mercredi 18 juin 2025

Accompagnons le Congo vers sa reconstruction : pour une transition politique structurelle apaisée

 

par Modeste Boukadia 18 Juin 2025, 10:03 Afrique centrale, CDRC Congo-Brazzaville Modeste Boukadia PCT Sassou Nguesso

Accompagnons le Congo vers sa reconstruction : pour une transition politique structurelle apaisée
Par Modeste Boukadia – Le 18 juin 2025 – 10h51 

Face à la crise multiforme que traverse le Congo-Brazzaville — crise politique, sociale, morale et désormais sécuritaire avec son inscription sur la liste noire des États-Unis — il est urgent de sortir des illusions électoralistes et d’engager une transition politique structurelle apaisée. Cette transition doit poser les fondations d’un nouvel État, tourné vers l’union nationale, la réintégration de sa jeunesse (désimmigration) et la décentralisation effective des régions. Il ne s’agit plus de changer des hommes, mais de changer de logique. Réinstaller le logiciel Congo. C’est cette vision que porte le projet « Accompagnons le Congo ». 

Que de compatriotes nous ont interpellés sur le concept de Transition Politique Structurelle Apaisée, souvent surpris par l’usage volontaire des majuscules. Je tiens à rassurer ceux qui aiment le Congo et l’Afrique : il ne s’agit pas d’un simple slogan, mais d’un cadre cohérent de refondation, reposant sur des mécanismes concrets pour parvenir à l’union nationale, seule voie capable de guérir le mal profond qui gangrène notre pays. 

Le Congo n’est pas seulement en crise : il est malade de son tribalisme institutionnalisé sous le régime du PCT, au point que l’État lui-même est inexistant. Le pays figure désormais sur la liste noire des États-Unis des pays soutenant le terrorisme, plaçant de facto M. Denis Sassou Nguesso au rang des dirigeants infréquentables. Cette situation est grave. Elle exige une réponse structurelle, pas cosmétique. 

Tant que l’on n’aura pas restauré l’État et ses organes fondamentaux, toute idée de développement restera un mirage. Ceux qui appellent à une élection présidentielle en 2026, dans un État failli, ne font que prolonger l’agonie nationale. Être candidat à une élection que le peuple rejette, c’est participer — consciemment ou non — au maintien du système d’appauvrissement général. Je respecte néanmoins leur choix, et leur fidélité à Denis Sassou Nguesso, qui pour certains représente encore leur unique passerelle entre notoriété et précarité. 

Le projet « Accompagnons le Congo » s’inscrit dans une dynamique de rupture pacifique mais déterminée, car pour une fois, le Congo doit avoir un président vivant, capable d’écrire les mémoires de la Nation, et non un pouvoir fossile enfermé dans le silence et le déni. Il est temps que notre pays assume son histoire, ses douleurs, ses espérances — non pas à travers des hommages posthumes ou des silences d’État : « Allons à la veillée, les Morts ne parlent pas ! » mais par une parole politique lucide, responsable, et tournée vers l’avenir.
Ce projet repose sur une conviction essentielle : les peuples n’attendent pas un messie, mais une vision claire, structurée, portée par une dynamique collective capable de transformer les souffrances en forces motrices, et les revendications en réalités tangibles

C’est dans cet esprit que j’ai toujours défendu une Transition Politique Apaisée, à laquelle j’ai ajouté le mot « Structurelle » pour marquer l’ambition de reconstruire un État sur de nouvelles bases :

  • Justice sociale,
  • Responsabilité partagée,
  • Et participation citoyenne à tous les niveaux

Ce que le peuple congolais réclame, ce n’est pas un changement de figure à la tête de l’État et cela est souhaité et souhaitable, mais un changement de paradigme fondé sur trois piliers essentiels :

  1. L’union nationale, qui dépasse les clivages ethniques, partisans ou idéologiques, pour refonder une communauté de destin.
  2. La désimmigration, soit le droit pour la jeunesse congolaise de revenir et participer à la reconstruction de son pays dans un cadre structuré, sûr et porteur.
  3. La décentralisation administrative et financière effective, pour que les régions deviennent des moteurs du développement et non des territoires abandonnés. 

Cette transition n’est pas qu’un moment politique : elle est institutionnelle, territoriale et générationnelle. Elle vise à bâtir un État nouveau, dans la justice, l’équité et l’efficacité. 

Certains diront : faut-il une grève générale ? Une révolte populaire ? Une rupture radicale ? Pourquoi pas. Mais sans alternative crédible, sans projet structuré et collectif, toute indignation restera vaine

C’est pourquoi, dans le dialogue, la fermeté et l’engagement collectif, nous devons ouvrir une nouvelle page de notre histoire, fondée sur cette transition politique structurelle apaisée. Elle seule nous permettra d’accompagner, réellement et durablement, le Congo vers sa reconstruction. 

Modeste Boukadia
Président du Cercle des Démocrates et Républicains du Congo (CDRC)
Le 18 juin 2025 – 10h51

mardi 17 juin 2025

Congo-Brazzaville : Entre pressions américaines et inertie française, la solution est la Transition Politique Structurelle Apaisée

 

CONGO-BRAZZAVILLE | entre pressions américaines et inertie française, la solution est la Transition Politique Structurelle Apaisée
Par Modeste Boukadia Le 17 juin 2025 – 19h04 

Alors que les États-Unis durcissent leur position vis-à-vis du régime de Brazzaville, la France persiste dans une posture ambivalente vis-à-vis de Denis Sassou Nguesso. Entre complicités anciennes et nouvelles réalités géopolitiques, la situation congolaise devient explosive. L’histoire semble se répéter, mais le contexte international ne permet plus l’aveuglement. À l’heure où l’Afrique centrale pourrait basculer, l’attitude de Paris devient un facteur de déstabilisation régionale.

Un avertissement ignoré

Dès 2018, à la suite de mon évacuation sanitaire depuis Pointe-Noire sous l’impulsion du président américain Donald Trump, j’avais alerté les autorités françaises sur les relations troubles que Denis Sassou Nguesso entretenait avec certaines organisations terroristes, notamment le Hezbollah et le Hamas. Un exemple concret avait été fourni : l’affaire du navire Aquamarine. Malgré cela, Paris avait préféré poursuivre son soutien tacite à un régime de plus en plus discrédité par ses connexions toxiques.


Connivences inquiétantes

Lors du pogrom du 7 octobre 2023, j’ai fermement dénoncé la participation des milices Cobras, bras armé du pouvoir de Brazzaville, aux exactions commises. La chaîne israélienne i24NEWS avait diffusé des images accablantes, sans que cela ne provoque la moindre réaction officielle du gouvernement congolais. Bien au contraire, Brazzaville poursuivait allègrement la distribution de passeports diplomatiques à des membres d’organisations considérées comme terroristes au niveau international.

