MEMORANDUM
« Rappel de faits visant à justifier
ou rétablir le déroulement exact
d'une action en cours »
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TRANSITION AU CONGO
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De la constitutionnalité
et du vivre ensemble dans l’Etat-Nation
Pour la paix, la stabilité et la création
des Etats-Unis d’Afrique Centrale
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Mémorandum de Modeste BOUKADIA
Président du Conseil National Sud-Congoi
Président du Cercle des Démocrates et Républicains du Congo (CDRC)
Paris, France, Terre des Droits de l’Homme, le 27 Janvier 2015
«
Si chaque homme, chaque femme d’un pays relève le défi et fournit tout
le travail dont il ou elle est capable pour le bien de toute la société,
ce pays prospérera ; et tous ses habitants partageront cette
prospérité. »
Julius K. Nyerere
« Le droit à l’Etat est la condition première d’implantation
d’organes d’Etat, qui par leur efficacité, concourent à l’Etat de droit
dans une nation qui est une volonté partagée de vie commune. »
(Modus vivendi, solution politique à la crise du Congo-Brazzaville. Printemps 1999)
PRESENTATION DE L’EX-CONGO-BRAZZAVILLE
Pour
plus de clarté, nous avons pris l'initiative de redésigner nos Pays
ex-Moyen-Congo en "ex-Congo-Brazzaville" pour bien souligner la
distinction ici faite dans ce document entre la partie septentrionale
ici nommée Nord-Léfini alias Nord-Congo et la partie méridionale ici
nommée Sud-Léfini ou Sud-Congo selon les perspectives de la nouvelle
géostratégie.
Ne pas y percevoir une quelconque allusion ethno-régionaliste,
même si 90% du commandement civil et militaire est du Nord alors que
tout le Sud est uniquement Terre des Kongo.
La République de l’ex-Congo-Brazzaville couvre 342.000 km
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étendue sur 1.200 km de part et d’autre de l’Equateur et allongée en
rive droite du fleuve Congo et de son affluent l’Oubangui.
L’ex-Congo-Brazzaville s’ouvre par une façade de 220 km en ouest sur
l’océan Atlantique, à l’occident où se situe Pointe-Noire, port en eau
profonde et pôle de croissance économique.
L’ex-Congo-Brazzaville est jouxté en son orient et au sud par
la République Démocratique du Congo et l’enclave du Cabinda, au nord par
la République du Centrafrique, au nord-ouest par le Cameroun et à
l’occident par le Gabon.
Les Etats jumeaux Sud-Congo et Nord-Congo amalgamés en la
République du Congo-Brazzaville ont leur frontière naturelle et
historique sur la rivière dite Léfini.
AVANT-PROPOS
Les Constitutions des pays de l’Afrique francophone sont calquées sur
le modèle de la Constitution Française de 1958. Une Constitution qui
consacre la primauté de la Nation, sous condition qu’elle soit à priori
une, bien que la Nation française soit née par la force de l’Etat, d’où
l’Etat-Nation.
L’échec des Etats africains à mettre en place une Nation est qu’à
l’origine ils sont une mosaïque de Peuples préexistant parfois
considérables, et la faiblesse de ces Etats provient du fait que ces
Etats centraux agissent de façon impériale. Ils s’identifient à l’Homme
au pouvoir, et au clan dont il est issu.
D’où la difficulté chronique du manque de continuité de l’Etat
lorsqu’il y a accession au pouvoir, par des guerres entre milices qui
guerroient réciproquement contre les civils. Ces situations conduisent à
des transitions et des scissions créant de nouveaux Etats et l’écriture
de nouvelles constitutions.
Aussi, les constitutions des pays africains francophones calquées sur
la Constitution Française de 1958 ne peuvent pas favoriser la mutation
des populations des pays en un Peuple, en mettant en avant l’unicité du
pays, mais une mosaïque de micros Etats.
Cela s’est accentué dans les années 1968 avec l’avènement de
pouvoirs, de conception marxiste-léniniste, rattachés à l’URSS ayant
instauré des politiques de domination et d’assujettissement des
populations majoritaires de chacun de ces micros pays pris en otage au
nom d’une République une et indivisible imposée.
Ces Etats africains ont épousé la faiblesse de l’URSS résidant dans
le fait qu’elle était elle-même un empire fait d’une mosaïque de
Peuples. C’est le cas de l’ex-Congo-Brazzaville, l’amalgame de façade
Nord-Sud couvrant un plâtrage devant garantir "la paix" entre Nord et
Sud sans la définir si ce n’est la domination du Nord sur le Sud.
L’ex-Congo-Brazzaville, l’amalgame Nord-Sud
Le changement de la Constitution du 20 Janvier 2002 fut imposé par
Monsieur Sassou Nguesso et le PCT à ce qui lui restait d’opposition
après le coup d'Etat de 1997 et la guerre contre les civils de 1998 à
2002 où fut pratiqué un génocide des Kongo à hauteur de trois quarts de
millions de personnes, hommes, femmes et enfants. Cette attitude est en
soi manifestement un déni d'alternance politique par absence
d'opposition indépendante dès lors où la quasi-totalité des Cadres du
Sud, contraints à l'exil après 1997, laissèrent toute latitude au clan
d’Oyo pour agir à sa guise de force par l'épuration ethnique des Kongo
conduisant à un génocide de fait sans que jamais aucun ressortissant du
Nord personne n’ose en aborder l’atrocité.
Autre difficulté, au cas où effectivement il se mettrait en place une
fausse alternance à l’exemple du Burkina Faso, comme l’espère
"l’opposition aux ordres" dès qu’elle aura son premier mort, et qu’elle
s’interroge sur qui sera ce "premier mort déclencheur" pour faire surgir
la population dans la rue. Actuellement, en ex-Congo-Brazzaville, plus
de 90% du commandement civil et militaire est attribué aux
ressortissants Nord-Léfini : comment reconstruire l’unité en respectant
une parité équilibrée Nord-Sud, si ce n’est en réalisant de fait
« une chasse aux sorcières »
qui va discréditer rapidement toute "l’opposition aux ordres" par tous
les dégâts collatéraux qui s’en suivront inéluctablement ?
Le 14 avril 2014 devant la nouvelle menace d'extermination programmée
par le pouvoir autocratique et génocidaire de M. Sassou Nguesso, en
constatant cet état de perdition avancé, des femmes et des hommes de
bonne volonté, dont ceux de mon parti, le Cercle des Démocrates et
Républicains du Congo (CDRC), scellèrent et signèrent à Paris, Terre des
Droits de l’Homme, la Requête de Déclaration de l’État du Sud Congo,
considérant que celui-ci était
de jure en étant la République du Congo
née le 28 novembre 1958 à Pointe-Noire par la volonté de tous les
députés du Sud, mais boycottée par tous les députés du Nord Léfini le
même jour. Ces derniers souhaitaient, avec Jacques Opangault, se
rattacher au Centre Afrique de Bangui, à Boganda Barthélémy. Les régions
du Nord Léfini n'ayant jamais muté depuis 1958 leur statut colonial en
celui d’une République et n’ayant conquis
in fine le pouvoir de
l’Etat du Sud Congo de Brazzaville que par le coup d’Etat du 30 juillet
1968 de Marien Ngouabi en le consolidant le 31 décembre 1969 par la
création du Parti Congolais du Travail (PCT).
