirac le lendemain à 16 heures à l’Elysée. Le matin de ce fameux vendredi, on m’a glissé sous la porte de ma chambre, à l’hôtel Meurice, le texte des accords de Marcoussis. Bongo était descendu dans le même hôtel, pour me travailler au corps. C’était un ami de Ouattara, et le plus fidèle allié de la France depuis la disparition d’Houphouët. A 11 heures, je suis parti pour l’Elysée,Le Monde était déjà paru. Je l’ai lu dans la voiture, j’ai découvert qu’ils y donnaient déjà, en page 2, le nom du futur Premier ministre, une proche de Ouattara, membre de son parti, le RDR, Henriette Diabaté. Quand nous avons été ensemble, Chirac, Galouzeau et moi, Chirac me dit qu’il tient à ce que Henriette Diabaté soit Premier ministre. Merci, je l’avais déjà lu dans le journal ! C’est exactement ça, la Françafrique. J’ai refusé de signer (…) Villepin m’a ainsi clairement signifié le peu de respect qu’il avait pour moi et pour ma fonction. Villepin, Soro et Ouattara ont repris en choeur la rengaine Henriette Diabaté. On aurait dit une chorale qui avait répété ensemble son concert. J’ai dit à Villepin : « Vous n’écoutez donc même pas votre président ? » Il semblait se prendre un peu pour Jacques Foccart, un peu pour Jacques Chirac, et je me demande s’il ne se croyait pas supérieur aux deux, en se prenant pour Dominique de Villepin.

Une bavure française

[A propos du bombardement par l'aviation ivoirienne d'une base militaire française à Bouaké en novembre 2004, qui a fait 9 morts.] La sécurité militaire ne lâchait pas les pilotes d’une semelle, ni le jour ni la nuit. Elle savait combien de bières ils buvaient, où ils sortaient, à quelle heure et avec quelles filles ils rentraient. Des militaires français les côtoyaient, dans les boîtes de nuit, dans les « maquis » d’Abidjan. Les deux pilotes avaient été filmés et photographiés par les Français au retour de leur mission de bombarde (…) Le ministre de l’Intérieur du Togo, François Boko, les fait arrêter. Il les garde dix jours. Il appelle l’ambassade de France, le ministère des Affaires étrangères à Paris, le ministère de la Justice, pour dire : « Nous les tenons à votre disposition. » Le président Eyadema, qui était très servile vis-à-vis de la France, parce qu’il avait besoin de son aide et de celle de l’Europe, était prêt à tout pour faire plaisir à Chirac. Eh bien ! La France n’en a pas voulu !… Cela prouve bien qu’il s’agit d’une bavure française, et non d’une bavure ivoirienne. Mon explication, c’est qu’il y avait une filière parallèle.

Hollande, le lâcheur, et Sarkozy, l’arrogant

François Hollande, il venait me voir à mon hôtel chaque fois que j’étais à Paris. Je n’en ai jamais rien attendu, et je n’en attends rien. Les avocats de Ouattara ici, à La Haye, sont ses amis intimes, Jean-Paul Benoit et Jean-Pierre Mignard. Ouattara ne les a certainement pas choisis au hasard. Il sait ce que lobbying veut dire… Les socialistes français ont un complexe… Ils veulent faire croire qu’ils gouvernent comme la droite. Au début des années 2000, Villepin les a tous manipulés, en leur disant le monstre que j’étais… Ils ont eu peur d’être éclaboussés, ils m’ont lâché (…). Sarkozy, c’est autre chose. Je l’ai rencontré pour la première fois à New York, à l’Onu, en 2007. C’est Robert Bourgi qui m’avait suggéré de faire le déplacement, pour voir le nouveau président, après tous les problèmes que j’avais eus avec Chirac. Je n’avais donc aucun a priori négatif. Il a quitté l’aire réservée aux cinq membres du Conseil de sécurité dès qu’il m’a vu, et il est venu me serrer la main. « Président, ces élections, vous les faites quand ? » (…) La discussion s’est arrêtée là. Chez lui, à la place des idées, il y a l’arrogance

« Pour la vérité et la justice », de Laurent Gbagbo et François Mattei (éd. du Moment, 320 p., 19,95 E). Parution, le 26 juin.

jeudi 12 juin 2014

(Congo-Brazzaville) Scission du Congo : Compte rendu de la conférence de Presse sur la création de l’état Sud Congo

by Officiel Brazzanews
la création de l’état Sud Congo

Conférence de Presse sur la création de l’état Sud Congo
10 Juin 2014 – Salon Hoche, Paris

Le Conseil provisoire, signataire de la déclaration de création de l’Etat Sud Congo, a tenu une conférence de presse au cours de laquelle ses porte-paroles, Robert Poaty Pangou et Modeste Boukadia ont respectivement repréciser les raisons profondes de cette décision et indiquer les conséquences politiques et juridiques qui en découlent.