Un ancien ministre français des Affaires étrangères s’était même inquiété publiquement de cette « facilité excessive » dans la délivrance de documents officiels congolais. Une dérive que les chancelleries occidentales ne peuvent plus feindre d’ignorer.


Pressions discrètes, avertissements clairs

À deux reprises, lors de la cérémonie de la résurrection de Notre-Dame de Paris, puis aux obsèques du pape François, le président Donald Trump avait exhorté Emmanuel Macron à faciliter une sortie honorable pour Denis Sassou Nguesso. Face à l’hésitation française, Trump avait alors lâché une phrase lourde de sens :

« Si Sassou ne part pas, je ferai en Afrique centrale ce que la Russie a fait en Afrique de l’Ouest. »

Un avertissement clair qui, en écho aux récents bouleversements au Sahel (Mali, Burkina Faso, Niger), prenait la forme d’une menace géostratégique directe. Cette menace pourrait être mise à exécution si le soutien de Paris à Denis Sassou Nguesso persiste.


Isolement progressif du régime

Depuis, les États-Unis ont inscrit le Congo-Brazzaville sur leur « liste rouge », synonyme de restrictions économiques, financières et diplomatiques accrues. Toute entreprise américaine ou internationale entretenant des liens commerciaux avec Brazzaville s’expose désormais à de lourdes sanctions, au titre de la lutte contre le financement du terrorisme.

Le signal est sans ambiguïté : le régime de Denis Sassou Nguesso est désormais perçu à Washington comme un partenaire toxique. TotalEnergies, pilier historique de la Françafrique au Congo depuis 1997, amorce un retrait progressif, illustrant le basculement en cours.


Paris dans l’impasse morale et stratégique

L’attentisme français devient de plus en plus incompréhensible. Alors que les mouvements panafricanistes gagnent du terrain dans la guerre informationnelle, l’image de la France est chaque jour davantage associée à un soutien inconditionnel à des régimes vieillissants et répressifs. Dans ce contexte, le maintien au pouvoir de Denis Sassou Nguesso constitue une menace pour la stabilité régionale, mais aussi pour les intérêts stratégiques français à moyen terme.

L’élection présidentielle de 2026, que le pouvoir entend organiser comme un simple exercice de légitimation, ne ferait que prolonger une impasse dangereuse. À terme, elle pourrait précipiter le Congo dans le camp de l’Alliance des États du Sahel, nourrissant un rejet encore plus profond de la présence française dans toute la région.


Pour une transition politique structurelle réelle

La seule voie raisonnable et salutaire pour le Congo-Brazzaville réside dans l’ouverture d’une transition politique structurelle apaisée, crédible, et encadrée internationalement. Les Congolais la réclament depuis des années. C’est également ce que les partenaires de bonne foi doivent soutenir aujourd’hui, au nom de la stabilité régionale et du respect des aspirations populaires.

Paris doit se ressaisir. Soutenir indéfiniment un régime discrédité, isolé et désormais catalogué par Washington comme dangereux, revient à s’exposer à un retour de flamme diplomatique et historique. L’heure n’est plus aux calculs cyniques, mais à une refondation des relations franco-africaines sur la base de la vérité, du respect mutuel et de l’éthique politique.


Modeste Boukadia
Président du Cercle des Démocrates et Républicains du Congo (CDRC)

Congo-Brazzaville : La France doit accompagner une transition démocratique au Congo

 

CONGO-BRAZZAVILLE | La France doit accompagner une transition démocratique au Congo

CONGO-BRAZZAVILLE | La France doit accompagner une transition démocratique au Congo – car l’histoire ne pardonnera pas l’inaction
Par Tom Melvin BAIKI – Le 17 juin 2025 – 10h34

Denis Sassou Nguesso n’est plus simplement un président. Il est devenu, au fil des décennies, un seigneur de guerre en costume. Un chef vieillissant, accroché au pouvoir comme à un trône, préoccupé non par l’avenir du pays, mais par la survie de son clan.

À l’approche de 2026, son projet devient de plus en plus transparent : soit mourir au pouvoir, soit transmettre le Congo à son fils, Denis Christel Sassou Nguesso. Ce dernier est déjà au cœur d’affaires de corruption à l’international, symbole d’un pouvoir dynastique en déconnexion totale avec la souffrance du peuple.

Et c’est là que la France a une responsabilité historique, qu’elle ne peut ignorer.

La France face à un choix moral et stratégique

La France n’est pas un acteur passif. Elle a des liens historiques, économiques, diplomatiques avec le Congo. Elle a donc aussi des leviers. Et, dans l’intérêt des deux peuples, elle ne peut rester dans une posture d’attente.

Il ne s’agit pas d’ingérence. Il s’agit de positionnement éthique clair.

Car la réalité est simple : Sassou ne garantit plus la stabilité, il l’hypothèque. Il navigue entre Paris et Moscou, prêt à vendre le pays à ceux qui assureront la survie de son pouvoir. Et il le fait au détriment de son peuple, au détriment de l’avenir.

Le double jeu de Sassou : entre Paris et Moscou

Sassou connaît parfaitement les nouveaux équilibres géopolitiques. Il voit ce qui s’est passé au Mali, au Burkina Faso, au Niger, en Centrafrique. Il sait que Paris a perdu du terrain. Il sait aussi que l’image de la France se joue désormais sur sa capacité à soutenir des transitions démocratiques, pas des régimes à bout de souffle.

Pendant ce temps, Sassou tisse discrètement des liens avec Moscou. Ce n’est pas un repositionnement idéologique, mais une stratégie de survie. Si Paris le lâche, il espère que d’autres viendront garantir l’avenir de son fils.

Le Congo n’est pas un trône. C’est une République prise en otage.

Les Congolais n’ont plus accès à la santé, à une éducation digne, à la justice. Le pays est vidé de ses ressources. Le peuple, lui, est laissé dans l’indifférence, pendant que se prépare une transmission du pouvoir de père en fils.

C’est une insulte à l’intelligence collective. Une gifle pour la jeunesse. Une provocation historique.

Une transition ou une rupture : la France a un rôle à jouer

L’alternative n’est pas entre le silence et la confrontation. L’alternative est entre une transition ordonnée, républicaine et inclusive, ou une rupture brutale qui emportera tout.

Voici ce que nous appelons de nos vœux :

  • Une sortie du pouvoir de Denis Sassou Nguesso avant 2026.
  • Le refus clair de toute transmission dynastique.
  • Le soutien à une transition de 5 ans, sans le clan présidentiel.
  • La refondation des institutions, la libération de la presse, l’audit des finances publiques.
  • L’organisation d’élections réellement libres et transparentes.

