Le temps du sursaut national est arrivé
Le Congo s’enlise dans un désastre économique et un effondrement social qui ne sont pas le fruit du hasard. Il ne s’agit pas d’une crise passagère, mais des conséquences d’un système froidement organisé pour soumettre un peuple, fragmenter une société, et détruire l’idée même de cohésion nationale. Ce système porte un nom : le PCT. Pendant des décennies, ce parti a tissé, avec méthode et cynisme, une toile de domination fondée sur la peur, le contrôle, la misère et la division.
La déstructuration des familles, la banalisation du désordre social, l’érosion des valeurs collectives, tout cela n’est pas accidentel. C’est le produit d’une stratégie visant à anéantir les forces vives de notre nation, à commencer par les jeunes, les femmes, et ceux de la diaspora qui auraient pu constituer une alternative crédible à l’ordre établi. En désintégrant les bases de la société congolaise, le PCT a voulu empêcher toute possibilité de reconstruction autonome et durable.
Mais ce plan touche à sa fin. Car le peuple congolais commence à ouvrir les yeux. Et cette prise de conscience doit désormais se transformer en action.
Le moment est venu d’un sursaut national. Un sursaut
qui ne se contentera pas de protester, mais qui construira. Qui ne se
divisera pas en querelles de personnes, mais qui s’unira autour d’un
objectif commun : libérer notre pays des chaînes du clientélisme, de la
corruption et de l’autoritarisme.
Il nous faut repenser les
fondations du Congo avec toutes nos forces disponibles : la jeunesse,
trop longtemps marginalisée ; la diaspora, trop souvent oubliée ; les
femmes, trop fréquemment réduites au silence ; les travailleurs, les
intellectuels, les bâtisseurs de demain.
La désimmigration : un impératif stratégique
Parmi les leviers de transformation les plus puissants figurent la désimmigration, concept volontairement opposé à l’exil subi. Il ne s’agit pas simplement de faire revenir des individus sur le territoire national. Il s’agit d’un projet politique, structurant, qui vise à rapatrier les compétences, les expertises, les savoirs et les énergies que le Congo a perdues depuis des décennies à cause de la répression, du manque d’opportunités, et de l’instabilité chronique.
La diaspora congolaise n’est pas un réservoir passif. Elle est un vivier d’ingénieurs, de chercheurs, d’économistes, d’entrepreneurs, de médecins, de stratèges politiques… qui ont développé à l’étranger une expérience dont notre pays a désespérément besoin. Leur retour ne doit pas être un retour par défaut, mais une réintégration volontaire, organisée, facilitée par un nouveau cadre politique fondé sur la compétence, la transparence et l’intérêt national.
Cela suppose de rompre radicalement avec l’esprit de clan, de mettre fin au favoritisme et de redonner sa place à la méritocratie.
Cela suppose aussi que nous construisions un environnement économique viable,
sécurisé, incitatif, où ceux qui reviennent ne soient pas perçus comme
des concurrents, mais comme des partenaires naturels du développement.
La désimmigration n’est pas une nostalgie du passé. C’est l’un des axes majeurs de la reconstruction nationale. C’est par cette dynamique que nous pouvons reconnecter le Congo au monde, sans passer par les circuits de domination et d’endettement, mais en mobilisant nos propres ressources humaines éparpillées aux quatre coins du globe.
Il est temps d’envoyer un signal fort à notre diaspora :
« Le Congo a besoin de vous. Le Congo compte sur vous. Ensemble, reprenons ce qui nous appartient. »
Mais rien ne se fera sans organisation. Rien ne se fera sans mobilisation. Ce que le système du PCT craint le plus, ce n’est pas la colère : c’est l’union. C’est notre capacité à dépasser les divisions artificielles, à reconstruire un projet collectif, à faire bloc pour une transformation réelle.
Il est temps de passer de l’indignation à l’engagement. De la plainte à la stratégie. De la peur à l’action.
Le Congo ne sera sauvé ni par l’attente ni par les illusions. Il sera sauvé par un peuple debout, lucide et résolu.
Modeste Boukadia – Le 23 avril 2025 – 10:37
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