L’Histoire de l’ex-Congo-Brazzaville, de l’indépendance à nos jours,
ne s’est muée que des velléités réfractaires à son développement et au
bien-être de ses peuples. En effet, les auspices qui l’ont vu naître le
28 novembre 1958 étaient entachées du refus de ceux du septentrion, du
Moyen-Congo, à s’allier en communauté de destin commun avec ceux de son
méridien. N’eurent été les exigences stratégiques pour la France du
Président De Gaulle, l’ex-Congo-Brazzaville, dans les limites actuelles
qu’on lui connaît, n’existerait pas. Jamais depuis, les deux entités ne
se sont remises de cet acte manqué. D’ailleurs, le premier président,
Fulbert Youlou, élu au suffrage indirect, finit par pâtir de cet état de
fait, contraint qu’il fut à la démission en août 1963 par un coup
d’Etat insurrectionnel.
Depuis cette démission en 1963, jusqu’en 1968, apparaissent en
ex-Congo-Brazzaville, des volontés perturbatrices enclines à accaparer
le pouvoir d’abord idéologique, puis, par glissements successifs et sans
ambages, avant de devenir celui d’un seul clan, celui des Mbochi d’Oyo.
L’appareil de l’État fut confisqué dès le 30 juillet 1968 par la
création du Mouvement National de la Révolution (CNR) avec démission
forcée du Président Alphonse Massamba-Débat, le CNR se mutant le 31
décembre 1969 au Congrès Constitutif en Parti Congolais du Travail (PCT)
sous la férule de Marien Ngouabi.
Du 17 mars au 3 avril 1977 : A la suite de l’assassinat du Président Marien Ngouabi imputé à tort aux Kongo sous l’accusation «
Ba Kongo ba bomi Marien » (les Kongo ont tué Marien), la terreur atteint son paroxysme avec
l’innommable "
semaine rouge".
C’est en cette année-là que débuta le règne de l’arbitraire et des
appartenances militaro-politiques sélectives, par épuration des cadres
en particulier ceux du Sud Congo. Jusque dans les années 90, lors de
l’avènement du pluralisme, tous ceux qui avaient dirigé le pays y
étaient parvenus par la force des armes et s’y étaient maintenus par la
terreur, le meurtre, les assassinats, l’appropriation délictueuse des
fonds et des moyens de l’Etat, les exclusions et les relégations des
populations.
En 1990, conséquence du discours de La Baule de François Mitterrand,
nombre de pays africains sub-sahariens finirent par nécessité à se
convertir au multipartisme sous la pression des Peuples. Le
Congo-Brazzaville ne fit pas exception avec sa Conférence Nationale
Souveraine de 1991. Après une période transitoire et l’adoption de la
Constitution du 15 Mars 1992, pour répondre à la nouvelle donne de
politique souveraine, les Congolais élisent Pascal Lissouba, leur
premier président élu au suffrage universel direct, cela depuis la
démission contrainte du Président Fulbert Youlou en 1963.
Il convient de noter que le nom de Congolais n'est représentatif que
de l'amalgame de Peuples imposés au Peuple Kongo du Sud Congo pour
tenter de maintenir l’amalgame du Moyen-Congo et confirmé le 28 novembre
1958, car jamais aucun d'entre eux ne s'est qualifié ainsi auparavant.
Entre temps, sous la férule du monopartisme absolu du Parti-Etat
(PCT), un système différencié commença à gangrener la République conçue
comme instrument de domination du Nord sur le Sud. Le choix à occuper
une quelconque position et prétendre à certains postes dans
l’administration se mesure à l’appartenance clanique sinon à la
soumission des Autres au clan, en vertu de la discrimination.
C’est de ce processus d’exclusion des Kongo et d’appropriation du
pouvoir siégeant à Brazzaville en Terre Kongo du Sud-Congo par les
ressortissants du Nord-Congo, que surgissent les dissensions politiques
de novembre 1993. Ces dissensions se poursuivront en conflits armés
jusqu’en 1997 quand le Président Lissouba élu sera démis de ses
fonctions par le putsch du général Sassou Nguesso, ancien président non
élu, initiateur et bénéficiaire du putsch des cobras du Nord.
On notera que les mandats des présidents issus du sud du Congo (Fulbert Youlou, Alphonse
Massamba-Débat, Pascal Lissouba) furent chaque fois interrompus par la force avant le terme échu.
De 1997 à 2015, les ressortissants Kongo, marginalisés sur leur Terre
Sud Congo, auront payé un lourd tribut pour la reconquête du pouvoir
effectif par le Nord-Léfini particulièrement par les actes génocidaires
sur les populations sudistes : 750 000 ressortissants manquant à l’appel
; l’affaire dite des "Disparus du Beach", 353 ressortissants du sud, et
pour certains enfermés vivants dans des containers, puis jetés dans le
fleuve, et pour d’autres aspergés d’essence, brulés vifs ; 350 familles
tuées, enterrées à Kimaza au Bas-Congo (RDC) ; toutes les victimes qui
reposent dans les charniers de Mbanza-Ndounga, de Kibouende, etc. ; des
femmes violées et éventrées ; des enfants laissés à eux-mêmes lorsqu’ils
n’avaient pas tout simplement subi le sort atroce de leurs parents ; la
plupart des localités entières du Pool saccagées ; toutes les
plantations, les arbres fruitiers et les troupeaux systématiquement
détruits ; les cours d’eau empoisonnés, les stigmates du génocide
programmé !
Entre 1998 et 2002 : c’est le ratissage au m2/m2 des
quartiers sud de Brazzaville, de Bacongo à Makélékélé, consistant à
l’élimination physique et systématique de tout ressortissant de la
région du Pool effectuée par le "Front 400 " de sinistre mémoire, un des vecteurs de la force génocidaire.
Ce fut un châtiment collectif pour appartenance ethnique par suite
des événements sanglants de 1959, encore non évacués de la mémoire
collective. A l’enseigne, ce constat terrible fait par un Conseiller de
M. Sassou Nguesso disant en toute ingénuité et conscience :
« avec tout ce que Sassou a fait au Pool, le sud ne pourra plus jamais se développer ».
S’en est suivi la mise en place d’un commandement militaire et civil
constitué à 90% des ressortissants du Nord, une accentuation de la
préférence nordique, et donc un renforcement de la vassalité des Tiers
du Sud.
De tous ces crimes, de toutes ces exactions, de toutes ces
relégations, aucune voix pour dire stop. Aucun ressortissant du
Nord-Léfini, politique ou non, même ceux (hommes et femmes) mariés à des
ressortissants du Sud-Léfini c’est-à-dire Kongo ne les ont condamnés
voire mêmes les ont réprouvés.
Ce silence coupable est pour le moins significatif, dénotant une
volonté unanime à faire disparaître le peuple Kongo. Cela relève du
génocidaire, les mariages s’assimilant alors à du simple entrisme.
POLITIQUE D’ENTRISME ?
La cessation officielle de l’acte génocidaire d’un ensemble de
Régions géographiquement distinctes des Autres pour s’approprier l’aire
géographique de ces Autres dits Kongo afin de se substituer en lieu,
place, avait pour but de former une République Nord devant absorber le
résidu du génocide sciemment opéré au Sud à partir de 1998. Telle est la
vision réaliste de la situation en ex-République Congo.