Ce sont des demandes simples, légitimes, portées par le peuple congolais dans sa diversité.

À Paris : ne perdez pas l’Afrique centrale comme vous avez perdu le Sahel

Le Congo ne restera pas éternellement sous contrôle. L’Histoire est en marche. Les peuples africains réclament leur souveraineté. Et ce mouvement est irréversible.

La France a encore l’opportunité de soutenir un avenir partagé avec l’Afrique francophone, fondé sur le respect, la justice et la coopération sincère.

Mais si elle choisit la complaisance ou l’ambiguïté, elle devra aussi assumer l’éventuel rejet des peuples. Non par hostilité culturelle, mais par exaspération légitime.

Congolais, l’heure est venue

Le pouvoir ne se transmet pas. Il se mérite. Il se contrôle. Il se limite.

Le Congo ne peut rester la propriété d’une famille. Il est à nous tous.

Organisons-nous. Désobéissons. Parlons. Agissons. Refusons l’héritage de la résignation. Le Congo est notre avenir. Et notre avenir commence maintenant.

Tom Melvin BAIKI – Le 17 juin 2025 – 10h34

2026 n'aura pas lieu pour Sassou : le peuple congolais mettra fin à la mascarade

 

2026 n’aura pas lieu pour Sassou : Le peuple congolais mettra fin à la mascarade

2026 n’aura pas lieu pour Sassou : Le peuple congolais mettra fin à la mascarade
Par Tom Melvin BAIKI, un citoyen libre et éveillé – Le 16 juin 2025 – 19h06

Le moment est venu de dire la vérité, sans détour, sans langue de bois.

Denis Sassou Nguesso prépare des élections présidentielles pour 2026.

Encore une fois.

Encore un tour de passe-passe constitutionnel.

Encore un viol de la volonté populaire.

Encore une tentative de voler le futur de tout un peuple.

  • Mais cette fois, ça ne passera pas.
  • Le Congo n’est plus le Congo de 2002, ni de 2009, ni de 2016.
  • Le monde a changé. L’Afrique se réveille.
  • Et les Congolais en ont marre de tourner en rond dans le même cauchemar.
  • Sassou n’a aucune légitimité à se représenter
  • Il a modifié la Constitution en 2015 pour s’accrocher au pouvoir.
  • Il a violé son propre texte en organisant une farce électorale en 2021.
  • Il a tué l’alternance, emprisonné les opposants, étranglé l’économie, tout en enrichissant sa famille et ses proches.

Son régime repose sur la peur, la fatigue du peuple, et la complicité extérieure.

  • Mais la peur s’efface.
  • Le peuple relève la tête.
  • Et les masques tombent.
  • 2026 : une élection truquée déjà écrite

Sassou croit encore pouvoir jouer la montre, gagner du temps, et trafiquer les urnes pendant que les Congolais ont le dos tourné.

Mais le vent tourne.

Partout en Afrique francophone, les peuples disent NON à l’éternité des dictateurs.

  • Le Mali a tourné la page.
  • Le Burkina a tourné la page.
  • Le Niger aussi.
  • Et le Congo fera de même.

 –  Le soutien de la France à Sassou devient problématique

Pendant des décennies, la France a soutenu Sassou en silence, en échange de contrats, de pétrole, de stabilité de façade.

Mais aujourd’hui, au regard de ce qui se passe partout dans le monde, l’histoire ne tolère plus les alliances avec les bourreaux des peuples africains.

En 2026, ce ne sera pas le choix entre deux candidats, ce sera le choix entre la liberté et la soumission.

Et si la France continue à couvrir Sassou, il n’y a aucun doute, elle tombera avec lui.

–  Le peuple doit parler maintenant

  • Assez de résignation.
  • Assez de silence.
  • Assez de peur.

Le Congo appartient aux Congolais.

  • Pas à une famille.
  • Pas à un clan.
  • Pas à un dictateur fatigué qui a vidé l’avenir de notre jeunesse.
  • Mobilisation totale
  • Dénonçons publiquement la fraude programmée de 2026.
  • Refusons l’organisation d’élections sous contrôle du régime.
  • Réclamons une transition citoyenne, souveraine, dirigée par le peuple.

Le régime de Sassou tombera.

  • Et avec lui, tous ceux qui l’ont aidé à piller le pays.
  • Le Congo se relèvera.
  • Mais cela commence par dire NON, haut et fort, dès aujourd’hui.

Tom Melvin BAIKILe 14 juin 2025 – Mise en ligne le 16/06/2025 – 19h06

Retrait des 12 000 hectares : l'hypocrisie et le mépris des dirigeants congolais

 

Retrait des 12 000 hectares : l’hypocrisie et le mépris des dirigeants congolais

par Tom Melvin Baïki 17 Juin 2025, 12:36 Congo-Brazzaville

DÉCRYPTAGE | Retrait des 12 000 hectares : l’hypocrisie et le mépris des dirigeants congolais
Par Tom Melvin BAIKILe 13 juin 2025 – Mise en ligne le 14/06/2025 – 13h34 

Alors que le régime de Brazzaville est visé par des sanctions américaines et inscrit sur la liste noire des États-Unis, ses dirigeants tentent de détourner l’attention de leurs compromissions explosives avec le Hezbollah et le Hamas en exhumant l’affaire de la cession de terres congolaises au Rwanda. 

Ce retour soudain sur un dossier qu’ils avaient farouchement nié jusqu’ici trahit une manœuvre de diversion grossière. Il faut rappeler qu’en décembre 2024, lors de la cérémonie de la résurrection de Notre-Dame de Paris, le président Donald Trump avait interpellé Emmanuel Macron sur l’opacité des transactions foncières en Afrique centrale, pointant la vente de terres congolaises dissimulée derrière des structures chinoises et rwandaises. « Les terres sont antérieures à l’État. L’État ne peut pas vendre ce qui ne lui appartient pas ! », avait-il lancé. 

Mis sous pression par Washington, le régime congolais tente aujourd’hui de faire machine arrière, non par souveraineté, mais contraint par la diplomatie américaine. Une nouvelle preuve que ce pouvoir ne décide rien par lui-même et que le respect du peuple congolais reste, pour lui, une variable négligeable. – Modeste Boukadia 

Ce qui se passe aujourd’hui avec cette histoire de “retrait de 12 000 hectares cédés au Rwanda” est le parfait exemple de l’hypocrisie et du mépris des dirigeants congolais envers leur propre peuple. 

