samedi 30 avril 2011

Comment parler vrai pour l'Afrique ? Paul Kagame dénonce le rôle de la France dans l'éviction de Gbagbo

COMMENT PARLER VRAI POUR L' AFRIQUE ? :  KAGAMÉ DÉNONCE LE RÔLE DE LA FRANCE DANS L' ÉVICTION DE GBAGBO

 
Paul Kagamé, président du Rwanda (DR)

 Le président rwandais Paul Kagamé a dénoncé, dans une interview accordée à l’hebdomadaire Jeune Afrique, le rôle de la France dans l’éviction de Laurent Koudou Gbagbo dans sa résidence de Cocody (Abidjan) le 11 avril 2011.

Interrogé sur les images de l’arrestation du président sortant Laurent Gbagbo, M. Kagamé juge que si elles « ont quelque chose de tragique », elles « sont aussi largement artificielles » : « Elles tendent à démontrer que ce sont les forces d’Alassane Ouattara qui ont procédé à cette arrestation, mais plus je les regarde et plus je vois derrière l’ombre du metteur en scène étranger », a-t-il dit.

Pour lui, « le fait que, cinquante ans après les indépendances, le destin du peuple ivoirien, mais aussi son économie, sa monnaie, sa vie politique, soient encore contrôlés par l’ancienne puissance coloniale pose problème. C’est cela que ces images montrent avant tout. »

Paul Kagame devient ainsi le deuxième président africain, après le président gambien Yahya Jammeh à dénoncer une main occidentale dans la chute du Laurent Gnagbo. « Il est aujourd’hui très clair, pour tous les Africains que le complot pour recoloniser l’Afrique est bien réel, et que nous devons nous y opposer », avait déclaré le 16 avril dernier la Gambie dans un communiqué transmis à Afriscoop.

Le Sénateur américain Jim Inhofe (R-Okla.), membre éminent de la commission sénatoriale des services armés (SascLe) et du comité chargés des relations étrangères du Sénat (Sfr), avait dans un plaidoyer devant ses pairs sénateurs le 11 avril comparé l’intervention militaire de la France au colonialisme.

La France avait avancé la résolution 1975 de l’Onu pour pilonner toute la nuit du dimanche 10 au lundi 11 avril la résidence présidentielle où se trouvaient le président Gbagbo et ses proches. Les Forces républicaines de Côte d’ivoire (Frci) d’Alassane Ouattara avaient échoué à maintes reprises lors de leurs différents assauts sur la résidence.

La crise post-électorale ivoirienne a opposé durant plus de quatre mois Laurent Gbagbolectorale ivoirienne (Cei) et reconnu par la quasi-totalité de la communauté internationale.

SOURCE : http://www.afriscoop.net/journal/spip.php?article3584

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