mardi 6 septembre 2011

La violence politique au Congo-Brazzaville. Devoir de mémoire contre l'impunité

La violence politique au Congo-Brazzaville
Devoir de mémoire contre l’impunité

Le 25 Octobre 1997 dans le même palais des Congrès qui abrita jadis une conférence nationale qui offrit au Congo ses premières élections démocratiques, celui que l'on appelle désormais le Général-Président s'autoproclama Chef de l'état et du gouvernement congolais.

Au lendemain de cette cérémonie d'auto-investiture, et alors même que le Général-Président appelait à la réconciliation nationale, la milice cobra de M. Sassou, aidée de soldats angolais, procédait à l'extermination de plusieurs jeunes résidant dans le quartier Bacongo de Brazzaville, au seul motif de leur origine ethnique et de leur éventuel soutien antérieur à M. Bernard  Kolélas, Député-maire de Brazzaville alors en exil. Ainsi fut apportée l'ultime démonstration du paradoxe Sassou Nguesso.

Aussi, à l'heure où le nouvel homme fort, filleul de la Françafrique, parle d'instaurer la démocratie au Congo, nos questions premières reviennent-elles, plus que jamais, en guise de conclusion :

- Quelle crédibilité accorder aux promesses “démocratiques” d'un homme dont les discours sont en décalage avec les actes ?

- Quel sens donner aux assertions d'un homme qui affirma lors de la conférence nationale congolaise qu'“il n'est point nécessaire d'enjamber d'autres corps pour aboutir à la démocratie”, mais qui, hélas, vient de prendre activement part à l'une des guerres les plus meurtrières qu'ait connues le Congo ?

- A quelles réalités peuvent renvoyer des notions comme "respect des libertés fondamentales, respect des biens publics, respect de la forme républicaine de l'Etat", lorsqu'elles émanent d'un homme dont les canons viennent de contribuer à la négation du Droit à la vie ?

- Est-il possible qu'un tel homme puisse croire aux vertus de la Démocratie après avoir laissé parler sa foi en celles des canons lors de son accession-retour au Pouvoir ?

Congolais en exil, Jean-Claude MAYIMA-MBEMBA est Secrétaire général de l'Organisation Africa Human Voice International (AHVI). il a été rapporteur de la Commission Ad'hoc « Assassinats » de la Conférence Nationale Souveraine organisée à Brazzaville, en 1991. Co-auteur avec le professeur Jean-Pierre MAKOUTA-MBOUKOU du livre Les derniers massacres du Congo-Brazzaville paru chez L'Harmattan, il est auteur du livre Assassinats politiques au Congo-Brazzaville, tome 1, publié aux Editions ICES.

ISBN : 978-2-296-05216-1

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