Comment l’État effectivement constitué pour l’essentiel de
ressortissants Nord-Léfini depuis la mainmise nordiste de M. Sassou
Nguesso, contre la quasi-totalité de la population Sud-Léfini constituée
que de Kongo sur leur Terre ancestrale, peut-elle perdurer, si ce n’est
par le génocide ? Compte-tenu des inégalités profondes, aucun processus
politique n’est susceptible de remettre sur pied un pays exsangue, si
ce n’est un retour chacun chez soi pour se gouverner d’abord par
soi-même avant même d’envisager une quelconque réunification dès lors où
la volonté des deux y est.
A la demande de M. Sassou Nguesso, la Constitution du 20 Janvier 2002
vit le jour en remplacement de celle du 15 Mars 1992 votée dans des
conditions si peu fiables que, le jour du référendum constitutionnel, la
région du Pool était alors sous les bombardements de gaz moutarde du
général Denis Sassou Nguesso et aussi qu’il y fût supprimé le poste de
Premier Ministre qui devait revenir alors aux Sudistes. Ainsi le pouvoir
fut confisqué par le Nord d’Oyo avec deux mandats présidentiels 2002 et
2009. Vu de 2002, l’année 2016 semblait un futur lointain. Il suffirait
de changer la Constitution le moment venu dans la mesure où le Sud ne
s’en remettrait pas.
La volonté non dissimulée de M. Sassou Nguesso de se succéder à
lui-même en 2016, en violation flagrante de ses propres textes
constitutionnels qu’il avait fait approuver par ceux ayant participé
activement ou tacitement au génocide des Kongo, est révélateur de la
conception non démocratique d’un Etat Congolais à y demeurer
ad vitam aeternam,
puis à y installer, après lui, sa propre progéniture ou ses affidés.
Pour mémoire, le Pool n’a jamais participé à cette consultation en 2002
pour cause d’état de guerre contre les civils de cette région. Très tôt,
en ma qualité d’homme politique soucieux du devenir du Congo, et des
miens, les Kongo, je tirai l’alarme quant à cet état de fait et des
conséquences qui ne sauraient manquer de découler sur la pérennité de la
République.
Le 30 avril 2014, en vertu des droits inaliénables d’un Peuple à
l’Autodétermination, surtout qu’il s’agissait de fait de la spoliation
du Sud-Congo établi en une République le 28 novembre 1958 et membre
de jure
des Nations Unies depuis 1960, celles-ci prirent acte de la Requête de
Déclaration de l’Etat du Sud Congo. Ne reste plus que la question de la
tenue du Référendum sous son égide pour redonner aux ressortissants du
Sud, la liberté et le pouvoir de réaffirmer si besoin était, se
considérant déjà
de jure, mais en s’assumant en toute conscience quant aux enjeux les concernant.
Cependant, il faut bien comprendre que ce processus ne se fait pas
contre les ressortissants du septentrion. Il résulte du constat factuel
sur la détérioration très profonde du sentiment d’unité au
Congo-Brazzaville et de son indivision territoriale qui n’ont de sens
que vu du Nord-Léfini et devenue intenable par la ségrégation et les
disparités instaurées et entretenues par les tenants du pouvoir.
Cette domination des ressortissants du Nord sur ceux du Sud est
consubstantielle à l’exercice du pouvoir clanique avec la ségrégation
qui en résulte telle que la conçoit M. Sassou Nguesso, et ainsi que
l’exprime l’un de ses chantres, les théoriciens de cette suprématie
affirmée : «
Si les choses ne sont pas vues de cette manière, l’on aboutit à la scission, à la partition… » (Théophile Obenga,
Pour le Congo-Brazzaville, Réflexions et Proposition. Ed. L’Harmattan, 2001).
Par conséquent, il est certain pour nous, au CDRC, qu’un changement à
la tête du régime ne serait qu’un trompe-l’œil, et ne ferait que
perpétuer ce système clanique et tribal sans avoir expurgé le pays des
problèmes de ségrégation qui le minent sur le fond, essentiellement la
disparité Nord-Sud.
UN DIALOGUE ANTICONSTITUTIONNEL
Sans perspective face à des dirigeants dans la démesure du pouvoir,
dans le déni de leur incapacité à mener des réformes salvatrices pour le
bien-être de leurs Peuples Nord et Sud, et d’eux-mêmes, et devant le
mercantilisme des Princes locaux, si ce n’est les velléités vengeresses
d’une opposition qui ne pense qu’à se survivre, la désespérance de tous
les Peuples dits congolais, du Nord au Sud de la Léfini, est à son
comble. L’issue imaginée par l’opposition "aux ordres" pour se
soustraire du bilan qu’elle a en commun avec M. Sassou Nguesso en nous
mettant dans la perplexité en ces moments cruciaux d’adaptation et de
changement nécessaires en rendant la mutation sociétale incertaine, est
de pousser leur mentor vers un nième dialogue anticonstitutionnel comme
seul moyen d’alternance.
En effet, il ressort, présentement, que le président en poste du
Congo-Brazzaville effectue son deuxième voire dernier mandat
présidentiel. Selon les textes de
Sa Constitution du 20 Janvier
2002 dont il est lui-même l’initiateur, et notamment en ses articles 57
et 185 concernant l’âge du postulant et le nombre de mandats, il ne
pourra plus se représenter à l’échéance électorale de 2016.
Ce qui ne serait qu’une formalité en tout autre pays se meut en
bataille rangée entre Congolais de République Congolaise Une et
Indivisible, entre Peuples n’ayant jamais consenti au vivre-ensemble,
exacerbée par la ségrégation, la discrimination et le génocide sciemment
pratiqués. Les conditions de l’ascension et du maintien au pouvoir de
M. Sassou Nguesso, et sa reprise en main par les milices cobra, n’y sont
pas étrangères. Il est et demeure le symbole d’un pouvoir assassin et
incapable de s’adapter aux situations nouvelles qu’exige notre Humanité
face à la paupérisation.
Les flux de devises essentiellement euro et dollar ne servent en rien
la construction du Pays. Bien au contraire, ils ne font que compenser
un remboursement annuel
ad vitam aeternam d’un prêt consenti au
Pays en tant que Public. Ce prêt est dépensé par le pouvoir de M. Sassou
Nguesso à l’extérieur. Un prêt qui n’est jamais dépensé en interne pour
susciter un marché intérieur à débouchés intérieurs par la création
d’activités pour les jeunes et moins jeunes.
Tout cela alimente ainsi des projets menés sans expertise, sans
perspective viable, en réalité le robinet de biens bien mal acquis sans
qu’aucun responsable au Congo-Brazzaville à quelque niveau que ce soit
ne puisse évaluer le niveau réel d’endettement de l’Etat congolais opéré
par le Pouvoir.
Tout dans ce régime aura conduit notre Congo à tourner le dos au futur radieux sensé être le sien.
La réalité de ce pouvoir sensé socio-communiste, émaillée de dérives
génocidaires, économiques, politiques, financières, asphyxie socialement
tous ses Peuples, au Nord comme au Sud, avec le maintien, en guise de
programme, d’une paupérisation jamais en régression depuis
l’Indépendance.
Par des inversions morales inoculées, cet endettement est devenu le
seul atout du maintien du pouvoir, avec la pratique du népotisme et du
clientélisme, et l’idéologie de l’appartenance au clan érigés en modèle,
provoquant des replis identitaires naturels, encore et maintenant
irréductibles.