Souvenez-vous : quand les Congolais avaient dénoncé la cession de terres à des intérêts rwandais, le gouvernement de Sassou Nguesso et ses relais médiatiques avaient catégoriquement nié les faits, qualifiant les dénonciateurs de propagandistes et de déstabilisateurs. Ils avaient juré que le Congo n’avait jamais vendu ou concédé ses terres au Rwanda. Alors comment aujourd’hui peut-on prétendre les “retirer” ? Retirer quelque chose qu’on n’a jamais cédé ? 

Ils nous prennent littéralement pour des esclaves sans mémoire et sans droit à la vérité. 

La réalité, c’est qu’il n’y a jamais eu de décision souveraine du Congo dans cette affaire. Ce retrait n’est pas une initiative congolaise, mais bien le résultat des pressions américaines. Washington, qui surveille de près les tensions en Afrique centrale et l’activisme militaire du Rwanda en RDC, a considéré que ce projet foncier en terre congolaise était en réalité un dispositif stratégique pour établir des bases avancées rwandaises et servir de refuge à des milices pro-Kigali dans la sous-région. 

Les États-Unis ont donc imposé l’arrêt de cette opération, jugeant qu’elle représentait un facteur supplémentaire de déstabilisation dans les Grands Lacs et risquait d’attiser un embrasement régional incontrôlable.

Autrement dit : ce n’est pas Sassou qui protège les terres congolaises il les avait bel et bien bradées. Et s’il fait machine arrière aujourd’hui, c’est uniquement sous contrainte diplomatique internationale. Ce pouvoir ne décide rien sans pression extérieure. 

Pire encore : cette opération discrète visait aussi à constituer, sur le sol congolais, une armée supplétive rwandaise, au service du régime Sassou, en vue de peser dans les rapports de force régionaux et de sécuriser la succession dynastique envisagée par le clan présidentiel. 

Voilà la vérité qu’on cache aux Congolais, pendant qu’on leur vend une opération de façade baptisée “retrait de partenariat sensible”. En réalité, ce régime ne respecte ni son peuple, ni sa souveraineté, ni ses terres. 

Tom Melvin BAIKILe 13 juin 2025 – Mise en ligne le 14/06/2025 – 13h34

vendredi 13 juin 2025

Message : Le temps d'une décision politique pour sauver le Congo

 

MESSAGE | Le temps d’une décision politique pour sauver le Congo
Par Modeste BoukadiaLe 12 juin 2025 – 17h23

Lettre à mes compatriotes
Congolaises, Congolais,

Je suis profondément atterré par la nature affligeante des débats et des échanges sur les réseaux sociaux, alors même que notre pays traverse une période critique, placé de facto sous une forme d’embargo international.

Au moment où l’intelligence collective devrait se mobiliser pour faire face à la gravité de la situation, certains choisissent de divertir, de détourner l’attention, d’entretenir le bruit pour empêcher toute prise de conscience sur l’état désastreux dans lequel le régime du PCT a plongé le Congo.

L’inscription de notre pays sur la liste noire des États-Unis n’est pas une abstraction virtuelle. C’est un fait lourd de conséquences. Un fait qui devrait interpeller chacun d’entre nous — qu’on soit du pouvoir, de l’opposition, ou simplement citoyen désabusé, croyant que cela ne le concerne pas.

Cette décision concerne tous les Congolais, du Nord comme du Sud, qu’ils participent ou non à la gestion de l’État. Nous en subirons collectivement les conséquences. Elle peut apparaître légitime du point de vue des États-Unis, mais elle est profondément révoltante pour le peuple congolais, déjà accablé par l’impasse politique, économique et sociale.

Face à cette situation, il me semble nécessaire d’apporter quelques clarifications :

  • Le silence assourdissant qui règne tant au Congo que dans la diaspora transmet un message déconcertant : « Il n’y a pas de problème au Congo puisque personne ne réagit. » C’est ainsi que la situation est perçue depuis l’étranger, notamment en France, où la lecture des événements diffère radicalement de notre réalité.
  • Dans l’état actuel des choses, les élections, bien qu’inscrites dans la Constitution de Denis Sassou Nguesso, ne peuvent être considérées comme une solution. Elles risquent au contraire d’exacerber les divisions et de précipiter l’éclatement du pays.
  • Personne, mieux que Denis Sassou Nguesso lui-même, ne connaît la profondeur de l’impasse dans laquelle il a conduit le Congo.
  • Denis Sassou Nguesso est un Kani. Et la première responsabilité d’un Kani est de veiller à ce que règne l’ordre dans le village. Le bon ordre. Il en va de l’honneur et de la tradition.
  • La politique est l’art du dialogue et du compromis — sans compromission. Il n’y a pas de honte à rechercher une issue politique lorsque celle-ci permet au peuple de surmonter ses peurs, ses divisions, et de se rassembler pour construire une Union Nationale, seule voie crédible vers la réconciliation.
  • Il ne s’agit plus de savoir si le pouvoir doit rester au Nord, revenir au Sud ou s’installer ailleurs. Ce débat est stérile. Le pouvoir doit revenir au peuple, seul détenteur légitime et légal de la souveraineté nationale. L’urgence actuelle impose une mobilisation collective, sans exclusive, pour que nous trouvions ensemble la voie de sortie, à commencer par notre retrait de cette liste noire.
  • C’est dans cet esprit que j’ai toujours proposé une solution politique, car seule une Transition Politique Apaisée permettra de restaurer la stabilité, de reconstruire la confiance et de rétablir le dialogue entre les Congolais. La justice, elle, suivra son cours, en son temps. Il ne s’agit pas de l’éluder, mais de replacer les priorités dans leur ordre logique : la paix d’abord, la vérité ensuite.
  • Lorsque je dis que Denis Sassou Nguesso doit sortir par la grande porte, je parle d’une décision politique, pas d’un arrangement personnel. Sa sortie est inéluctable, mais elle peut — et doit — se faire sans bain de sang. Il ne s’agit pas de le protéger, mais de sauver des vies. Pour une fois dans notre histoire, le Congo mérite de voir vivre un ancien président de la République, quel que fût son bilan. C’est aussi cela, bâtir une République mature : rompre avec les règlements de compte, pour mieux ouvrir une nouvelle page, celle de la réconciliation, de la justice, et du progrès partagé.

Je lance donc un appel solennel à chaque Congolaise et chaque Congolais : dépassons nos rancœurs, élevons notre regard, engageons-nous vers l’essentiel — la restauration de l’État et l’établissement d’une Union Nationale fondée sur l’égalité des droits et des devoirs.

Dans nos échanges, que la courtoisie ne soit pas synonyme de faiblesse, et que la détermination rime avec engagement sincère. Seule une Union Nationale, véritable et inclusive, pourra sortir le Congo de l’abîme.