Tout en rappelant principalement les faits criminels dont ont été et sont toujours victimes des personnalités et anonymes originaires des régions Sud du Congo, Robert Poaty Pangou a justifié la création de l’état Sud Congo par la nécessité de protéger des vies humaines en s’exclamant « Nous ne voulons plus nous faire tuer et nous ne nous ferons plus tuer ».

Il a ainsi rappeler les crimes politiques et massacres de masse dont ont été victimes le président Alphonse Massamba-Débat, ancien chef d’état du Congo dont la dépouille n’a jamais été retrouvée, le Cardinal Emile Biayenda, enterré vivant, le président Marien Ngouabi, ancien chef d’état du Congo, dont l’accusation d’assassinat fut portée à tord sur des congolais originaires du Sud Congo tous massacrés à la suite du slogan faussement accusateur « bakongo ba bomi Marien (Les Kongos ont tué Marien)», les 353 jeunes gens triés sur le critère de leur appartenance Sud Congo et massacrés au beach de Brazzaville (la tristement célèbre affaire des disparus du beach).

Il a conclut en précisant, en réponse à une question d’un participant sur la possibilité d’abandonner la démarche si Sassou Nguesso venait à partir du pouvoir, que la création de l’état Sud Congo allait au-delà du pouvoir détenu par la personne de Sassou Nguesso qui n’est qu’un élément du conflit de pouvoir Nord – Sud générateur de dégâts humains sur le peuple du Sud Congo depuis la guerre civile Nord – Sud de 1959.

Les principales annonces de la conférence ont été faites par Modeste Boukadia qui expliquant les conséquences politiques et juridiques de la création de l’état Sud Congo, a annoncé la saisie du Secrétariat Exécutif des Nations Unies en vue de procéder à la nomination d’un Administrateur Judiciaire du CONGO, ayant mandat des Nations Unies, et dont les missions seront de gérer les affaires courantes du Congo à titre transitoire, avec le Gouvernement Spécial Provisoire du Sud Congo. Cet Administrateur Judiciaire aura aussi pour mission de procéder à l’ouverture d’un compte séquestre des recettes du Congo jusqu’au Référendum d’Autodétermination pour la partition humaniste envisagée. Les ordres de règlement émaneront de l’Autorité Spéciale Provisoire sous contrôle de l’Administrateur Judiciaire.

Au niveau politique et institutionnel sur le Congo dans son état actuel, Modeste Boukadia a indiqué qu’ à compter du 30/04/2014, tous les congolais et toute la Communauté Internationale, doivent considérer que Monsieur SASSOU n’est plus le président de la République du Congo dit Brazzaville, que la conséquence de la requête, présentée comme diplomatique, est que désormais, ni Monsieur SASSOU, ni le Gouvernement actuel, ni le parlement n’ont plus la délégation de signature pour leur permettre d’engager l’Etat du Sud Congo. Par ces faits, tout document, tout contrat, tout projet de loi, et autres, émis par le pouvoir de l’ex-République du Congo Brazzaville, se voit de fait désormais de nul et de nul effet.

Gaston Audriac Okongo

LIRE OU TÉLÉCHARGER :
LIRE OU TÉLÉCHARGER : L’INTÉGRALITÉ DE LA CONFÉRENCE DE PRESSE  SUR LA CRÉATION DE L’ÉTAT SUD CONGO

mardi 3 juin 2014

[Centrafrique] Les ressortissants de pays tiers en difficulté en RCA

Les ressortissants de pays tiers en difficulté en RCA

KENTZOU, 3 juin 2014 (IRIN) - Alors que des milliers de réfugiés de la
République centrafricaine (RCA) se sont installés dans des villages du
Cameroun voisin après avoir fui les violences, bon nombre de ressortissants
de pays tiers avec lesquels ils se sont échappés sont encore bloqués dans
les zones frontalières et survivent grâce à l'aide qui leur est attribuée de
manière ponctuelle. Ils ressentent de la frustration, car les promesses de
rapatriement n'ont pas été tenues.