D’un simple jeu d’alternance démocratique que doit être ce processus
alternatif, démocratique et constitutionnel, il est devenu l’occasion
pour les différents acteurs Nord et Sud, n’en déplaise aux discours
lénifiants sur l’unité et l’indivision du pays, comme l’ultime moyen de
la nécessaire remise en question de la suprématie établie par la force
des seuls ressortissants du Nord sur ceux du Sud.
Concomitamment, cette remise en question signerait aussi la fin de
l’idéologie ancrée du PCT qui sous-tend à cette marginalisation des
Autres. Loin de servir les Peuples Nord et Sud dans leur ensemble, il
devient au fil des accaparements et des métastases, un instrument
d’asservissement voire de leur exclusion de la gestion et des partages
des Revenus de la "Nation".
Les velléités affichées d’abrogation de la Constitution sassouiste du
20 Janvier 2002, par les seuls partisans du pouvoir en place, en sont
une illustration flagrante. Ces prises de position pour ou contre
entrainent d’inconciliables clivages dans la classe politique et au sein
de la population. Ce qui permet de ne pas parler de la réalité des
choses en faisant la part belle au sortant ou à son poulain pour
conserver l’Etat en état de paupérisation et exacerbant la violence
entre protagonistes d’aujourd’hui souvent des complices d’hier, pour
perdurer
in fine le système.
Monsieur Sassou Nguesso se rendant compte de l’impossibilité
juridique où il est de modifier les articles 57 et 185 de sa
constitution de 2002, n’ayant de solution que de convoquer un référendum
pour l’abroger voire en adopter une autre qui lui soit plus favorable,
se retrouve dans la contrainte de s’aménager une sortie par la tenue
d’un dialogue lui-même anticonstitutionnel. Cette mascarade
anticonstitutionnelle, avec l’aval de certains de ses partisans d’hier,
ennemis d’aujourd’hui, et celui des sages non prévus dans la
constitution, lui donnerait la caution morale pour parvenir à ses fins.
Les dialogues de Brazzaville en 2009, d’Ewo en 2011, de Dolisie en
2013, et celui de 2015 en cours de préparation, s’assimilent à la
corruption institutionnalisée style "
qui veut gagner des millions me suive et me soutienne" sans voir que chacun y perd
in fine son âme.
Comme les Congolais de la République Congolaise-Brazzaville ont fini
par s’y habituer, la transition finira par défaut par un coup de force,
et peu importe sa nature réelle, militaire ou constitutionnelle.
L’inconnue étant les réactions des Peuples Nord et Sud après le Burkina et la République Kinshasa.
UNE LOI ORGANIQUE ?
Face à une opposition qui joue la montre et fait monter les enchères
jusqu’au refus du dialogue sans modifier la Constitution et sans même en
trahir l’esprit, la seule issue qui reste à M. Sassou Nguesso est de
promulguer une loi organique, et cela, selon les dispositions
constitutionnelles prévues en l’art. 187 de la Constitution du 20
Janvier 2002 qui stipule : «
Une loi organique fixe les conditions de révision de la Constitution »,
fin de citation. Ce qui permet à sa guise de la modifier nonobstant les
conditions externes de la Communauté Internationale le rendant
persona non grata.
Dans son expression concise, et sans remettre en cause les articles
qui interdisent à Monsieur Sassou Nguesso de prétendre à un troisième
mandat présidentiel, cette promulgation doit lui permettre, selon la
lecture qu’en font les juristes qui le conseillent, de procéder à la
nomination d’un Premier Ministre, Chef de Gouvernement, passant ainsi,
et sans autre forme de procès, d’un régime présidentiel affirmé au
régime semi-parlementaire factice de façade tout en assurant la
continuité.
Ce gouvernement, auquel il déléguera le pouvoir exécutif, sera dès
lors comptable des obligations et des engagements déjà pris voire à
prendre par le Congo Congolais, et ce devant une Assemblée "nationale"
qui jouira cette fois-ci du pouvoir réglementaire qu’elle n’a pas
présentement. Ce qui reviendra en fait à lui faire endosser toute la
responsabilité du passé et l’échec de la dite transition.
Le but étant que ce gouvernement, qui sera dit "d’union nationale"
avec M. Sassou Nguesso comme Président de la République Congolaise,
fasse le constat de l’impossibilité pour les Institutions en place
d’organiser les élections dans les conditions optimales de transparence
prévues par la loi organique tout en permettant ainsi la continuité du
système et des acteurs qui en seront issus.
Cette manœuvre dilatatoire, si elle convient à Monsieur Sassou
Nguesso ne préservera pas pour autant les Congolais, et ceux qui
investissent au Congo, des prévisibles et inéluctables soubresauts.
En outre, elle supposerait au moins quatre préalables pour revêtir l’apparence de la crédibilité :
1) Le Premier Ministre ne
peut être issu du Nord Léfini pour ne pas rendre sceptique quant aux
réelles intentions du pouvoir en place ; une telle attitude de
circonstance confirmerait si besoin était cet atavique besoin de
domination des ressortissants du nord sur ceux du sud.
2) Le Premier Ministre ne
saurait être issu de l’armée nationale congolaise où plus de 90% du
commandement est originaire du Nord Léfini, les officiers du Sud Congo
étant subalternes. En être issu serait l’erreur
stratégique par le fait que les Congolais n’ont pas encore fini de payer
des prémices chaque fois démenties de croire que pour gouverner, il
suffit d’adjoindre la force brutale à la raison, le motif étant de
responsabiliser la force brutale contre la raison.
3) Le Premier Ministre,
au regard de cette loi organique promulguée, ne saurait être
entachéd’irrégularités, connues ou non, pour éviter les pressions du
pouvoir en place ; c’est bien là que le déni de démocratie permet à la
corruption de perdurer car, comment alors conduire à son terme le
processus électoral transparent et validé par tous sans des appuis
externes ?
4) Que ce Premier
Ministre ne soit redevable en rien à Monsieur Sassou Nguesso, et qu’il
ne soit pas comptable du bilan national et international plus ou moins
léonin dans lequel le Congo se retrouve de fait impliqué.
Qui sera ce Premier Ministre dans un Pays où tout un chacun dépend du bon vouloir de M. Sassou Nguesso ? L’on se retrouve
stricto sensus
dans le cas de la Roumanie de Nicolas et Héléna Ceausescu, ce que sait
bien l’opposition institutionnelle qui rejette ce plan établi et avalisé
par M. Sassou Nguesso.
C’est la faiblesse de l’opposition institutionnelle dans sa capacité à demander des comptes à un système dont elle est
in fine
cogérante, et qui tente bien difficilement de se réunir au sein d’une
plateforme de changement. Cependant, elle attend que soit proclamée la
vacance de pouvoir qui ouvrira de ce fait la voie à une période
transitoire. En attendant, en l’absence de tout candidat à l’élection
présidentielle de 2016, cette opposition privilégie à défaut le suivi du
processus alternatif constitutionnel jusqu’à son terme qui créée de
fortes tensions entre alliés sur sa représentativité.
Donc, conserver voire modifier la Constitution devient alors
secondaire même pour l’opposition qui, selon son humeur lui permet
d’exister vis-à-vis d’une base sociale, en manifestant son opinion. Peu
importe comment M. Sassou Nguesso parte du moment qu’il parte en
laissant la place à ses autres affidés, quasiment pour tous, anciens
dignitaires, collaborateurs zélés des mêmes régimes, lesquels lui feront
porter toute la responsabilité, de manière à accéder au « pot de
confiture » et perdurer.
