Denis Sassou Nguesso a trahi le Congo – Le soutien inconditionnel de la France en question ?
Alors que les États-Unis viennent d’inscrire le Congo-Brazzaville sur la liste noire des pays à risque terroriste, une onde de choc secoue la diplomatie congolaise. Cette décision, aux conséquences économiques et politiques majeures, met en lumière les dérives d’un régime isolé, soutenu malgré tout par certaines puissances étrangères. Les Congolais sont abasourdis. Privés de liberté depuis des décennies, ils ne veulent plus entendre parler d’élections présidentielles en 2026. Ce qu’ils réclament, c’est une Transition Politique Apaisée et la sortie de Denis Sassou Nguesso par la grande porte, dans un sursaut de responsabilité historique, afin de préserver la paix civile et restaurer la confiance nationale. Plus que jamais, l’heure est venue de tourner la page pour refonder le Congo sur des bases saines, justes et souveraines.
Le 9 juin 2025 marque une rupture historique. Par décret présidentiel, les États-Unis d’Amérique ont officiellement inscrit le Congo-Brazzaville sur la liste des pays à risque en matière de sécurité, dans le cadre du programme « Protéger les États-Unis contre le terrorisme ». L’interdiction d’entrée sur le territoire américain s’applique désormais à tous les ressortissants congolais.
Une question essentielle se pose : comment un pays tel que le Congo, dont la capitale Brazzaville fut celle de la France Libre durant la Seconde Guerre mondiale, a-t-il pu se retrouver aujourd’hui classé parmi les États dits « terroristes » ?
Il est légitime de s’interroger sur la part de responsabilité des soutiens extérieurs, notamment français, dans cette dérive. Le soutien prolongé et souvent aveugle de certaines sphères décisionnelles françaises au régime de Denis Sassou Nguesso a-t-il contribué à précipiter cette décision américaine aux conséquences aussi graves qu’inédites ?
Cette inscription sur la liste noire n’est pas un simple geste diplomatique : elle marque un tournant majeur, tant sur le plan international qu’économique. Elle signifie concrètement l’isolement du Congo sur la scène mondiale, la méfiance des investisseurs internationaux, et l’application de sanctions économiques sévères contre toute entité qui oserait contourner l’interdiction.
À ceux qui, à Brazzaville, tentent de minimiser la portée de cette décision en la qualifiant de simple « malentendu », il faut rappeler que figurer sur une telle liste n’est pas anodin. Cela signifie être identifié comme un pays à risque sécuritaire, ce qui rend tout partenariat économique, diplomatique ou même humanitaire, extrêmement difficile, voire impossible. Le coût humain, notamment pour la jeunesse congolaise déjà fragilisée, sera considérable.
Depuis des années, j’ai lancé des alertes sur les liaisons dangereuses nouées par Denis Sassou Nguesso avec des réseaux tels que le Hezbollah ou le Hamas. Des passeports congolais auraient été distribués à certains ressortissants libanais liés à ces mouvements. Cette inquiétude a également été exprimée par la France, qui avait averti le régime de Brazzaville des dérives liées à la délivrance incontrôlée de documents officiels.
Hélas, comme souvent, Denis Sassou Nguesso a choisi l’ignorance délibérée. Conforté par un appui extérieur, il aurait même déclaré : « Tout ce que je fais, c’est la France qui me le demande ! » Cette posture de soumission et de compromission a conduit le pays au bord du gouffre.
Contrairement à la France, les États-Unis ont décidé d’agir fermement. Le président Donald Trump, fidèle à sa ligne sécuritaire, a ainsi placé le Congo sous embargo. Cela signifie qu’aucun investisseur sérieux ne prendra le risque d’y engager des capitaux sous peine de lourdes sanctions, conformément aux lois fédérales américaines. Le cas du parti MCDDI, inscrit sur cette même liste sans jamais avoir eu de lien avec le terrorisme, montre combien il est difficile d’en être retiré une fois la décision prise.
Ainsi, le soutien diplomatique français – dont la justification demeure incompréhensible au regard des faits – a participé à l’isolement international du Congo. Triste récompense pour un pays qui a offert Brazzaville à la France Libre afin que la République française survive à l’occupation nazie !
Aujourd’hui, le Congo paie le prix fort de l’entêtement d’un homme et de la complaisance de ses alliés. En s’obstinant à se maintenir coûte que coûte au pouvoir, allant jusqu’à déclarer à ses partenaires internationaux : « Laissez-moi mourir au pouvoir, prenez ce que vous voulez mais payez seulement les fonctionnaires ! », Denis Sassou Nguesso a poussé le cynisme jusqu’à l’absurde — car même ces fonctionnaires, censés être la justification ultime de son maintien, ne sont plus régulièrement payés. Par cette logique destructrice, il a sacrifié toute une génération : la jeunesse congolaise, désormais sans perspectives, contrainte à l’errance, à l’exil ou à la résignation.
Les responsables de cette tragédie économique et sociale, qui ont détourné les ressources publiques pour les dissimuler dans les paradis fiscaux, voudront-ils aujourd’hui investir dans le pays qu’ils ont ruiné ? Rien n’est moins sûr.
Plus que jamais, l’heure est venue pour les forces vives de la nation d’exiger le départ de Denis Sassou Nguesso. Ce départ, désormais acté tant à Washington qu’à Paris, doit ouvrir la voie à une Transition Politique Apaisée, seule capable de refonder le Congo autour de trois piliers fondamentaux :
- l’Union nationale,
- la Désimmigration,
- et la Décentralisation administrative et financière des régions, sous l’autorité de gouverneurs élus.
Ce nouveau Congo que nous appelons de nos vœux sera prêt à nouer des partenariats ambitieux, dynamiques et respectueux avec le monde, et notamment avec les États-Unis. L’un de nos objectifs prioritaires sera d’engager, dès le départ du régime actuel, des discussions avec le Président Donald Trump afin d’obtenir le retrait du Congo de cette « liste noire » infamante.
Cette responsabilité nous incombe à tous. Congolaises, Congolais, l’heure est venue de prendre en main notre destin.
Modeste Boukadia
Le 09 juin 2025