Contrairement aux réfugiés qui sont protégés par les conventions
internationales, les ressortissants de pays tiers (RPT), qui n'appartiennent
ni à leur pays de refuge ni au pays qu'ils ont fui, ne sont protégés par
aucune convention internationale relative aux droits de l'homme. Il revient
souvent à leur gouvernement de s'occuper d'eux et d'organiser leur
rapatriement. Mais 13 571 ressortissants de 12 pays africains vivent dans
une situation incertaine à l'est du Cameroun depuis plusieurs mois.

« Le principal problème créé par cette situation réside dans la confusion
qui entoure ces deux questions [réfugiés et RPT]. Les RPT se considèrent
souvent comme des réfugiés, mais ils ne bénéficient pas des droits des
réfugiés », a dit Roger Charles Evina, responsable du bureau de
l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) au Cameroun.

Bon nombre de RPT vivent dans des maisons qu'ils louent dans des petites
villes camerounaises proches de la frontière, dans des villages ou des camps
de transits mis sur pied par l'OIM, qui a participé au rapatriement
d'anciens migrants vers leur pays d'origine. Mais ces opérations sont
coûteuses. Ainsi, l'organisation a déboursé 500 000 dollars cette année pour
rapatrier quelque 700 Maliens chez eux. Bon nombre de gouvernements
africains n'ont pas les moyens de financer et d'assurer la logistique,
notamment en ce qui concerne les moyens de transport de masse, a expliqué M.
Evina.

Aliou Djakité, 85 ans, a dit à IRIN qu'il avait été informé par le consul du
Mali au Cameroun - qui paye les loyers d'un groupe de Maliens installés dans
la ville de Kentzou, à l'est du pays, et leur donne de l'argent - que le
consul arrêterait de payer les loyers à la fin du mois de mai en raison de
contraintes financières qui ont également entraîné le report, pour une durée
indéterminée, de leur rapatriement.

« Nous nous sentons abandonnés. Le gouvernement est incapable de nous
fournir de la nourriture ou un toit. Nous ne savons pas vers où ou qui nous
tourner », a dit M. Djakité qui a fui la RCA au mois de février pour
s'installer à Kentzou.

Manque de fonds

L'OIM, qui a déjà rapatrié des Tchadiens et des Soudanais depuis le
Cameroun, prévoit de rapatrier quelque 5 000 autres Tchadiens au cours des
trois prochains mois, lorsque le Fonds central d'intervention pour les
urgences du Bureau pour la coordination des affaires humanitaires des
Nations Unies (OCHA) et les Etats-Unis lui auront versé 850 000 dollars. Au
mois d'avril l'organisation a suspendu ses opérations en raison d'un manque
de fonds. Les Tchadiens représentent l'essentiel des RPT au Cameroun.

Les organisations d'aide humanitaire travaillent au maximum de leur capacité
suite à l'afflux de réfugiés et de migrants arrivés de la RCA depuis
l'escalade de la violence en fin d'année dernière. Sur les 274 millions
prévus par le plan de réponse régional [
http://reliefweb.int/sites/reliefweb.int/files/resources/534e78349.pdf ]
établi par les organisations d'aide humanitaire, seulement 12 pour cent des
fonds ont été versés, a indiqué le Haut Commissariat des Nations Unies pour
les réfugiés (HCR) qui a lancé un nouvel appel [
http://www.unhcr.fr/537f3e67c.html?_ga=1.121429576.1392498903.1399669963 ]
de fonds pour venir en aide aux quelque 85 000 réfugiés arrivés à l'est du
Cameroun depuis le mois de janvier. L'agence a relogé plus de 25 000
réfugiés installés dans les zones frontalières dans des villages, où ils
sont hébergés sur des sites municipaux.

Le Cameroun accueille actuellement près de 200 000 réfugiés de RCA et du
Nigeria, où les insurgés de Boko Haram ciblent de plus en plus les civils
lors des raids sanglants qui se poursuivent malgré les déploiements
militaires dans le nord-est du pays. [
http://www.irinnews.org/fr/report/99794/le-cameroun-confront%C3%A9-%C3%A0-un
-afflux-important-de-r%C3%
A9fugi%C3%A9s-centrafricains ]

Des engagements, mais pas de rapatriement pour l'instant

A Kentzou, les délégations des ambassades sont allées à la rencontre de
leurs ressortissants, notamment des Maliens, des Nigérians, des Nigériens et
des Sénégalais, et leur ont donné de l'argent ainsi que des produits de
première nécessité, mais elles ne leur ont pas proposé de vol retour. La
majorité des RPT ont passé la plus grande partie de leur vie en RCA.
Certains y sont nés de parents de nationalité différente ou sont issus d'un
couple mixte, tandis que d'autres ne parlent pas leur langue nationale ou la
langue de leur ethnie.