Ainsi l’ordre constitutionnel sera respecté, non pas parce qu’il doit l’être, mais comme faire-valoir.
Deux écueils au moins à cette perspective que nous qualifions, nous, au CDRC, de très courte vue:
1) La base légale de l’abrogation du socle constitutionnel du 20 Janvier 2002.
2) La légitimité institutionnelle des vainqueurs issus de cette confrontation.
Consciente de cette difficulté juridique et légitimaire, une large
partie de l’opposition pousse à l’insurrection populaire qui, annihilant
les forces du pouvoir, l’absoudra en la dégageant par haine du perdant
de la responsabilité des opposants institutionnels dans le marasme où
vivent les Congolais de la République Congolaise Une et Indivisible,
pour prononcer dans la liesse populaire les mesures qui auront été déjà
prises en comité restreint. Entre soi, pour ne rien changer tout en
faisant croire.
En réalité, du respect de la Constitution et des échéances à venir,
cette opposition n’en a cure. Elle veut propager, à l’instar de cette
insurrection populaire née au Burkina Faso et à celle en gestation en
République Démocratique du Congo (RDC), un mouvement qui, balayant tout
sur son passage, les désignera en tête d’une pseudo-révolution en vue de
perdurer l’existant : le pouvoir au Nord Léfini.
Cette opposition congolaise n’a pour toute alternative que d’attendre
son premier mort, leur martyr, victime du régime de Monsieur Sassou
Nguesso, qui en sera l’unique responsable devant l’opinion
internationale, pour entériner et signer ainsi son départ inéluctable.
Tous ces partis sont dans une perpétuelle surenchère qui prend le peuple
en étau.
Cette opposition congolaise n’a pour toute alternative que d’attendre
son premier mort, leur martyr, victime du régime de M. Sassou Nguesso,
qui en sera l’unique responsable devant l’opinion internationale, pour
entériner et signer ainsi son départ inéluctable. Tous ces partis sont
dans une perpétuelle surenchère qui prend le peuple en étau, la question
étant savoir sortir de la pauvreté ?
A ce projet, quelques points encore à préciser :
1) En premier lieu, à
craindre fortement que cet intermède pseudo-révolutionnaire soit des
plus courts car, en l’absence d’un coupable désigné, en l’occurrence M.
Sassou Nguesso, s’étaleront leurs divisions, et
in fine la guerre de tous contre tous dans imbroglio absurde.
2) En second lieu, une
des particularités du Congo est que, tous les régimes autoritaires et
dictatoriaux s’étant succédés, ont eu chacun leurs victimes et leurs
bourreaux, et que ceux-ci, dans une promiscuité sociale sans pareille,
vivent les uns à côté des autres. Le Congo de
M. Sassou Nguesso et les Congolais de l’ex-République Congo vivent
une sorte de paix armée. L’explosion de violence qui résultera d’un tel
soulèvement populaire sera meurtrière au point que personne encore ne
peut le quantifier et s’y hasarder serait criminel.
3) La paupérisation des
Congolais est telle, dans cette hypothèse hautement attendue par
l’opposition congolaise de l’ex-République Congo, qu’elle fait courir un
risque plus que non négligeable aux communautés étrangères sur son sol,
ainsi qu’aux minorités religieuses, tout en faisant prendre à ces
explosions de violence des dimensions religieuses et raciales.
LA PARTITION, POURQUOI ?
La partition que nous proposons résulte des constatations d’exactions
répétées sur un Peuple en danger, celui du Sud Congo. Les euphémismes
juridiques nationaux, d’unité, d’indivisibilité, de continuité du
territoire, etc., à ce stade, ne sont plus d'aucun recours. Il y va de
la vie des enfants, des jeunes femmes, des hommes réduits à l'état de
vassalité vis-à-vis du Nord et d’incapacité à l’auto-défense.
En l’Etat actuel de la situation dans l’ex-République
Congo-Brazzaville, le pouvoir de M. Sassou Nguesso s’arc-boute à la
défense de ses biens mal acquis de la manière dont on sait au cours des
décennies et se lance dans une diplomatie des plus hasardeuses en
mettant en péril les équilibres géostratégiques de la Région dans le
seul but de se maintenir au pouvoir. Les situations ambiguës créées de
facto dans des pays tiers dans lesquels l’ex-République
Congo-Brazzaville est supposée jouer le rôle d’un arbitre neutre, sont
de plus en plus légions alors qu’elle est au cœur de l’Afrique.
Cette instabilité croissante ne manquera pas de dégénérer si les
situations ne sont pas traitées en amont. Les conflits latents avec
l’Angola, le Congo-Kinshasa, la Centrafrique, le Cameroun, le Gabon sont
autant de situations à ne pas mésestimer. La situation au Yemen-Sud est
un exemple patent.
La situation en ex-République Congo-Brazzaville dénote d’une fuite en
avant. La ségrégation opérée entre les différentes composantes de la
société a atteint son paroxysme si bien que les partis politiques de
l’opposition
persona grata du point de vue de M. Sassou Nguesso,
bien que tous à connotation ethno-tribale, se voient dans l’obligation
de prôner l’union nationale sous l’égide des ressortissants du Nord
lesquels trustent plus de 90% des commandements civils et militaires.
Les leaders du Nord comptent sur une base ethniquement homogène afin
de conquérir le pouvoir et pensent inacceptable de le perdre en faisant
perdurer un système qui ne saurait être que générateur d’instabilité
chronique, néfaste au Congo, à toute la sous-région et au développement
harmonieux.
Notre démarche répond à des objectifs simples et clairs :
- permettre l'émergence du Sud Congo marginalisé, spolié, avili, massacré avec l'approbation tacite de tous ;
- apaiser les tensions, afin de protéger la vie des nôtres de ces génocides dont personne ne conteste la véracité ;
- redonner à nos destins et à nos ambitions légitimes, la part qui lui revient de droit.
Bien que comparaison ne soit pas raison, elle se fait à l’instar de
ce processus qui fit renaître la République de la Tchécoslovaquie des
ruines de l'empire austro-hongrois après la première Guerre mondiale et
qui proclama son indépendance le 28 octobre 1918. Un petit Etat fait de
deux nations ayant chacune un Peuple, la Tchéquie et la Slovaquie, au
centre de l'Europe, Etat qui allait devenir l'un des pays les plus
industrialisés avant la Seconde Guerre mondiale jusqu’à ce qu’en 1948,
les Communistes prennent le pouvoir sans savoir quoi bien en faire, si
ce n’est assurer leurs propres revenus, en faisant subir aux Autres le
travail forcé, mais sans avoir de revenus rentiers à la façon de
beaucoup de pays africains dont le nôtre, des revenus dépensés en
externe pour une élite.
Le
1er janvier 1993, non sans
mal, mais d’un commun accord, après leur choix fait en des termes
démocratiques et consensuels, ces deux entités se séparaient pour vivre
finalement leur destin dans l'indépendance, en prenant en main chacune
leurs destinées : Prague devint la capitale de la Tchéquie, et
Bratislava, celle de la Slovaquie. Des Etats devenus indépendants qui
auront à cœur de développer leurs Pays respectifs, sans animosité, et
souvent même par une coopération accrue en tenant compte des intérêts de
chacun des deux Peuples sans aucune spoliation respective.