Je suis convaincu que notre peuple a les compétences, les talents et les ressources pour relever ce défi et construire une société où chacun a sa place.

Enfin, j’invite chacune et chacun à s’approprier les enjeux de la décentralisation administrative et financière, car les futures régions, dirigées par des gouverneurs élus, devront devenir de véritables pôles de gouvernance efficace, transparente et équitable. Cette réflexion est aussi urgente que celle sur la Désimmigration, qu’il nous faut repenser comme un levier stratégique de développement national.

C’est là, l’ambition de l’Union Nationale.

Avec toute ma considération et mes salutations les plus respectueuses,
Modeste Boukadia – Le 12 juin 2025 – 17h23

Quand les Etats-Unis placent le Congo sur liste noire, c'est la France qui risque l'Afrique centrale


 

Quand les Etats-Unis placent le Congo sur liste noire, c'est la France qui risque l'Afrique centrale

par Modeste Boukadia 13 Juin 2025, 14:17 CDRC Congo-Brazzaville Modeste Boukadia

TRIBUNE | Quand les États-Unis placent le Congo sur liste noire, c’est la France qui risque l’Afrique centrale
Par Modeste Boukadia, Président du parti CDRC – Le 12 juin 2025 – 09h07

L’inscription du Congo sur la « liste noire » par les États-Unis révèle au grand jour les connivences dangereuses entre le régime de Denis Sassou Nguesso et des réseaux hostiles aux intérêts occidentaux. Si Paris continue de protéger Brazzaville, elle risque à terme d’être évincée de l’Afrique centrale, comme elle l’a été en Afrique de l’Ouest. Face à ce danger, seul un sursaut populaire et une transition politique apaisée peuvent sortir le Congo de l’impasse. 

L’inscription de la République du Congo sur la « liste noire » des États-Unis a provoqué une onde de choc jusqu’au sommet de l’État français. Et pour cause : cette décision américaine, aussi politique que stratégique, pourrait sonner le glas du soutien occidental à Denis Sassou Nguesso. Ce qui embarrasse plus d’un, à commencer par l’Élysée. 

Derrière cette décision radicale se cache un faisceau d’alertes longtemps ignorées. En décembre 2024, lors de la cérémonie de résurrection de Notre-Dame de Paris, le président Donald Trump avait explicitement conseillé à Emmanuel Macron de se « débarrasser » de Denis Sassou Nguesso. Il a réitéré cette injonction en avril 2025, lors des obsèques du pape François, évoquant des connexions dangereuses du régime congolais avec des réseaux affiliés au Hezbollah, au Hamas et aux groupes armés du Yémen, tous impliqués dans des actions menaçant les intérêts des États-Unis et d’Israël. 

Ces accusations ne sont pas sans fondement. Plusieurs entreprises – REGAL, SUPERSONIC, BUROTEC, La MANDARINE, La CITRONNELLE, RAGEC, CMP, SCAC, SMGC, ZEROCK – sont pointées du doigt. Elles seraient liées à des hommes d’affaires libanais opérant sous la protection directe de Denis Sassou Nguesso, et détenteurs de passeports diplomatiques congolais délivrés à dessein. Ces structures sont soupçonnées de financer des activités subversives à l’échelle internationale. 

Face à l’inertie de Paris, l’administration Trump a tranché : le Congo est désormais inscrit sur la liste noire américaine, avec toutes les conséquences économiques, diplomatiques et sécuritaires que cela implique. Ce classement équivaut à un embargo déguisé, aux lourdes retombées : toute entreprise, tout individu, tout État qui tenterait de contourner cette interdiction s’expose à des sanctions et amendes sévères en vertu des lois fédérales américaines. 

Mais ce n’est pas tout : la décision américaine place la France dans une position intenable. En continuant de soutenir aveuglément Denis Sassou Nguesso, Paris compromet son avenir en Afrique centrale. Si Emmanuel Macron persiste dans cette stratégie, la France risque d’être marginalisée, comme elle l’a été en Afrique de l’Ouest – où, à l’exception de la Côte d’Ivoire, elle a presque tout perdu. 

Le président congolais a, de fait, mis en péril la souveraineté du Congo et la sécurité de son peuple. Les Congolais doivent prendre conscience que l’heure est grave : le pays est en danger de mort diplomatique, économique et géopolitique. Il est désormais impératif que le peuple congolais se mobilise, par des villes mortes et d’autres formes de soulèvement populaire, pour forcer Paris à lâcher Brazzaville. Car tant que la France s’entête à maintenir un régime discrédité, ce sont ses propres intérêts régionaux qu’elle met en péril. 

Il ne reste qu’un chemin de sortie : une Transition Politique Apaisée. Elle seule permettra de restaurer l’État, de lancer une véritable décentralisation administrative et financière au profit des régions dirigées par des gouverneurs, et de mettre en œuvre une politique de désimmigration ambitieuse pour rapatrier les compétences et redonner espoir à la jeunesse. 

Cette transition devra s’accompagner d’une négociation directe avec le président Donald Trump, visant la dissolution des entreprises incriminées, le retrait des passeports diplomatiques abusifs, et la formulation d’engagements concrets en échange du retrait du Congo de la liste noire. 

L’Histoire est en marche. Il appartient au peuple congolais de l’écrire dans l’honneur. 

Modeste Boukadia,

Président du parti Cercle des Démocrates et Républicains du Congo
12 juin 2025Le 12 juin 2025 – 09h07

lundi 9 juin 2025

Denis Sassou Nguesso a trahi le Congo : Le soutien inconditionnel de la France en question ?

 

par Modeste Boukadia 9 Juin 2025, 14:22 Afrique centrale, CDRC Congo-Brazzaville Modeste Boukadia PCT Sassou Nguesso mbochisation


Denis Sassou Nguesso a trahi le Congo – Le soutien inconditionnel de la France en question ?

 

Alors que les États-Unis viennent d’inscrire le Congo-Brazzaville sur la liste noire des pays à risque terroriste, une onde de choc secoue la diplomatie congolaise. Cette décision, aux conséquences économiques et politiques majeures, met en lumière les dérives d’un régime isolé, soutenu malgré tout par certaines puissances étrangères. Les Congolais sont abasourdis. Privés de liberté depuis des décennies, ils ne veulent plus entendre parler d’élections présidentielles en 2026. Ce qu’ils réclament, c’est une Transition Politique Apaisée et la sortie de Denis Sassou Nguesso par la grande porte, dans un sursaut de responsabilité historique, afin de préserver la paix civile et restaurer la confiance nationale. Plus que jamais, l’heure est venue de tourner la page pour refonder le Congo sur des bases saines, justes et souveraines. 