Des familles ont été séparées lorsqu'elles ont fui les attaques des groupes
armés luttant aux côtés de la coalition rebelle qui a renversé le président
François Bozizé en mars 2013. Les membres d'une même famille sont parfois
installés dans les différents camps de transit établis le long de la
frontière entre la RCA et le Cameroun. D'autres ont perdu des proches et la
majorité ont perdu leurs moyens de subsistance, mais ils espèrent les
retrouver après leur transfert dans leur pays d'origine.

« Nous nous débrouillons sans recevoir beaucoup d'aide. Nous empruntons de
l'argent ou nous vendons nos téléphones pour acheter de la nourriture », a
dit Lawan Bukar Soye, un commerçant nigérian qui a quitté sa région de
l'Etat de Borno pour s'installer en RCA en 1992. Il a indiqué que les
responsables de l'ambassade les avaient informés que la principale priorité
du Nigeria était de combattre Boko Haram et que leur rapatriement depuis le
Cameroun devrait attendre.

« Nous vivons par la grâce de Dieu », a dit Aissatou Abdoullahi, qui a
expliqué à IRIN que son mari avait été tué durant les attaques et qu'elle
avait été séparée d'une partie de sa famille qui vit dans un autre camp de
transit à l'est du Cameroun. « Si nous mangeons le midi, nous sautons le
repas du soir ».

« La vie est dure ici. Si nous mangeons une fois, ça va, deux fois, c'est
bien et trois fois, c'est plus que bien », a dit Abdoul Aziz Ly, un ancien
vendeur de diamant originaire du Sénégal, en expliquant que certains de ses
compatriotes avaient fui leur maison seuls et qu'il émettait des doutes sur
les promesses de rapatriement faites par Dakar. La majorité des RPT
aujourd'hui présents à l'est du Cameroun ont fui la RCA au début de l'année,
lorsque que le conflit s'est aggravé.

Les Etats responsables de leurs citoyens

M. Evina de l'OIM a indiqué que l'organisation était en pourparlers avec
plusieurs ambassades africaines pour organiser le déplacement de leurs
ressortissants des zones isolées vers les camps de transit de Kentzou et
Garoau-Boulai (une autre ville frontalière camerounaise, située à l'est du
pays). L'installation dans les camps est importante pour la reconnaissance
du statut de RPT des anciens migrants. Cela facilite aussi la fourniture de
l'aide, a expliqué M. Evina.

« Il est très difficile, en particulier pour les ambassades africaines, d'un
point de vue technique et financier [d'évacuer leurs ressortissants]. Nous
avons contacté les bailleurs de fonds européens et occidentaux, mais ils ont
dit que chaque pays était responsable de ces citoyens. La première priorité
pour l'OIM est de donner aux RPT la protection et les produits de base dont
ils ont besoin », a expliqué le responsable de l'OIM.

Le conflit a également causé une crise pour les RPT qui ont des liens
familiaux avec la RCA et d'autres pays, et a plongé ceux qui ont perdu leurs
papiers d'identité dans le désespoir. Bintou Touré, qui est née de parents
sénégalais en RCA et a épousé un Sénégalais, dont elle a divorcé, a dit
qu'elle souhaitait se réinstaller au Sénégal, où son ex-mari est retourné
vivre avec leurs sept enfants. Aujourd'hui, elle espère que l'ambassade du
Sénégal à Yaoundé, où elle a déposé une demande de papiers, va l'aider.

Faisal Kadir, un étudiant nigérian, a dit qu'il avait des difficultés à
obtenir une déclaration de perte de carte d'identité des autorités
centrafricaines depuis que le conflit l'a conduit à quitter la ville du sud
de la RCA où il a étudié le français jusqu'en février.

« J'essaye de trouver un moyen de rentrer au Nigeria. C'est mon principal
problème », a dit M. Kadir, en expliquant que sa mère avait été tuée dans
les attaques et qu'il avait perdu contact avec le reste de sa famille.

ob/cb-mg/amz

[FIN]

Cet article en ligne:
http://www.irinnews.org/reportfrench.aspx?reportID=100164

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