ASSUMER NOS RESPONSABILITES
C’est donc en connaissance de cause, que nous prenons et assumons nos
responsabilités dans ce processus. Celles d’œuvrer pour la paix et
l’émancipation de notre Peuple, celui du Sud Congo, une exigence que
Nous, au CDRC, Nous avons à défendre, cela devant l’Histoire.
Ce n’est pas faute d’avoir, personnellement, interpelé Monsieur
Sassou Nguesso sur les dangers de la politique de ségrégation qui est la
sienne depuis toujours. Les opportunités de sortie de crise que nous
lui avions proposées, allant jusqu’à ce que soit créé le statut d’ancien
Chef d’Etat devant garantir sa sérénité dans les décisions prises dans
l’exercice de ses fonctions, n’ont pas trouvé l’écho attendu. Monsieur
Sassou Nguesso, comme pour tout règne se survivant au-delà du
raisonnable, se voit de fait esclave de ses affidés, ceux qu’il a fait
princes, se comportant selon le précepte : «
Il faut bien que je les suive puisque je suis leur chef ! »
Telle est la nature du désordre qui prévaut à tous les étages de
cette République confisquée. La solution préconisée par Nous, au CDRC,
Nous semble à même d’apaiser toutes les velléités, et de permettre notre
progrès, en augurant d’une réunification possible, il suffit que la
volonté y soit.
Dans ce contexte africain dominé par la problématique de l’alternance
démocratique dans un Etat sans Etat, Nous, au CDRC, Nous sommes
inquiets mais restons attentifs quant aux perspectives de sortie de
crise qui pourrait prévaloir en ex-Congo-Brazzaville pour éviter les
désordres désastreux.
Pressé par la France, les Etats-Unis, toute la Communauté
Internationale et ses propres Peuples, M. Sassou Nguesso finit par
déclarer lors de son allocution de fin d’année, non sans pour autant
lever toutes les ambiguïtés : «
que le Congo n’était pas en crise et
que par conséquent, les échéances électorales à venir se dérouleront à
dates échues par les textes réglementaires » : pour faire quoi ?
La démocratie n’est pas tout. Mais elle seule rend possible, de nos
jours, cette capacité à œuvrer à l’essor de tous les Peuples par la
concertation, à leur accession au bien vivre, au vivre-ensemble, à une
meilleure répartition des revenus au sein des communautés nationales et
bien au-delà, dans le jeu des nécessaires réciprocités entre les Peuples
et sans qu’il n’y ait de spoliations réciproques.
La raison nous commande à explorer, à œuvrer, à trouver les voies et
moyens pour donner un avenir à nos Peuples d’obédience congolaise, tous
en marge des grands défis lesquels pourtant les concernent au premier
plan. En cela, la France, avec laquelle nous avons en partage, une
histoire, une langue et un idéal républicain et démocratique, est et
demeure notre partenaire idoine quant aux adaptations nécessaires pour
la participation des Africains en général et des ressortissants
congolais et Sud Congo, en particulier, dans les hauts desseins qui
préoccupent notre Humanité.
Ainsi, dans la sous-région du Sud-Sahara, avec une démographie
dynamique, laquelle verra sa population doublée à l’orée 2050 pour
atteindre près de deux milliards de femmes et d’hommes, nombreux sont
les défis qui nous attendent. L’urbanisation intelligente et les défis
écologiques inhérents, les politiques énergétiques cohérentes et
nécessaires à l’industrialisation, la gestion des ressources naturelles,
la répartition des biens produits en interne, la cohésion sociale, la
gestion des diversités politiques, religieuses, régionales, le
traitement des questions sociétales, la manière de concevoir le
financement des infrastructures publiques et privées, nationales et
transnationales, par des entreprises privées géo locales avec des
partenariats externalisés et le soutien à l’innovation, la création
d’institutions fortes par l’appui des Peuples et crédibles afin de
permettre des politiques de gouvernance, d’industrialisation viables et
conséquentes, utiles localement.
Ces problématiques vitales ne sauraient trouver une solution sans que
ne soit pris en compte une perspective large des inégalités entre Pays,
dans la sous-région, au sein du continent et dans les relations qui se
lient à l’échelle mondiale car les défis et les événements sont
aujourd’hui de cette ampleur. L’efficience dans la formation de la
jeunesse et leur accès à l’éducation, au monde du travail et surtout à
l’ingénierie réelle au-delà du virtuel des algorithmes pratiqués au
monde du casino mondialisé et généralisé sont à cet égard le maillon
nécessaire afin d’y prétendre.
Alternance démocratique et développement social qui, implicitement,
sont concomitants à tous les Pays, sous-régions voire régions du monde,
s’ajoutent au Nord Congo et au Sud Congo d’autres particularités qui
rendent l’exercice plus ardu. Au manque de transparence du régime
actuel, dans l’exercice de la gouvernance, s’allie une opposition atone
et sans imagination, beaucoup plus encline à marchander des pré-carrés
qu’à œuvrer pour des Institutions fortes, garantes de la liberté, de la
fraternité et de l’égalité de tous, en étant tous citoyens dans la
République et devant la loi.
LE SUD CONGO POUR EVITER TOUTE EXPLOSION
De ce constat sans issue est née notre initiative, salvatrice et
forte de proclamer l’État du Sud Congo qui, sans jamais être en
opposition systématique et absolue au septentrion de l’actuelle
République Congolaise, doit en permettre un développement social,
économique et politique.
Ceci à terme pouvant et devant avoir vertu de modèle quant aux
évolutions attendues dans la sous-région de l’Afrique Equatoriale
Centrale. Mais plus encore, dans la participation active du continent
africain et des Africains eux-mêmes dans le concert mondialisé et
interactif de notre planète.
Plus que d’autres, sans avoir le monopole de la souffrance, Nous, au
Cercle des Démocrates et Républicains du Congo, nous avions à en vouloir
à ce régime et à son chef, M. Sassou Nguesso. En effet, VINGT-HUIT (28)
personnes furent arbitrairement embastillées le 21 août 2013 à
Pointe-Noire. ,
Au cours d’un jugement ubuesque le 9 avril 2014, quatorze (14) personnes furent libérées tandis que QUATORZE
(14) autres furent condamnées à de lourdes peines. Elles furent
emprisonnées d’abord à Pointe-Noire, puis transférées par les Autorités
de l’ex-République du Congo-Brazzaville soit disant au Nord le 17
juillet 2014 pour au moins dix d’entre elles dont nous avons perdu la
trace et dont les familles sont depuis sans nouvelle.
Nous sommes dans une inquiétude des plus vives devant le silence
assourdissant des plus Hautes Autorités de cette ex-République du
Congo-Brazzaville, en l’occurrence M. Sassou Nguesso, et son Oncle, le
Ministre de la Justice, responsables au plus haut niveau de cette prise
d’otages de fait reconnue ainsi par l’ONU et la Communauté
Internationale.
A ce jour, les QUATORZE (14) cadres et militants de mon parti, sont
encore emprisonnés en lieu tenu secret pour demande d’un gouvernement
d’Union Nationale devant sortir le Pays et les Congolais de l’impasse en
dépit de ses potentialités et pour leur participation aux meetings
populaires autorisés qui se sont déroulés en 2013 à Brazzaville et
Pointe-Noire.
