samedi 11 janvier 2014

[Afrique centrale/Centrafrique/Congo-Brazzaville/Tchad] Démission de M. Michel Djotodia : constat d'une JURISPRUDENCE


Le président Michel DJOTODIA et son premier ministre viennent d’être poussés vers la sortie par les dirigeants d'Afrique centrale parce qu’ils n’arrivaient pas à assurer la Paix et la Sécurité aux Centrafricains. 


 
Au Cercle des Démocrates et Républicains du Congo en sigle C.D.R.C., force est de constater que cette décision constitue une première, donc une "JURISPRUDENCE" dans la gestion des crises entre les pouvoirs et les peuples. De ce fait, dans la sous-région de l’Afrique Centrale, la CEEMAC, en proie à une implosion généralisée, la Jurisprudence  Djotodia devrait être opposable à tout moment à tout pouvoir en crise. (Cf. ci-dessous le document remis à l’Elysée et au Quai d’Orsay le 4 décembre 2013 avant le Sommet de l’Elysée sur la paix et la sécurité).
  C’est le cas du Congo Brazzaville où le pouvoir putschiste de Monsieur Denis Sassou Nguesso refuse obstinément toute consultation populaire, toute mise en place de Gouvernement d’Union Nationale afin de convoquer la Conférence Nationale II où la question de la Constitution devrait être analysée quant à la nécessité de sa modification ou non voire de son amendement, pour épargner au Congo des tensions inutiles avec le risque de pousser le Peuple du Congo à exiger l’application de la Jurisprudence  Djotodia.

La situation de la Centrafrique ouvre de nouvelles voies de résolution des crises au sein de la zone CEEMAC. Désormais, "chasser" un président dictateur et son clan qui n’arrivent pas à gérer les conflits dans son pays, c’est le cas de l’Affaire TSOUROU, faudrait-il se référer à cetteJurisprudence  Djotodia ?

En la matière, avec cette Jurisprudence  Djotodia, le Congo Brazzaville entre dans le champ d’application de cette compétence, au vu de toutes les rancœurs des Hommes du colonel TSOUROU, du général ADOUA, du général MOTANDO qui font que l’armée est totalement divisée sans oublier les ressentiments des hommes de l’ancien premier Ministre NOUMAZALAYE, des hommes du Ministre LEKOUNZOU, et celles des autres milices dormantes qui n’ont jamais été récompensées malgré les Accords de Cessation des Hostilités de Décembre 1999. Pour ne citer que ceux qui ont participé à la prise de pouvoir aux côtés de Denis Sassou Nguesso, à savoir les forces Cobras : Forces démocratiques et patriotiques (FDP) et Forces démocratiques unies (FDU).

Il y a aussi le problème de l’arrestation arbitraire des cadres et membres du CDRC et leur séquestration à la maison d’arrêt de Pointe-Noire pour des motifs fallacieux « d’insurrection armée » pour avoir brandi des pancartes Carton Rouge = Démission du Gouvernement, et « incitation à la rébellion » visant à faire partir le gouvernement, comme l’a dit le Procureur de la République de Pointe-Noire le lundi 6 janvier 2014 aux épouses et aux sœurs des hommes pris en otage par le PCT. 

Juger les cadres et membres du CDRC devant la Cour Criminelle de Pointe-Noire avec un dossier vide est une manœuvre dilatoire visant à condamner par contumace le Président Modeste BOUKADIA afin de le priver de ses droits politiques pour qu’il ne se présente pas aux élections présidentielles de 2016.

De ce qui précède, faut-il en déduire que Monsieur Sassou Nguesso nous prépare une crise congolaise identique à celle de la Centrafrique pour trouver une issue en vue de se maintenir au pouvoir, lui et son clan, au Congo Brazzaville, alors que le Président du C.D.R.C. leur propose depuis toujours une sortie honorable et n’exige que l’ Unité Nationaleet la Réconciliation par la mise en place d’un Gouvernement d’Union Nationale aux fins de convoquer la Conférence Nationale II qui permettrait au Peuple du Congo d’examiner et de décider par le biais de celle-ci, des questions pendantes : amnistie générale, biens mal acquis, modification ou non de la Constitution, etc. ?

En gratitude, Monsieur Sassou Nguesso oppose à Modeste Boukadia l’arrestation arbitraire des cadres et membres de son parti en vue d’organiser un procès inique stalinien afin de l’écarter des présidentielles sous le prétexte que lors du Meeting du 29 Juin 2013 à la Place de la gare Tié-Tié à Pointe-Noire, les jeunes avaient brandi les pancartes Carton Rouge = Démission du Gouvernement, ce que le Président du PCT assimile à une « insurrection armée et incitation à la rébellion ». Voilà les armes qui valent au président BOUKADIA un procès en cour criminelle !

Se rappeler que la Hongrie a été condamnée par la Cour européenne des Droits de l’Homme pour avoir incarcéré des manifestants qui brandissaient des pancartes, ce qui est aussi une JURISPRUDENCE pouvant s’appliquer au Congo Brazzaville. Ainsi Monsieur Denis Sassou Nguesso se verrait, par cet acte passible, de condamnation devant la Cour Internationale des Droits de l’Homme pour avoir ordonné l’arrestation arbitraire et la séquestration des cadres et membres du CDRC au prétexte fallacieux d’avoir brandi des pancartes « CARTON ROUGE = DEMISSION DU GOUVERNEMENT. »

Modeste BOUKADIA
Président du Cercle des Démocrates et Républicains du Congo


Paris, le 10 janvier 2014.

Source : http://musitsundi.wordpress.com/2014/01/10/congo-brazzaville-centrafrique-demission-du-president-michel-djotodia-constat-dune-jurisprudence/

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