 

Le 9 juin 2025 marque une rupture historique. Par décret présidentiel, les États-Unis d’Amérique ont officiellement inscrit le Congo-Brazzaville sur la liste des pays à risque en matière de sécurité, dans le cadre du programme « Protéger les États-Unis contre le terrorisme ». L’interdiction d’entrée sur le territoire américain s’applique désormais à tous les ressortissants congolais.

 

Une question essentielle se pose : comment un pays tel que le Congo, dont la capitale Brazzaville fut celle de la France Libre durant la Seconde Guerre mondiale, a-t-il pu se retrouver aujourd’hui classé parmi les États dits « terroristes » ?

 

Il est légitime de s’interroger sur la part de responsabilité des soutiens extérieurs, notamment français, dans cette dérive. Le soutien prolongé et souvent aveugle de certaines sphères décisionnelles françaises au régime de Denis Sassou Nguesso a-t-il contribué à précipiter cette décision américaine aux conséquences aussi graves qu’inédites ?

 

Cette inscription sur la liste noire n’est pas un simple geste diplomatique : elle marque un tournant majeur, tant sur le plan international qu’économique. Elle signifie concrètement l’isolement du Congo sur la scène mondiale, la méfiance des investisseurs internationaux, et l’application de sanctions économiques sévères contre toute entité qui oserait contourner l’interdiction.

 

À ceux qui, à Brazzaville, tentent de minimiser la portée de cette décision en la qualifiant de simple « malentendu », il faut rappeler que figurer sur une telle liste n’est pas anodin. Cela signifie être identifié comme un pays à risque sécuritaire, ce qui rend tout partenariat économique, diplomatique ou même humanitaire, extrêmement difficile, voire impossible. Le coût humain, notamment pour la jeunesse congolaise déjà fragilisée, sera considérable.

 

Depuis des années, j’ai lancé des alertes sur les liaisons dangereuses nouées par Denis Sassou Nguesso avec des réseaux tels que le Hezbollah ou le Hamas. Des passeports congolais auraient été distribués à certains ressortissants libanais liés à ces mouvements. Cette inquiétude a également été exprimée par la France, qui avait averti le régime de Brazzaville des dérives liées à la délivrance incontrôlée de documents officiels.

 

Hélas, comme souvent, Denis Sassou Nguesso a choisi l’ignorance délibérée. Conforté par un appui extérieur, il aurait même déclaré : « Tout ce que je fais, c’est la France qui me le demande ! » Cette posture de soumission et de compromission a conduit le pays au bord du gouffre.

 

Contrairement à la France, les États-Unis ont décidé d’agir fermement. Le président Donald Trump, fidèle à sa ligne sécuritaire, a ainsi placé le Congo sous embargo. Cela signifie qu’aucun investisseur sérieux ne prendra le risque d’y engager des capitaux sous peine de lourdes sanctions, conformément aux lois fédérales américaines. Le cas du parti MCDDI, inscrit sur cette même liste sans jamais avoir eu de lien avec le terrorisme, montre combien il est difficile d’en être retiré une fois la décision prise.

 

Ainsi, le soutien diplomatique français – dont la justification demeure incompréhensible au regard des faits – a participé à l’isolement international du Congo. Triste récompense pour un pays qui a offert Brazzaville à la France Libre afin que la République française survive à l’occupation nazie !

 

Aujourd’hui, le Congo paie le prix fort de l’entêtement d’un homme et de la complaisance de ses alliés. En s’obstinant à se maintenir coûte que coûte au pouvoir, allant jusqu’à déclarer à ses partenaires internationaux : « Laissez-moi mourir au pouvoir, prenez ce que vous voulez mais payez seulement les fonctionnaires ! », Denis Sassou Nguesso a poussé le cynisme jusqu’à l’absurde — car même ces fonctionnaires, censés être la justification ultime de son maintien, ne sont plus régulièrement payés. Par cette logique destructrice, il a sacrifié toute une génération : la jeunesse congolaise, désormais sans perspectives, contrainte à l’errance, à l’exil ou à la résignation.

 

Les responsables de cette tragédie économique et sociale, qui ont détourné les ressources publiques pour les dissimuler dans les paradis fiscaux, voudront-ils aujourd’hui investir dans le pays qu’ils ont ruiné ? Rien n’est moins sûr.

 

Plus que jamais, l’heure est venue pour les forces vives de la nation d’exiger le départ de Denis Sassou Nguesso. Ce départ, désormais acté tant à Washington qu’à Paris, doit ouvrir la voie à une Transition Politique Apaisée, seule capable de refonder le Congo autour de trois piliers fondamentaux :

  • l’Union nationale,
  • la Désimmigration,
  • et la Décentralisation administrative et financière des régions, sous l’autorité de gouverneurs élus.

 

Ce nouveau Congo que nous appelons de nos vœux sera prêt à nouer des partenariats ambitieux, dynamiques et respectueux avec le monde, et notamment avec les États-Unis. L’un de nos objectifs prioritaires sera d’engager, dès le départ du régime actuel, des discussions avec le Président Donald Trump afin d’obtenir le retrait du Congo de cette « liste noire » infamante.

 

Cette responsabilité nous incombe à tous. Congolaises, Congolais, l’heure est venue de prendre en main notre destin.

 

Modeste Boukadia
Le 09 juin 2025

samedi 17 mai 2025

Tribune. Le temps du diaqlogue est révolu: place à la transition politique

 

Tribune. Le temps du dialogue est révolu: place à la transition politique

17 Mai 2025, 18:52 Afrique centrale, CDRC Congo-Brazzaville Modeste Boukadia PCT Sassou Nguesso

Alors que le Congo-Brazzaville traverse une crise politique prolongée, Modeste Boukadia, président du Cercle des Démocrates et Républicains du Congo (CDRC), revient sur les multiples appels au dialogue qu’il a lancés au fil des années — tous restés lettre morte. Face à l’enlisement, il estime que le temps n’est plus aux discussions stériles, mais à une transition politique en profondeur. Une transition qui permettrait non seulement de restaurer l’unité nationale, mais aussi de rebâtir des relations équilibrées et respectueuses avec les partenaires internationaux. (Service Presse du CDRC)

TRIBUNE | Le temps du dialogue est révolu : place à la transition politique

Par Modeste Boukadia

L’Histoire est notre repère.
Lorsque Laurent-Désiré Kabila proposa au Maréchal Mobutu Sese Seko de quitter le pouvoir pour éviter le chaos, ce dernier répondit avec mépris : « C’est une plaisanterie de mauvais goût ! » Nous connaissons la suite. L’Histoire, souveraine, a tranché.

Depuis de nombreuses années, face à la dérive autoritaire et à la détresse du peuple congolais, j’ai multiplié les propositions de sortie de crise. Toutes, sans exception, ont été fondées sur l’idée que seule une solution politique, négociée et inclusive, pouvait éviter le pire. J’ai successivement appelé à une Conférence internationale, proposé une Table ronde, tendu la main du dialogue, défendu l’idée d’un Compromis politique historique. J’ai même suggéré, à l’image de ce qui s’était fait en Côte-d’Ivoire avec le dialogue de Marcoussis, qu’un processus similaire soit envisagé pour le Congo-Brazzaville.

Mais toutes ces initiatives ont été rejetées avec mépris par le régime du PCT, campé à Oyo, arc-bouté sur ses privilèges, et convaincu d’une impunité garantie par un soutien étranger, comme en témoigne cette déclaration pour le moins troublante de Denis Sassou Nguesso : « La France ne peut pas me chasser, car ce que je fais, c’est la France qui me le demande. »

Aujourd’hui, alors que certains évoquent encore à Paris la possibilité d’un « dialogue », nous répondons avec responsabilité et fermeté : Le temps du dialogue est révolu.

Le Congo n’a plus besoin de simulacres. Il a besoin de vérité, de courage et d’un cap nouveau.
Le moment est venu d’assumer les responsabilités historiques, de tirer les leçons des erreurs passées et d’engager résolument une transition politique.
Une transition véritable qui permettra de restaurer la souveraineté du peuple, de mettre en place une gouvernance décentralisée, et de favoriser le retour de notre jeunesse par une politique ambitieuse de désimmigration.

Mais surtout, cette transition est nécessaire pour refonder nos relations internationales : des relations ambitieuses, dynamiques, respectueuses et saines avec nos partenaires, fondées non plus sur la complaisance mais sur une vision partagée de l’avenir, du développement durable et de la dignité des peuples.

L’Histoire nous regarde. Et elle n’oubliera rien.

Modeste Boukadia
Président du Cercle des Démocrates et Républicains du Congo (CDRC)
Le 17 mai 2025

mardi 13 mai 2025

Donald Trump et l'Afrique : quelle relation ?

 

Donald Trump et l'Afrique : quelle relation ?

13 Mai 2025, 14:51 Afrique centrale, Congo-Brazzaville Modeste Boukadia PCT Sassou Nguesso CDRC

 TRIBUNE – Donald Trump et l’Afrique : le choc salutaire
Par Modeste Boukadia – 12 mai 2025 – 18:18

 La récente décision de l’administration Trump de supprimer la contribution américaine au Fonds africain de développement (FAD), bras concessionnel de la Banque africaine de développement (BAD), a été largement perçue comme un revers pour l’Afrique. Selon Jeune Afrique, ce retrait représente un manque à gagner de plus de 500 millions de dollars. À quelques jours de l’assemblée annuelle de la BAD à Abidjan, cette annonce est décrite comme un « coup dur » pour le continent.

 Mais faut-il réellement pleurer ce désengagement ? Ou faut-il plutôt y voir une opportunité de rupture avec une dépendance devenue structurelle ?

 Ce n’est pas la première fois que Donald Trump bouscule les équilibres établis en Afrique. Déjà, il s’était interrogé sur le rôle de la BEAC (Banque des États de l’Afrique centrale), estimant qu’elle servait davantage à entretenir une élite politique que sa mission première de réduction de la pauvreté. L’Afrique centrale, l’une des régions les plus riches en ressources naturelles — coltan, niobium, tantale, deuxième massif forestier mondial, deuxième plus grand fleuve du monde —, demeure pourtant l’une des plus pauvres de la planète. Ce paradoxe, qui ne semble plus choquer personne en Afrique, avait conduit Trump à suggérer la fermeture pure et simple de la BEAC, pour provoquer un électrochoc chez des dirigeants englués dans une politique de mendicité chronique.

La suppression de la contribution américaine à la BAD s’inscrit dans cette même logique. Elle n’est pas un abandon. Elle est une interpellation. Et, paradoxalement, elle peut devenir une chance. Une chance de réveil.

Car il faut bien avoir le courage de poser la question : à quoi ont servi toutes ces aides ? À renforcer les services publics ? À garantir l’éducation et la santé ? Non. Trop souvent, elles ont alimenté la corruption, consolidé des régimes autoritaires et servi à accumuler des biens mal acquis, souvent abrités dans les pays donateurs eux-mêmes.

En réalité, la relation entre aide internationale et régression politique est manifeste. Les élites africaines, promptes à dénoncer l’héritage du colonialisme et les crimes de l’esclavage, sont les mêmes qui quémandent auprès de ceux qu’ils accusent d’esclavagistes et de colonisateurs les moyens de leur propre maintien au pouvoir. La contradiction est abyssale. Ils haïssent les anciens dieux pour jubiler devant de nouveaux dieux !

Il est temps de sortir de cette relation incestueuse. Il est temps que les dirigeants africains assument leur responsabilité dans les échecs et à la nouvelle génération africaine de proposer une vision ambitieuse, bâtir un partenariat dynamique avec les puissances internationales, et utiliser les ressources du continent pour répondre aux besoins de leur peuple.

Comment comprendre que l’Afrique centrale ne puisse pas satisfaire les besoins élémentaires de ses populations alors qu’elle possède des richesses naturelles essentielles à l’économie numérique mondiale ? Le drame de l’Afrique, ce n’est pas l’absence d’aides ; c’est l’absence de volonté stratégique, d’audace politique, de leadership éclairé.

En ce sens, Donald Trump donne un coup de pied dans la fourmilière. Il rappelle, brutalement mais lucidement, que l’avenir de l’Afrique dépend d’abord des Africains eux-mêmes. À nous de saisir cette opportunité pour sortir de la dépendance et devenir des acteurs à part entière de la nouvelle économie mondiale. L’Afrique ne doit pas se contenter d’être un réfrigérateur ou un terrain de jeu ; elle doit en devenir un joueur majeur et un partenaire sur lequel il faut compter.

Pour le Congo, comme je le disais à Washington : « It’s Time To Make Congo-Brazzaville Great ». Pour l’Afrique centrale, il est temps de reconstruire une zone économique stable, juste, crédible — à l’image de l’esprit initial de l’UDEAC — capable de transformer nos ressources en prospérité partagée et en paix durable.

Et pour cela, la diaspora a un rôle essentiel à jouer. Elle doit dépasser les illusions de l’immigration subie pour s’engager dans une démarche volontaire de désimmigration, c’est-à-dire de retour stratégique vers la terre des origines, pour y bâtir une Afrique forte, indépendante, et fière.