Les Nations Unies dans leur Assemblée Générale du 22 décembre 2014
viennent d’intimer des recommandations fermes au gouvernement de la
République Congolaise "à procéder sans attendre à la libération
ii"
des prisonniers politiques du CDRC, de lever ces condamnations à de
lourdes peines de prison sans fondement réel et les 30 ans de travaux
forcés infligés au Président du CDRC
iii.
Nous redemandons avec urgence que les Autorités de l’ex-République du
Congo-Brazzaville renvoient à la Communauté Internationale des signaux
probants que toutes ces personnes sont encore en vie, notant que la
décision de l’ONU du 22 décembre 2014 leur donne implicitement le statut
d’otages de fait et aux Autorités celui de preneurs d’otages.
Fort de cette position de fermeté des Nations Unies devant ce pouvoir
que, Nous, au CDRC, n’avons jamais sans cesse de dénoncer ses errements
en matière d’organisation économique du Pays. Nous croyons nécessaire,
avec l’opposition congolaise institutionnelle, que les échéances prévues
par la Constitution du 20 Janvier 2002 sur l’alternance démocratique,
sont à respecter avec la réserve qu’il est impératif d’organiser au
préalable un recensement fiable avec cartes biométriques.
Que le communiqué du 21 décembre 2014 émane ou non des Evêques de
Brazzaville, on ne peut être que d’accord avec au moins les points 12,
13, 14 et 15 surtout quant au point 14 qui stipule :
« C’est
dans cette perspective qu’il est urgent de mettre en place une
commission électorale indépendante et crédible, d’établir des cartes
d’électeurs biométriques pour conjurer les risques de fraude,
d’organiser un recensement administratif fiable, et un découpage
électoral qui tienne compte de la configuration géographique du pays » à
ceci près que la commission électorale doit dépendre d’un gouvernement
d’Union Nationale chargé des affaires courantes et de l’organisation des
élections tant présidentielle que législatives en conférant à un
Premier Ministre les pouvoirs sans contrainte afin qu’il réussisse la
transition dans la transparence sans pression d’aucune sorte.
Notre divergence, en admettant par hypothèse de sursoir à notre
ambition de mener à son terme la création de l’État du Sud Congo, se
situerait dans la nécessité de créer les conditions tangibles à la
préservation de la paix sociale et à l’organisation préalable de ce
recensement dans les conditions précitées, tout en prenant les premières
mesures envers tous les plus déshérités. S’il nous fallait participer
au cadre constitutionnel actuel, nous ne serions pas à priori hostiles,
mais pour faire quoi, à une période transitoire s’engageant sur ce qui
reste de mandat à M. Sassou Nguesso.
La nomination d’un Premier Ministre devant garantir les décisions
prises par l’État congolais, négociant au nom de la République du Congo
dans ses diverses composantes à l’International durant cette période
transitoire parait alors de bon aloi. La seule condition serait que
Monsieur Sassou Nguesso n’ait pas le contrôle réglementaire en laissant
agir le Premier Ministre dans le cadre d’une réorganisation paritaire
Nord et Sud dans la répartition des Hauts Commandements.
Nous pressentons, pour qu’il n’y ait ni subordination ni suspicion
(M. Sassou Nguesso étant pour beaucoup dans toutes les carrières et les
patrimoines de tous ceux qui s’autoproclament aujourd’hui opposants) que
le Premier Ministre soit un homme intègre, dans le sens où il n’a rien à
devoir au système par un quelconque avantage indu, en étant dans la
capacité de le décrypter, d’en déjouer les écueils et les
chausse-trappes afin de l’amender et le faire évoluer pour le bien de
Tous.
Ce sera le rôle d’une femme ou d’un homme capable de construire la
paix, de la maintenir, posant les jalons d’un Etat moderne et résolument
tourné vers une intégration sous-régionale, tout en comprenant les
enjeux de notre époque et les mécanismes endogènes à notre pays
souverain.
Le gouvernement qui en sera issu, outre d’œuvrer à la mise en place
d’un Etat multinational enfin uni et indivisible sous condition de
respect mutuel et de parité, aura à garantir, au-delà de la transition
dans ses obligations statutaires, le retour de la confiance entre ses
divers Peuples qui constituent les différentes composantes au sein de la
population de générique dite congolaise.
Bien qu’ordonnateur et principal symbole bénéficiaire de la
décrépitude de notre Etat multinational, nous pensons au CDRC qu’il
suffit que M. Sassou Nguesso le veuille et en accepte les conditions.
Alors, il pourra se montrer dans ces moments cruciaux, à la hauteur de
l’impératif que du Nord au Sud l’on attend de lui. A ce titre plus qu’un
obstacle, il serait alors l’atout majeur de la réconciliation.
La meilleure raison d’en être-là réside dans l’avenir, celui des
Congolais en ex-République du Congo-Brazzaville et des relations entre
nos Républiques Nord
de facto et Sud
de jure qui, par-delà
nos histoires croisées, parfois tumultueuses, souvent empreintes
d’incompréhensions, et heureusement dans la lucidité d’Hommes de choix,
perdure l’essentiel : les idéaux républicains et démocratiques.
L’Afrique en général, et le Congo-Brazzaville en particulier, ne
peuvent dans cette période en cours se donner le luxe de ces errements
qui, au vu des échéances électorales importantes, ou du simple fait de
l’âge de ses dirigeants, font craindre l’émergence spontanée ou dirigée
de plusieurs foyers de graves tensions. Ce sera notamment le cas en
République Démocratique du Congo, au Gabon, en République Centrafrique,
au Cameroun, en Angola. Bref, dans toute la sous-région, et au-delà, il y
a urgence à la cohérence pour chacun de ces États dans une vision
unifiée de l’Afrique Centrale.
Le PCT, parti-Etat et principal parti dit de la majorité
présidentielle, vient fermement, et en dépit des réserves tactiques
émises par Monsieur Sassou Nguesso, de se prononcer pour une
modification voire une abrogation de la Constitution du 20 Janvier 2002.
Les prises de position des uns, les discours lénifiants des autres sur
la paix, ne masquent que très peu l’imminence d’une tension extrême qui,
de proche en proche, et pour des raisons multiples, embrasera notre
sous-région.
Nous avons peu de temps, mais encore assez pour infléchir le cours de
ces catastrophes dont on perçoit la gravité envers tous nos Peuples si
nous n’y prenons garde en tenant compte du passé peu lointain et des
égos sinon nous devrons répondre devant l’Histoire et les Hommes.
Nous avons peu de temps, mais encore assez pour infléchir le cours de
ces catastrophes dont on perçoit la gravité envers tous nos Peuples si
nous n’y prenons garde en tenant compte du passé peu lointain et des
égos démesurés sinon nous devrons répondre devant l’Histoire et les
Hommes.
Notons aussi, que le maintien de M. Sassou Nguesso au pouvoir répond à
la peur de ce qui peut lui advenir ainsi qu’aux siens, une fois que
celui-ci ait quitté ses fonctions. A ce sujet, il serait plus que temps
aux Africains, aux Congolais, de devoir payer le prix estimé de la
sérénité, du développement et de l’alternance à bâtir, à œuvrer aux
possibilités, pour les anciens dirigeants quoi qu’ils aient fait ou non,
de demeurer sur leurs territoires nationaux, d’être jugés si les
situations l’exigent, sans sentiment de revanche et dans le strict cadre
de ce qui leur est reproché, avec justice, impartialité et
considération tout en tenant compte de l’aspect souverain de l’Etat
qu’ils ont incarné, en considérant qu’ils n’ont pas été seuls dans les
insuffisances reprochées tant de façon endogène qu’exogène où tout se
tient relativement, qu’une Nation appartient d’abord à elle-même.
