vendredi 29 avril 2011

Déclaratio​n du F.P.I sur la situation socio-poli​tique par Mamadou Koulibaly

SOURCE : http://saoti.over-blog.com/article-declaration-du-f-p-i-sur-la-situation-socio-politique-72725072.html

Depuis quelques mois la Côte d’Ivoire, notre pays, n’est plus au travail pour sa croissance économique et sociale.

La politique qui devait en être le moteur, et la gestion de cette politique ces six derniers mois, ont donné lieu à des violences de toutes natures, qui ont occasionné des pertes énormes en vies humaines dont la macabre comptabilité reste à faire, des blessures physiques ou morales dont l’on ignore si les victimes en guériront un jour, des destructions volontaires ou non de biens publics et privés à grande échelle, la quasi déstructuration du tissu social déjà largement fragilisé.

Le bilan de la tragédie ivoirienne est lourd et peut-être n’aurons-nous pas le courage de le faire connaître aux générations futures dont le jugement sera des plus implacables, tant il nous était possible de choisir de ne pas faire la guerre.

Les appels à la Paix, plus que ceux à la simple retenue, ont fusé de toutes parts, d’hommes politiques bien souvent trop seuls pour être entendus, d’hommes de Dieu et de personnalités étrangères de tous bords.
Hélas! En vain.

Face à tant de déchirures, tant de vies sacrifiées et de souffrances, il importe de s’incliner devant la mémoire des victimes mortes pour nos erreurs, toutes les victimes sans exclusive, de faire le deuil avec leurs familles respectives et de leur exprimer, autant qu’il nous est possible, toute notre compassion et toute notre sympathie, de même qu’aux survivants blessés ou non, de tous bords, pour marquer, si cela n’avait été déjà, notre attachement profond à l’Unité de la Côte d’Ivoire, de son peuple, riche de sa diversité.
 
Cela dit, il est heureux que les armes se soient tues et il est impérieux que celles qui ne le sont pas encore le soient, pour que les filles et les fils de ce pays se parlent et réapprennent à vivre comme ils n’auraient jamais du cesser de le faire.

L’Etat de Côte d’Ivoire a un nouveau chef, le Président Alassane Ouattara, que la classe politique ivoirienne se doit de reconnaître comme tel, et c’est bien dans cette voie que s’inscrit le F.P.I.

Il faut instaurer un climat de non belligérance, - la vocation de la politique étant toute autre- , pour revenir aux fondamentaux que sont : la construction d’une nation et d’une société développées, la cohésion entre les partis et entre les élites politiques, avec pour objectif la préservation de la Paix, gage d’une société harmonieuse et libre.

Cette absence de belligérance doit être de nature à faire revivre une pratique responsable et paisible de la politique comme moyen de conquête et d’exercice du pouvoir, dans le but de fournir aux populations le cadre de leur épanouissement personnel, ainsi que matière à participer volontairement à la croissance de l’espace commun.

Pour ce faire, les femmes et les hommes affichant les armoiries de toutes les formations politiques établies sur le territoire ivoirien doivent être libres de mener, au vu et au su de tous, leurs activités politiques dans le respect des lois de la République.

Les autorités publiques et en premier lieu, le Président de la République, doivent garantir le respect, pour chacun, de ses droits constitutionnels.

Le F.P.I. veut continuer, dans la Paix et la liberté, de jouer sa partition dans la construction de la vie politique en Côte d’Ivoire, par l’exercice régulier de sa mission de formation du suffrage vis-à-vis des populations.

Notre Parti garde à l’esprit son passé de formation d’opposition, puis de gouvernement et aujourd’hui encore d’opposition, dans le respect des règles et des autorités établies.

C’est à cette compréhension de sa politique que le F.P.I. invite ses membres et sympathisants, toutes les formations politiques avec lesquelles il a formé dans un passé très récent un attelage utile et porteur d’espoir, tous les Ivoiriens soucieux de la préservation des acquis communs de notre nation en devenir et de notre société en construction, ainsi que toute la communauté internationale.

Le chemin sera long et difficile, mais certainement pas plus que les mauvais moments que nous venons de passer.
Il faut faire confiance aux nouvelles autorités publiques et leur donner la chance de panser nos blessures et pourquoi pas, nous faire oublier les affres de la guerre.

Notre peuple si paisible en a les capacités, et les ressources pour y parvenir ne lui feront jamais défaut, tant notre volonté est immense de parvenir à la résolution de tous les différends qui nous ont opposés à ce jour, sans faux fuyant, dans la vérité et la justice, pour une réconciliation vraie et porteuse de bonheur et de liberté.

Fait à Abidjan, le 27 avril 2011

M. Mamadou KoulibalyVice-Président du F.P.I.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire