
Modeste Boukadia : « Que les choses soient claires…«
Le silence peut être plus éloquent que mille discours. Lors du procès du général Norbert Dabira, Inspecteur Général des Armées, une déclaration lourde de sens fut faite : « C’est le général Nianga Mbouala Ngatsé qui a remis les armes à Ntoumi. »
Ni l’accusé, ni la justice, ni le principal bénéficiaire présumé de ces armes n’ont jugé nécessaire de démentir. Dans un pays où chaque mot prononcé devant une cour compte, ce mutisme interroge et pèse comme une vérité confirmée. (Service Presse CDRC).
Que les choses soient claires : le silence est aussi une réponse.
Pour
 ceux qui estiment que les propos du général Norbert Dabira lors de son 
procès sont mensongers, et qu’à ce titre, en ma qualité de Président du 
CDRC – Une Nation Pour Tous, je ne devrais pas y accorder d’importance, je veux rappeler ceci :
Ces propos ont été tenus devant une cour de justice 
et en présence de plusieurs protagonistes : le général Norbert Dabira 
lui-même, l’accusé général Nianga Mbouala Ngatsé et les magistrats où M.
 Frédéric Bintsamou alias Ntoumi avait été mis en cause avoir reçu les armes.
Or, aucun des deux généraux, ni même le principal bénéficiaire présumé des armes, n’a contesté publiquement cette accusation.
Et la cour, en arbitre du débat, n’a pas jugé utile de la rejeter.
Principe élémentaire : Qui ne dit mot consent.
Dès
 lors, cette déclaration pèse lourdement, non seulement contre les 
hommes cités, mais aussi contre le système politico-militaire du PCT 
dont ils font partie.
Ce que les Congolais – et les morts – attendent
Je l’ai déjà dit et je le répète : je ne suis pas l’avocat du général Norbert Dabira.
Je ne fais que relater une parole publique, prononcée dans le cadre officiel d’un procès.
La gravité des faits dénoncés appelle une question capitale :
Pourquoi
 ces armes ont-elles été distribuées ? Qui a donné l’ordre ? Et pourquoi
 le Pool, une fois de plus, a-t-il payé le prix du sang ?
Le général Dabira dit-il la vérité ? Peut-être que oui, peut-être que non.
Mais ce qui est certain, c’est que l’absence totale de démenti par les personnes directement concernées, et par la justice elle-même, donne à ces propos une portée d’aveu tacite.
Même
 Ntoumi, pourtant directement visé, n’a jamais publié le moindre 
communiqué pour nier les faits qui le rendent complice, de fait, des 
massacres qui ont endeuillé le Pool.
Quel intérêt pour Modeste Boukadia ?
Mon combat n’est pas celui d’un clan.
Ce qui m’importe, c’est de comprendre pourquoi le Pool a été sacrifié.
Pourquoi, aujourd’hui encore, le taux d’alphabétisation y est le plus bas du pays.
Pourquoi tant de policiers, de militaires et de civils innocents ont été assassinés, au nom de raisons obscures et inavouables.
Mon incarcération injuste m’a appris une leçon essentielle : sans changement profond de système, l’histoire se répétera.
C’est pourquoi j’affirme qu’il est urgent de mettre en place une Transition Politique Structurelle Apaisée (ToPeSA/TPSA) avant tout dialogue politique.
Pour
 que plus jamais un Congolais – d’où qu’il vienne – ne soit abandonné à 
la violence et que chaque citoyen soit réellement protégé par l’État.
Le 31 juillet 2025 – 09h58
Cordialement,
Modeste Boukadia
Président du CDRC – Une Nation Pour Tous
 
 
 
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