CONSTRUIRE L’AVENIR DU XXIème SIECLE AVEC LUCIDITE
Le règlement de notre passif, alors que Monsieur Sassou Nguesso est
encore au pouvoir, nous incombe. Il nous appartient de faire la paix
afin que les générations futures, héritant d’une problématique les
dépassant, évitent de se nourrir de défiance les uns envers les autres,
pour en arriver à s’entretuer parce que dans notre génération, pourtant
capables de mettre fin à cette situation, nous aurions préféré regarder
ailleurs en espérant que les situations se résorbent toutes seules
faisant fi des peuples martyrisés dont la mémoire perdure comme celle de
l’éléphant blessé.
Le précèdent tragique que nous avons vécu en ex-République
Congo-Brazzaville qui fait réfléchir, pour un Pays multinational se
cherchant une modernité, est cet exil de tout un gouvernement, de toute
une administration, celle du président Lissouba, lors du coup d’État du 5
juin 1997.
En effet, pour prononcer
« ich bin berliner » façon Kennedy à Willy Brandt, faut-il encore être deux pour que «
la plus grande marque d’orgueil soit à se dire civis congolese sum » façon Ulpien de Tyr, cet homme de droit du temps de Caracalla à Rome pour qui :
«
Faire du droit impose d'abord de savoir d'où vient ce nom de droit. Il
provient de la justice car, comme l'a défini avec finesse Celse, le
droit est l'art du bon et du juste », ce qui est évident pour un Homme.
Et puis, l’on ne peut se résoudre à cet éternel recommencement qui
voudrait que faute de levier démocratique à la hauteur des enjeux et des
espérances des Peuples, les progrès dans la sous-région et au Congo, se
résument à un catalogue limité de vœux pieux à présenter aux électeurs
tous les quarts de siècle par l’homme providentiel les menant vers
l’émancipation en sachant plus ou moins consciemment que tous les vœux
pieux dépendent des paradigmes, c’est-à-dire de conditions aux limites
qu’il faut faire varier à l’International et au marché intérieur !
La solution pour se sortir de l’impasse constitutionnelle serait
qu’en même temps que serait organisée l’élection présidentielle de 2016,
soit tout aussi organisé un référendum portant sur une double question :
l’abrogation de la Constitution du 20 Janvier 2002 qui n’est jamais que
la Constitution du Nord, et la réactualisation de celle du 15 Mars
1992, la seule votée par l’ensemble des Peuples dits Congolais et dans
des conditions démocratiques saluées par tous.
D’ailleurs, faut-il le rappeler, l’abrogation de cette Constitution
du 15 Mars 1992, par Monsieur Sassou Nguesso, s’est faite dans des
conditions qui, en droit, remettent en cause la validité de la
Constitution du 20 Janvier 2002 dès lors où la région du Pool, gazée ce
jour-là au gaz moutarde par les Cobras, n’eut pas la sérénité de
participer au scrutin avec ces conditions léonines et abusives.
Les enjeux qui courent en ce moment mettent nos deux Républiques, l’une étant
de jure, celle du Sud Congo, l’autre étant
de facto,
celle du Nord Congo, en devoir de choisir pour la paix de toute la
sous-région équatoriale de l’Afrique Centrale. Si M. Sassou Nguesso, sur
lequel se focalisent toutes les attentions, est le symbole d’un fiasco,
il nous semble indispensable de ne pas prêter le flanc devant
l’Histoire pour n’avoir pas su saisir cette chance de pouvoir tout
repenser, de devoir impulser un avenir plus radieux pour un
Vivre-Ensemble. Au CDRC, nous nous attèlerons à engager le dialogue le
plus sincère dès lors que M. Sassou Nguesso s’y engagerait avec nous.
A l’exemple du Président de Gaulle et du Chancelier Adenauer pour que
les Peuples allemands et français qui venaient de s’entretuer
longuement puissent enfin se réconcilier, en notant qu’il nous faut une
plus grande hauteur d’esprit encore parce que notre contentieux porte
sur un génocide qui nécessite de retrouver le respect mutuel en
retrouvant la parité fonctionnelle entre le Nord et le Sud.
Sans une paix sociale garantie par des Hommes de cœur et de bonne
foi, les discriminations ethno tribales vont rester la norme si les
perspectives socio-économiques demeurent comme telles pour les Peuples
dits Congolais, au sud comme au nord. Si les négociations ne prennent
pas le chemin de ces impératifs que nous venons de pré-citer, il ne
restera qu’à approuver la solution des deux Etats du Sud et du Nord.
La paix, le droit à l’Etat, l’Etat de droit et l’instauration de la
démocratie sont l’objectif du CDRC pour l’émergence de l’Etat du Sud
Congo dans ses dimensions sociales, économiques et politiques en vue de
la création du Marché Intérieur d’Afrique Centrale.
Le but est d’unifier pour l’avenir, pour faire évoluer les choses et
les mentalités pour le bien et la sécurité des Peuples. Le but n’est pas
la sédition mais au contraire l’unification. A l’instar de ce qui a été
fait dans les pays européens, nous pouvons, nous devons réunir des
entités ethniques homogènes pour la stabilité de l’Afrique. Pour ce
faire, en l’état et pour l’ex-République du Congo-Brazzaville, la
réalité nous commande de construire l’avenir du XXIème siècle avec
lucidité, à l’image de ce qu’elle aura été pour la Tchécoslovaquie.
Ainsi émergeront les Etats-Unis d’Afrique Centrale.
A la modification ou au changement de la Constitution du 20 Janvier
2002, voulue et imposée par M. Sassou Nguesso, aux fins inavouables de
perdurer le pouvoir du Nord Congo sur le Sud Congo, soit par lui-même,
soit par sa famille et voire ses affidés Mbochi d’Oyo pour perpétuer la
purification ethnique, je lui oppose solennellement l’organisation sous
l’Egide des Nations Unies le Référendum d’Auto-détermination, lequel
laisse le choix à l’ensemble des Citoyens du Sud Congo, et seulement
ceux du Sud Congo, de se déterminer en leur conscience par
OUI ou par
NON à la question de fond “
Pouvons-nous encore vivre ensemble entre le Nord et le Sud” ?
La Requête de la déclaration de l’Etat du Sud Congo a été enregistrée
par les Nations Unies. Le Référendum d’Auto-détermination concrétisera
la Renaissance de la République du Congo de
jure du28 Novembre
1958 qui siège aux Nations Unies, votée par nos Pères Fondateurs du Sud
Congo, Fulbert Youlou, Félix Tchicaya et Stéphane Tchitchelle, qui n’est
autre que celle de l’Etat du Sud Congo, l’Etat Nord Congo n’étant que
de fait.
Fait et scellé à Paris, France, Terre des Droits de l’Homme, le 27 Janvier 2015
Modeste BOUKADIA
Président du Conseil National Sud Congo
Président du Cercle des Démocrates et Républicains du Congo (CDRC)
--------------------------------------------------
i Procès-verbal d’Assemblée Générale Extraordinaire du 15 novembre 2014.
ii Cf. Annexe 1 : Avis adoptés par le Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire.
iii Cf. Annexe 2 : Lettre des Nations Unies au Président du CDRC.