mardi 18 novembre 2025

Madame Arlette Soudan-Nonault, l'affamée du gouvernement congolais

par Patrice Aimé-Césaire Miakassissa 18 Novembre 2025, 09:54 Congo-Brazzaville PCT Sassou Nguesso Arlette Soudan-Nonault

Peuple congolais, nous sommes consternés et souhaitons partager avec vous les propos incroyables tenus le 10 novembre 2025 par Madame Arlette Soudan-Nonault, la gréviste internationale de la faim, à la COP 30 à Belém, au Brésil : « Je porte à la #COP30 le plan d’investissement pour le Bassin du Congo. Il ne s’agit plus de simples déclarations, mais d’une mobilisation immédiate des 10 milliards de dollars US nécessaires pour les projets régionaux. Il est temps d’agir concrètement. »
 
Cette déclaration audacieuse suscite notre perplexité face à l’écart évident entre les ambitions affichées sur la scène internationale et la gestion désastreuse de notre pays, la République du Congo.
 
En toute simplicité, on peut dire que « les chiens ne font pas des chats ». La prétendue nièce de Monsieur Denis Sassou Nguesso, issue de l’axe Ollombo-Oyo-Boundji, le fief du clan élu du Congo-Brazzaville, s’est illustrée comme « la femme des actions concrètes du néant », à l’image de son oncle.
 
Quand un pays est pris en otage par une tribu qui exerce le pouvoir par la force des armes, prétendant représenter l’ensemble des Congolais, le résultat est un désastre et un déshonneur pour notre pays, aggravés par l’amateurisme de ses dirigeants. Mais le peuple congolais mérite mieux.
 
Madame Arlette Soudan-Nonault, ministre de l’Environnement, du Développement Durable et du Bassin du Congo, Secrétaire Exécutive de la Commission Climat du Bassin du Congo, a déjà prouvé sa récidive dans ce domaine. Elle se présente comme l’artisane des promesses non tenues sur les subsides des partenaires au développement, dans un Bassin du Congo partagée par six pays, où notre pays ne détient que 8 % de la superficie, contre 60 % pour la RDC (République démocratique du Congo). Ancienne attachée de presse sous la supervision de Madame Claudine Munari au cabinet de feu le Président Pascal Lissouba, elle apparaît comme une taupe du PCT (Parti Congolais du Travail), spécialisée dans la surveillance politique ; c’est la Mata Hari du PCT, spécialiste de l’espionnage politique. 
 
Il est utile de rappeler que les villes de Brazzaville, capitale politique, et de Pointe-Noire, capitale économique, figurent parmi les dix villes africaines les plus affectées par les problèmes d’assainissement, de salubrité. À quoi sert alors le budget annuel de votre ministère, en charge de l’assainissement urbain et de la gestion des déchets, depuis le 15 mai 2021 ? Vous êtes en poste au gouvernement depuis le 30 avril 2016, et pourtant, la situation ne s’améliore guère.
 
Par ailleurs, l’impact environnemental des industries minières et pétrolières au Congo-Brazzaville demeure une préoccupation majeure pour la population, qui attend des réponses et des mesures concrètes.
 
Dans un contexte de tensions sociales croissantes et de critiques sur la gouvernance, vous préférez distraire le peuple congolais avec des déclarations vides de sens à l’international. La mémoire collective garde en mémoire la disparition de 14 000 milliards de francs CFA (équivalent à 28 milliards de dollars US d’alors), volés lors du braquage du siècle à nos comptes publics.
 
Le problème avec Madame Soudan-Nonault dépasse son incompétence notoire manifeste. Il s’agit d’une gestion clanique des hautes fonctions de l’État, qui aboutit à un effondrement du pays alors que des cadres compétents existent. Le ministre des Finances, du Budget et du Portefeuille public, monsieur Christian Yoka, cousin de monsieur Denis Sassou Nguesso, se distingue par des nominations familiales et une gestion hasardeuse de la dette publique par des emprunts, une nouvelle dette pour les générations futures, menant notre pays à la banqueroute. Le ministère de la Coopération internationale et de la Promotion du partenariat public-privé, confié à son fils Denis Christel Sassou Nguesso, se résume à un bilan quasi inexistant. Le massacre extra-judiciaire des « bébés noirs » ou « kulunas », notre jeunesse bien qu’égarée, est confié au cousin le général de brigade Serge Oboa. Les exemples et les scandales sont légion à tous les niveaux, car ainsi va la République clanique privatisée du Congo.
 
La république du Congo est aujourd’hui une affaire de clans, où l’efficience est sacrifiée pour le favoritisme.
 
Cette concentration du pouvoir clanique entraîne une inefficacité chronique de l’action gouvernementale, malgré la présence de nombreux travailleurs compétents. Après l’échec du Fonds Bleu, un gouffre financier pour le trésor public, le projet du Bassin du Congo n’a jamais été présenté au parlement pour approbation. Un vrai budget, basé sur des objectifs clairs, devrait accompagner ce projet, plutôt qu’une demande sans contrepartie de 10 milliards de dollars US. Il serait pertinent de rendre ce projet accessible au peuple congolais afin d’évaluer sa faisabilité, plutôt que de continuer à dilapider nos ressources dans des conférences coûteuses et des voyages sans résultats probants.
 
Faire de la politique, c’est servir son peuple. Or, Madame Soudan-Nonault semble le traiter comme un peuple de mendiants et d’affamés, alors que notre pays regorge de richesses pour son développement.
 
Avec un leadership défaillant, le Congo-Brazzaville, qui fut un modèle en Afrique, s’enlise dans une crise profonde. La dégradation des services publics à la suite d’une crise généralisée avec un retard de paiement de fonctionnaires et des retraités, des étudiants abandonnés, un système de santé défaillant, une éducation en crise, une pénurie d’eau potable et d’électricité, un chômage des jeunes très élevé en est la triste illustration d’un pays en ruine.
 
Madame Arlette Soudan-Nonault, comptez sur nos mots, car avec un bilan aussi insignifiant, il serait préférable que vous cessiez de parler au nom du peuple congolais, dont vous ternissez l’image à l’international. Même Boundji, votre district de la région de la Cuvette centrale, subit les conséquences de votre incompétence.
 
Pour paraphraser Albert Camus, nous dirons que : « La bêtise insiste toujours, on s’en rendrait compte si l’on ne pensait pas toujours à soi. »
 
À ceux qui vous soutiennent, sachez que nous avons le Congo-Brazzaville en partage. Nous n’accepterons jamais que notre patrimoine commun soit terni par vos errements. Et rappelez-vous que parfois, le silence vaut mieux que mille mots.
 
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Patrice Aimé Césaire MIAKASSISSA

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