Car oui, #AfricanLivesMatter — les vies africaines comptent. Il est temps que cela se traduise dans les actes, et non plus dans les slogans.

vendredi 9 mai 2025

L'imposture et l'opportunisme au sommet de la gloire au Congo-Brazzaville

 



Je n'ai pas fui, j'ai reculé

 

Je n'ai pas fui, j'ai reculé

par Tom-Melvin MBAÏKI, Afrique Afrique centrale, CDRC Congo-Brazzaville Modeste Boukadia PCT Sassou Nguesso


 

Je n’ai pas fui, j’ai reculé

Un regard lucide sur le régime de Denis Sassou Nguesso et l’urgence de changer notre perception collective.

Je n’ai pas fui, j’ai reculé.” Cette phrase n’est pas un aveu de faiblesse, mais une déclaration de stratégie. Car reculer face à un oppresseur, ce n’est pas capituler. C’est observer, réfléchir, et se préparer à mieux avancer.

Depuis plus de trois décennies, Denis Sassou Nguesso règne sur le Congo-Brazzaville avec une main de fer, orchestrant un système où la souffrance du peuple est institutionnalisée pendant qu’une minorité s’enrichit sans vergogne. Ce régime, qui se présente comme garant de la justice, de la liberté et de la paix, est en réalité le reflet d’un pouvoir qui a redéfini ces mots pour servir ses intérêts. 

Mais ouvrons les yeux : ce qu’ils appellent justice n’est que la protection de leurs privilèges. Ce qu’ils nomment liberté, c’est le droit de se taire. Et leur paix, c’est l’étouffement des voix dissidentes.

Les Congolais, comme beaucoup d’Africains, ont été conditionnés à accepter les discours au lieu des réalités. À croire que l’ordre vient d’en haut et que contester est synonyme de trahison. Mais quand un président laisse son pays être pillé, quand la misère devient la norme, quand le peuple est condamné à la survie pendant que la famille présidentielle vit dans l’opulence, ce n’est plus de la gouvernance : c’est une colonisation intérieure.

Il est immoral de rester silencieux. Il est dangereux de croire que “ça finira par changer” sans que le peuple ne décide de rompre le silence.

Et surtout, il est important de savoir que malgré tant de décennies d’oppression, l’oppressé connaît très bien son oppresseur. Mais l’oppresseur, lui, est captif de son propre mensonge. Il a dû se convaincre de sa légitimité pour justifier ses actes, au point qu’il ne se connaît plus lui-même. Voilà l’avantage que nous, le peuple, avons sur ceux qui nous oppressent : la lucidité.

Nous savons. Ils se mentent.

Il faut cesser d’appeler stabilité ce qui n’est qu’immobilisme, cesser d’appeler leadership ce qui n’est que manipulation.

Sassou Nguesso n’est pas un cas isolé. Il est le miroir d’un système plus vaste, enraciné dans les mentalités africaines déformées par des décennies d’oppression. Tant que nous continuerons à glorifier le pouvoir au lieu de le contrôler, à respecter le poste plus que l’intégrité de celui qui l’occupe, nous resterons prisonniers d’un cercle sans fin.

Ce texte n’est pas une déclaration de guerre. C’est un appel à l’éveil.

Je n’ai pas fui, j’ai reculé.

Pour comprendre. Pour ouvrir les yeux. Pour mieux parler, mieux dénoncer, mieux résister.

L’Afrique, et le Congo en particulier, a besoin d’une génération qui ne se laisse plus séduire par les discours, mais qui lit la vérité dans les actes.

Pas demain. Maintenant.

Tom Melvin BAIKILe 08 mai 2025 – 00:40

mercredi 30 avril 2025

France-Congo : un accord judiciaire pour la justice ou pour l'impunité ?

 France–Congo : un accord judiciaire pour la justice… ou pour l’impunité ?


 
 

 Par Modeste Boukadia – 30 avril 2025

Le président Denis Sassou Nguesso du Congo est attendu à Paris les 23 et 24 mai prochains pour une visite officielle au cours de laquelle il devrait signer avec les autorités françaises un accord bilatéral de coopération judiciaire*. Une initiative qui, en apparence, s’inscrit dans une volonté de renforcer les mécanismes de justice entre les deux pays. Mais à y regarder de plus près, les signaux sont troublants.

Depuis deux décennies, les affaires dites des Biens Mal Acquis ont révélé une architecture bien rôdée d’enrichissement illicite par certains dignitaires africains — avec, parfois, la complaisance de structures en France. Les allers-retours entre Brazzaville et Paris de figures impliquées dans des détournements présumés de fonds publics n’ont rien d’anecdotique : lorsqu’ils sont visés par la justice congolaise, ils trouvent refuge en France ; quand c’est la justice française qui les rattrape, ils se replient… au Congo.


Dernièrement, plusieurs scandales financiers ont émergé sur les réseaux sociaux, mettant en cause de hauts responsables congolais. Plutôt que de faire face à la justice, beaucoup d’entre eux ont quitté le pays sans entrave, certains à bord de vols commerciaux à destination de la capitale française. Une fois à Paris, ces personnalités continuent à mener grand train dans l’indifférence générale, loin des salles d’audience.

Dans le même temps, à Brazzaville, on assiste à une série de décisions troublantes : la levée de mandats d’amener, la libération de proches du pouvoir, l’abandon progressif de poursuites contre des figures centrales de ces affaires. La justice semble ici instrumentalisée, non pour protéger l’intérêt général, mais pour garantir la protection de ceux qui gravitent autour du cercle présidentiel.

Dès lors, une question s’impose : cet accord judiciaire franco-congolais est-il destiné à renforcer la coopération entre deux systèmes judiciaires autonomes, ou à consolider un mécanisme d’impunité transnationale ? Le risque est grand qu’il ne serve qu’à verrouiller un pacte silencieux, dans lequel ni Paris ni Brazzaville n’a intérêt à voir les enquêtes aboutir.

Il revient à la France, membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies et signataire de conventions internationales anticorruption, de clarifier sa position. Coopérer avec un État, oui — mais pas au détriment des principes de justice, de transparence et de respect des peuples. Car signer un accord judiciaire sans garantie d’indépendance réelle des procédures, c’est, de fait, légitimer l’impunité.

Pour les citoyens congolais comme pour les partenaires internationaux attachés à l’État de droit, la question est cruciale : veut-on une justice au service des peuples ou une justice aux ordres des puissants ?

* Selon Africa Intelligence, Sassou Nguesso sera reçu en France le 24 mai 2025.

SOURCE : https://cdrc-cg.com/2025/04/30/france-congo-un-accord-judiciaire-pour-la-justice-ou-pour-limpunite/