samedi 30 novembre 2013

(Afriquedu Sud/Congo-Brazzaville) Corruption : Jacon Zuma appellera-t-il à l'aide Sassou nguesso ?

(Afrique du Sud/Congo-Brazzaville) Corruption : Jacob Zuma appellera-t-il à l'aide Sassou Nguesso ?

par Rigobert Ossebi

zuma-sassou
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C’est à se demander si Jacob Zuma n’aurait pas préféré être le président d’une petite épicerie familiale plutôt que d’être celui d’un pays réellement émergent comme l’Afrique du Sud ? A force de trop fréquenter des homologues africains corrompus comme Sassou, le président sud-africain s’était mis en tête de transformer, en mini-mini-mini Oyo, sa propriété privée de Nkandla (à trois heures de Durban, la métropole du pays zoulou).

Mais voilà, alors qu’au Congo le général-instituteur pille, vole, rackette, spolie, corrompt et qu’il est en passe de faire de son trou perdu, le village de pêcheurs d’Oyo, la nouvelle capitale de l’Etat congolais, Jacob Zuma risque d’être déchu de sa présidence de l’Afrique du Sud pour 14 petits millions d’euros de travaux dans sa résidence personnelle.

Cette dernière a été refaite et modernisée au frais de l’Etat dans un style absolument fastueux tant apprécié par nos « despotes nouveaux riches à peine sortis de la brousse ». C’est le Mail & Guardian, un hebdomadaire sud-africain, qui nous révèle qu’un rapport officiel dénonce ces faits et que les embellissements non justifiés par sa sécurité devront être remboursés. 

Pourtant, le document est encore confidentiel alors que quatre ministres ont tenté de le bloquer en justice la semaine dernière. Sa conclusion sur d’ »authentiques » ajouts sécuritaires, tels que deux héliports, une clinique et une maison pour l’unité de protection policière, sont « exagérés » et qu’ils auraient trouvé leur place hors de la propriété afin de bénéficier aussi aux habitants.

Propriété de Jacob Zuma
Propriété de Jacob Zuma

Le rapport souligne aussi que la réalisation d’une piscine, d’un amphithéâtre, d’un salon d’accueil des visiteurs, d’une pâture pour le bétail et la réfection des sols, n’ont rien à voir avec la sécurité du chef de l’Etat. 

Publié le vendredi 29 novembre, l’article politiquement explosif a entraîné le même jour une réunion de crise entre plusieurs ministres et le bureau du médiateur public à l’origine du rapport.

Selon un communiqué du gouvernement « des irrégularités ont été commises dans le choix des fournisseurs » mais « aucun fonds public n’a été dépensé pour améliorer le domicile privé du président Jacob Zuma à Nkandla ». Toujours selon cette communication gouvernementale, environ 200 millions de rands (14,5 millions d’euros) ont été engagés par le ministère des Travaux publics dans le seul but d’améliorer la sécurité de la propriété familiale de M. Zuma à Nkandla.

La médiatrice de la République, Madame Thuli Monsela, chargée en Afrique du Sud des affaires de corruption ou de dysfonctionnements publics n’est pas, dans son rapport, de cet avis. M. Zuma en a profité à titre privé de façon « substantielle » selon le Mail & Guardian, qui a eu accès au document.

Madame Thuli Madonsela y précise que les améliorations sont « infiniment » plus importantes que celles effectuées pour ses prédécesseurs. La maison de Nelson Mandela, par exemple, n’avait bénéficié que de 32 millions de rands de travaux, soit six fois moins.

La porte-parole de l’Alliance Démocratique (DA), première force d’opposition, a déclaré : « si des investigations préliminaires ont lieu et concluent qu’il a enfreint la loi, il pourrait être passible de destitution ».

Denis Sassou NGuesso en apprenant cette nouvelle a dû avoir une crise de rires qui lui a effacé d’un coup tous ses soucis actuels. « Le plus heureux des hommes ! » a-t-il pu se dire ! Est-ce bien là l’émergence ?   A quoi bon d’être président d’un pays africain si l’on ne peut agir et voler à sa guise ?

- Son pays produit du pétrole et personne ne peut dire combien !
- Son fiston le commercialise et tous ignorent où va l’argent !
- Tous les secteurs clefs, tous les marchés sont entre les mains de sa « petite famille nombreuse »  et tous sont contraints de l’accepter !
- Pas d’électricité, pas d’eau, pas d’école, pas de soin ! Plus, il fait souffrir les Congolais et plus il est respecté de l’intérieur et par l’extérieur !
Voilà sa conception, bien villageoise, d’une présidence et il s’en félicite !

Jacob Zuma, lui crie à la médisance ! Certains travaux ont été payés par sa famille ! Ira-t-il chercher un financement chez Denis Sassou NGuesso pour supporter la note ? Rejoindra-t-il la maintenant longue liste des chefs d’Etat africains financés par le dictateur congolais ? 

Sans aucun doute, les amis de Sassou NGuesso trouveront-ils une fondation sud-africaine amie pour habiller d’honorabilité la transaction ?

Comme l’a dit un éminent homme d’affaires proche de Sassou NGuesso : «Sassou NGuesso se moque de l’argent ! Il s’en sert comme d’un moyen politique ! » 

Alors, il suffira peut-être à Jacob Zuma, si ce n’est déjà fait, pour être quitte avec Sassou NGuesso, de torpiller le prochain Sommet de l’Elysée cher au très grand ami de ce dernier : François Hollande… !

Par Rigobert OSSEBI
(Extrait de : www.congo-liberty.com)

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